A ma bonne maîtresse

Pour atténuer la peine de sa maîtresse,
le petit chien Indy m’a laissé ce message:

 

Je m’appelais Indy et votre peine est grande.

Mais ma vie fut très belle auprès de toi maîtresse,

Fidèle et bienveillante, tu m’as couvert d’offrandes,

De bontés, de cadeaux et de maintes caresses.

 

J’étais ton compagnon, fidèle et amoureux.

Auprès de toi souvent, je me suis endormi,

Repu et satisfait de cette vie à deux,

Pour un chien avec toi, j’étais heureux, ma mie.

 

C’est ave’que regrets que je quitte le bal,

Mais aussi le bonheur d’aller au paradis,

Des toutous, des matous, des âmes animales,

Pour te servir toujours, d’ange gardien d’ici.

 

Sois pas triste maîtresse, mais pense à moi souvent.

De là-haut où je suis, je te vois malheureuse,

Tu sais, un petit chien, ça vit rapidement,

Pour nous le temps est court et notre vie précieuse.

 

Tu me l’as rendue belle, ma vie de petit chien.

Et pour te remercier je t’envoie des léchouilles,

De bons câlins canins. Je préférais les tiens

Que je n’oublierai pas, ainsi que tes papouilles.

 

Indy

P.c.c. Jean-Charles Theillac

USB, mon amour

Une bonne histoire, pour sourire un peu.
Merci à Gégé pour son humour discret

 

 

Rentrer chez soi la nuit, sans y être attendu,
Peut parfois provoquer, des scènes saugrenues.
Son mari au travail et loin de la maison,
Madame s’envoyait son amant sans façon.

De la porte d’entrée, un petit bruit mit fin
A la grande effusion de nos deux galopins.
S’échapper d’un logis sans cachette réelle
Et du douzième étage, fallait avoir des ailes.

« Reste calme et debout, immobile et muet »
Lui intima l’hôtesse. Le mari guilleret :
« J’ai pu rentrer plus tôt. Mais qui c’est ça dis-moi ? »
« Un robot sexuel, c’est mon dernier achat ».

« Entre tes réunions, voyages et rendez-vous !…
Microsoft a sorti ce robot ‘Slave for you’…,
Un vibro en plus grand…, tu ne veux pas quand même,
Que je me tape enfin, le plombier du troisième ? »

« Laisse ça de côté, je voudrais t’émouvoir »
La dame étant servie, « Non, chéri, pas ce soir ».
Dépité, le mari, suggéra la dînette.
Mal à la tête oblige, elle préféra l’om’lette.

Détaillant le robot d’un coup d’oeil narquois,
Il se dit : « Si c’est bon pour elle, c’est bon pour moi »
Baissant le pantalon, il fit sien ce constat
Et entreprit d’user du robot placé là.


Une voix métallique, nasillarde et scandée,

« Er-reur-systè-me-em-pla-ce-ment-U-S-B »

Le mari excédé prit l’amant dans ses bras,

Et ouvrit la fenêtre… La même voix cria :

« WindowsXPréinitialiséveuillezréessayer ».


Jean-Charles Theillac

Les « damnés » de la sphère

Je ne vois rien de bon dans cet Orient terne,

Du brouillard et du sang et des drapeaux en berne

Maculés et flétris par des êtres impies

Croyant dans le néant, la nouvelle utopie.

 

C’est ce que j’écrivais, il y a quelques jours.

Ce n’est pas folichon, mais je crains qu’alentour

Ce ne soit pas meilleur. Où c’est-y l’Ossétie ? (*)

Un oukase au Caucase, ça intéresse qui ?

 

Pendant que nos sportifs font la chasse aux médailles,

Que devant nos télés, on ouvre l’éventail

De nos pieds nickelés, l’apéro bien au frais,

Le petit peuple a honte et vit à petit prêt.

 

Endetté jusqu’au cou par les marchands de rêves,

Précarité oblige, on respecte la trêve.

Finis les ouvriers. Techniciens, ils sont tous,

Au Smic évidemment et en plus on les pousse.

 

La noblesse du mot -ouvrier qualifié-

Est restée au placard de quelqu’ antiquité :

La fierté des anciens de ramener le pain

Pour nourrir la famille sur son petit lopin.

 

Bien nourris, ils le sont, les « damnés » de la sphère.

À compter leurs biftons, à redouter l’austère,

À craindre que ne craqu’ le Nasdaq ou le Cac

Et à la fin du temps, ils ne meur’nt pas, ils claquent.

 

Les petits héritiers qui se déchireront

Les restes à partager, deviendront gros et gras

Pour faire comme papa. Ils seront « trop » et rats,

Sans jamais ressentir le rouge qui monte au front.

 

De celui qui fait mal, par l’exploit d’un huissier,

Va-nu-pieds en grand’s pomp’s, avec ses gros sabots,

Nécrophag’ patenté, ce sbire des beaux baux,

Qui nous la baille belle, et nous fait bien ch…

 

Cela dit…

 

Je n’ai pas de rancœur, je n’ai pas de rancune.

Simplement je regarde et je vois, de la lune,

Que la sphère est petite et, bien qu’elle soit bleue,

 On dirait un bateau qui vogue dans les cieux.

(*)En Picard, dans le texte

 

Jean-Charles Theillac

 

Espérance

Les ans qui s’amoncellent au dessus de ma tête

Me rapprochent à grands pas du début de la fin.

Sera-ce un long début ou une longue fin,

Sera-t-elle un peu bête ou encore mieux, coquette ?

 

Là, est cette question entre être et non-être,

Qui nous taraude tous. Gardons en capital

Que la vie est innée, que la mort ne peut l’être.

Manquer de savoir-vivre, ça peut être fatal.

 

Ce qui nous intéresse, c’est la date, où et quand ?

Dans mon lit, le plus tard, peut être ma réponse.

Ou ici, maintenant, l’heur’ de lever le camp.

L’apéro est servi, faites publier l’annonce.

 

Même les condamnés ne savent pas le « quand ».

Ils sont un peu comm’ nous, constamment en appel

D’une juridiction composée de mortels

Qui ignorent qu’eux-mêmes, connaîtront cet instant.

 

La vie est pourtant belle et mérite la gloire

Du miracle de vie et de toute existence.

Les virus et microbes ne sont là que pour voir

Si le cerveau humain porte en lui la prudence.

 

C’est une vie aussi, celle de ces « bestioles »,

Qui nous bouffent la vie et nous coupent la parole.

Créations inutiles de je ne sais quel Dieu,

Vous nous privez, fossiles, du meilleur de nos vieux.

 

Espérance est donnée à tous ceux qui nous aiment.

La tumeur de l’espoir, le cancer de l’amour,

Ne risquent pas demain de porter l’anathème

Sur notre monde à nous, ceux qui s’aiment toujours.

 

Jean-Charles Theillac

Au hasard, à Bayonne

 

On y fait des rencontres. De souvenirs passés

Et à venir, on crée des mémoires de noms,

De prénoms pour après, des visages flashés,

Au gré des grises mines et des vrais histrions.

 

Certains se lèvent tôt, d’autres se couchent tôt,

Ces cinq jours d’août ont fatigué les cœurs

Et les corps allongés à l’abri des clameurs,

Loin du pont du Génie et du pont Marengo.

 

En lisant cette prose, elles se reconnaîtront.

Parisienne blonde, douloureuse et peinée

Qui ne méritait pas d’avoir été larguée,

Dans cette foule en fête, au milieu des flonflons.

 

À Christine et Mimi, deux vraies chtis d’origine,

Charmantes ambassadrices du pays des corons

Qui savent faire la fête et paraître lutines,

Dans cette chaude ambiance en face de l’Aviron.

 

Passantes nonchalantes, caressées d’un regard,

L’avez-vous remarqué, celui qui vous cherchait ?

Montrez-vous attentives, car on ne sait jamais :

Les rencontres fortuites sont-elles dues au hasard ?

 

2 août 2008

 

Ma Muse s’amuse et m’use

Muse qui muse m’use

Et m’amuse la belle,

Qui souvent me méduse

Mais me laisse rebelle.

 

Tu m’as laissé m’user

Dans de vains tourbillons

Des mots par toi tissés,

Pour me faire un bâillon.

 

En RTT t’étais,

Pauvre petite sotte.

En haut de ton Palais,

Ou avec tes griottes.

 

Bien que tu me muselles,

J’attendais le moment.

Après tout les muses, elles,

Ont quelques agréments.

 

Je t’avais pourtant dit

Que j’avais un nouveau

Lieu de vie, un lieu-dit,

Ouvert à tes assauts.

 

Mes mots n’avaient de queue,

Ni de tête bien sûr.

L’Idée ne venait que

Raviver mes blessures.

 

Muse de mes silences,

Te voilà revenue

Comme une providence.

Plus de doute vécu !

 

Mène-moi vers l’endroit

Des rivières éternelles

Où l’on ne craint du froid

Que le baiser charnel.

 

Ouvre-moi tes prairies,

Vertes et abondantes,

Pour colorer ma vie,

Et l’orner d’amarantes.

 

Offre-moi des baisers

De tes lèvres tremblantes.

J’irai pour toi puiser

Le divin qui me hante.

 

Tu vois bien quand tu veux !

Ton souffle dans l’oreille,

Muse de mes aïeux,

Me rappelle et m’éveille.

 

Muse qui muse m’use

Et m’amuse parfois.

Qui souvent me méduse

Et me laisse pantois.

 

Jean-Charles Theillac

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Aux Fêtes, à Bayonne

L’influence « Nougaresque » m’inspire beaucoup en ce moment. Mais d’où me vient cela? C’est la mélodie de « L’île de Ré » que j’ai pris pour modèle.


Dans ce pays basque

Les jours de bourrasque

On trinque du casque

Malin

Ardeur magnanime

Que la voix ranime

Et la pantomime

Soudain

Fêtes de Bayonne

Faîtes la braconne

D’humeur vagabonne

La nuit

Et l’arc-en-ciel

À l’aube s’éveille

Gouleyant de miel

Des trottoirs meurtris

 

Chassant le gugusse

D’un bel abribus

Passe l’autobus

Des Fêtes

S’arriment au bastaque

Les voiles qui claquent

C’est comme un ressac

De mer

Trompettes en bouche

D’un air plutôt louche

Et les mains la touche

Pépère

Un regard coquin

Un coup de rouquin

D’un geste taquin

La main sur ta bouche

 

L’éclat satirique

D’échotier typique

Donne la réplique

En vain

Brandit sa carafe

Comme un soûlographe

Qui n’aurait plus soif

De vin

Une fée gentille

D’un geste tortille

Sa belle mantille

De soie

Et l’abbé bébête

Depuis là-bas guette

Où il fait banquette

De billes de bois

 

Et la carambole

Des gouttes d’alcool

Et des farandoles

M’obsède

Pour quelques grincheux

C’est plutôt piteux

Les soirs douloureux

De coups

Le bon roi Léon

Seigneur des Vascons

Depuis son balcon

Nous guette

D’humeur anodine

Il joue en sourdine

Les airs « grenadine »

De nos villageois

 

Du Pont Saint-Esprit

Quelques clapotis

Mêlent chuchotis

Et puis

Epuisés d’ados

Pantalons crados

Foulards indigos

Collants

Voguant au grand foc

Des couples loufoques

Se font, se disloquent

Souvent

Aux Fêtes, à Bayonne

Lurons et luronnes

Partout se bidonnent

Comm’ c’est exaltant !

 

29 juillet 2008

 

Coup de gueule (re)

Pour illustrer mon texte,  je vous propose d’écouter Georges Brassens dans
« La ballade des gens qui sont nés quelque part « publiée en 1972.
C’est bien mieux dit que je ne pourrais le faire, alors pourquoi s’en priver.

J’en ai marre d’entendre les mêmes mots idiots
Je vous le dis tout net. Qualifier l’étranger
Qui depuis quarante ans traine le lourd chariot
D’adjectifs et de noms Ô combien dépassés.

Je n’accepterai plus qu’on m’imposât l’écoute,
D’insultes envers ceux qui n’ont pas mérité,
Quelle que soit l’origine et quelle que soit la route,
D’être à ce point l’objet d’une haine héritée.

Les bougnoules, les ratons, les nègres, les youpins,
Autant de noms charmants prononcés en riant,
Par de vrais ramollis et de pâles crétins,
Médiocres franchouillards, va-t-en guerre inconscients.

Les cons sont de tous ordres et de toutes origines(*)
De tout’s couleurs de peaux mais ce sont eux aussi,
Des êtres à part entière, qui bien sûr nous chagrinent,
Mais que serait le monde sans ces êtres ainsi.

Tolérer de son mieux l’intolérable idée
Sous prétexte de gloire à l’amer souvenir,
Que des hommes subissent la vindicte passée
D’autres hommes ignorant leur propre devenir.

Je suis intolérant face aux propos abjects
Prononcés ça et là, faute de tolérance,
D’agités du bas ventre en mal d’intelligence,
Des racornis du bulbe, des absents de l’affect.

Je n’ai aucune haine, ne vous méprenez pas,
Seulement un’ colère, voire un écœurement,
Face aux discours ambiants, je n’imaginais pas
Qu’on en soit encore là, avec ces errements.

Jean-Charles Theillac

(*)Voir mon texte : « Histoire à la con »

Chauny 62

« C’était bien chez Laurette, quand on faisait la fête,

C’était bien c’était chouette quand on était fauché »

Ma Laurette en ce temps s’appelait Marguerite.

Elle tenait un bistrot quelque peu insolite :

Le comptoir en vieux bois, le mobilier coquet,

Donnaient une belle âme à ce petit troquet.

 

L’ambiance ainsi créée était très appréciée

Des jeunes gens fougueux que nous étions alors.

La maîtresse des lieux, tel un bon tenancier

Maniait le « bâton » comme un sergent-major.

 

Avec tous ces jeunes, pas facile à gérer,

Elle excellait surtout, dans la diplomatie.

Les rencontres fortuites, qu’elle savait provoquer,

De son air ingénu à quelques facéties.

 

Avec sa Thunderbird, André-Marie le beau,

Et Francis en Alpha, à cette époque-là

La caisse, c’était la classe, moi j’avais un’ Simca

Ce point de rendez-vous c’était l’Eldorado.

 

Et puis y’avaient les filles, très important les filles.

Un juke-box de légende égrenait Adamo :

« Mais laisse mes mains sur tes hanches », c’était beau.

C’était chouette ce temps, celui de la gambille.

 

Mes Violaine, Lydie, Françoise et Anne-Marie

Étaient de vraies copines, des flirts à l’infini,

Ou de vraies amourettes que nous chantaient Leny

Les soirs de vague à l’âme et de mélancolie.

 

Madame Marguerite, elle aussi consolait

Nos cœurs tendres et gros, des rendez-vous manqués,

Des regards échappés vers d’autres freluquets,

De l’absence chagrine d’une belle manquée.

 

Au coin de cette rue, dans ce bistrot sans nom,

J’y ai des souvenirs merveilleux et cruels,

Mais j’en garde l’odeur et le goût de citron

D’un Martini glacé partagé avec elle.

 

28 juillet 2008

 

Jean-Charles Theillac

 

Les Fêtes de Bayonne


le chant original de Léon Roi de Bayonne

Les Fêtes de Bayonne vont habiller de blanc

Les petits personnages d’un peuple d’aoûtiens

Avide d’allégresse, de danses et de chants

Et d’agapes festives, que de bons citoyens.

 

De la Nive à l’Adour, ils arrivent en tous sens

Mêlant la bonne humeur des comptoirs alignés,

Passages obligés pour générer l’ambiance

De cette quinte d’août, tous soucis épargnés.

 

Foulards et ceintur’s rouges à ce blanc associés

Confèrent en quelque sorte une fois dans l’année

L’Egalité d’un peuple, d’Euskadi ou d’ailleurs,

Par le bon roi Léon, majestueux veilleur.

 

Habillées comme ceci, avez-vous remarqué

La beauté et la classe des femmes bayonnaises

Qu’avec des yeux discrets on ne peut taquiner

Partager pour un temps des sentiments de braise.

 

Les vaches et taureaux font partie de la fête

Bien que certains y laissent les oreilles et la queue,

Et la vie pour finir, en daube dans l’assiette

De convivial’s agapes confiées au maître queux.

 

Hommage soit rendu à tous ces musiciens

Arpentant sans relâche les artères de la ville

Les bandas des quartiers, eternels gardiens

Des airs séculaires que les txistus distillent.

 

Les Fêtes de Bayonne, c’est notre Carnaval

La fiesta, la parade, fandangos en vedette,

La « mascleta » des cœurs, bleus et blancs de l’ovale,

Des quatre coins de France, on y vient pour la fête.

 

Jean-Charles Theillac

Et la vie a gagné

Inspiré par la musique de « Une petite fille » de Claude Nougaro


Une femme s’en va loin de tout et des siens
Pour ne plus revenir
Elle a abandonné ce qui faisait le lien
Du passé à venir
Elle a rayé mon nom de sa liste de noms
Et de son téléphone
Elle ne me répond plus, c’est « je t’aime moi non plus »
Comme si y’avait personne.
Elle voudrait me faire croire, qu’elle ne me verra plus
Plus jamais, plus jamais,
Elle m’a mis au placard près des manches à balai
Et des chiffons poisseux
Recouvrant ma mémoire d’un voile pernicieux
De brouillard et de sang
Pour faire un souvenir de son corps délicieux
Elle s’habille en volcan

 

Je t’aime et t’aimerai tout le restant des jours
Et des nuits sans sommeil
Ne plus jamais souffrir, ne plus voir le soleil
Réchauffer notre amour.
En bouteille j’ai mis, mon amour à la mer
Et j’attends depuis lors,
La vague salutaire, portant l’écume amère,
D’un nouveau bouton d’or
Qui viendrait parfumer mes pensées, mes amours
Et le goût de ta peau
Reviens, reviens veux-tu, je t’attends chaque jour
Et demain sera beau
Celui que t’attendais, que t’as jamais revu
Et qui te veut hélas
A fait la connerie de jouer les « m’as-tu vu »
Avec son brelan d’as.

 

Mais je n’ai que mon cœur pour me battre avec toi
Et ta paire de piques
Derrière mes carreaux je t’abats mon tapis
Et je reste stoïque
Trois cartes et c’est trois piques et ta paire ça fait « flush »
Je l’ai bien dans l’baba
Je peux rentrer chez moi, j’ai encore l’air plus moche
Et t’attendre là-bas
Nous irons sous la pluie affronter l’élément
A deux, nous serons là
Attendre le soleil comme deux vieux amants
Et puis… te revoilà.
Mon cœur claque de joie, mes lèvres vont vers toi
Tu m’as beaucoup manqué
Je te veux, je te aime, qu’on est bien toi et moi
Et la vie a gagné.

 

Prends-moi dans tes bras et garde-moi longtemps.

 

Jean-Charles Theillac

Pour un monde meilleur

Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer.

La réponse à cela, est commune à chacun.

Tout le monde sait dire, oui ou non ou aucun,

Alors les religions peuvent argumenter.

 

En y regardant bien, c’est un peu la panique :

Ceux qui sont survenus et qui sont encor’ là,

Ceux qui doivent arriver un jour de l’au-delà,

Tous les Dieux de la Grèce et la Rome antique.

 

Pourquoi nous faire le « coup » d’une femm’ sainte et pure

Enfantant un messie ou un « chargé d’affaires »

Divines, il est vrai, multicarte solaire,

Pour sauver la planète de toutes salissures ?

 

Elle en aurait besoin pourtant, d’un nettoyage,

Cette terre souillée, par le sang et la gangue :

La misère et les larmes des hommes dans la cangue,

Et ses enfants mourants dans tous ces paysages.

 

Il y a bien un monde qui existe en l’éther,

Nous en sommes tous issus et nous y retournons.

Il est fait de Lumière, pas celle qui éclaire,

Source d’éternité, subtile vibration.

 

Nous n’en revenons pas, mais tous, nous en venons.

Notre âme et notre esprit sont la source de vie,

Sans laquelle il n’est rien dans notre condition.

Notre corps et notre âme sont un bien indivis.

 

Les sphères de ces cieux sont des « terres » fécondes

Qu’il nous faudra atteindre pour rejoindre le Haut.

Le temps et l’espace ne sont pas de ce monde,

Comment imaginer cet « havre » du très beau.

 


« Dieu a crée l’Homme, et ensuite pour le remercier, l’homme a crée Dieu » Philippe Geluck

Jean-Charles Theillac

Ainsi soit-elle

 La musique des mots me rentre dans les pores

Et titille les maux de mon cœur en souffrance.
Son ombre est belle et, pire : son âme est-elle encor’ ?
Elle se souviendra de mes bruyants silences.


J’ai du mal d’être moi et je n’ai plus le temps
,
D’atteindre son regard, un coup d’œil, un émoi,
Qui pourrait me surprendre et bien me laisser coi.
À moins qu’une caresse ne m’effleure en chantant.


Mystérieuse et belle, je la ressens vibrer,

Au rythme des bandas et des fandangos fous.
Toute habillée de blanc, elle danse la « Libre »
Les deux bras en arceaux et le buste andalou.


Je la regrette encore, je la hais, je la mords.  
Son goût de peau me met un peu d’eau à la bouche,

Juste de quoi me dire, me redire le remords
Qui tourmente ma vie de son regard  farouche.


L’image d’une porte entrebâillée. Je vois,

Je crois apercevoir l’ombre de sa vertu,
Le souffle de sa voix, en un plan, confondus.
Vision de sentiments d’amertume, déjà.


L’oiseau qui, sur sa branche, s’égosille en sifflant

Un chant mélodieux, désespéré souvent,
Ne montre pas ses larmes. Il les crie en chantant.
On ne saura jamais où l’amène le vent.

 

Jean-Charles Theillac

Un monde à moi

Je sais un monde à moi où la vie est ailleurs,

Cette vie qui m’émeut et chaque fois je pleure,

Viendras-tu partager ces larmes de malheur

Qui roulent sur mes joues, pour un peu de bonheur ?

 

Les songes de la nuit me parcourent le corps.

D’entre mes draps, mes nuits sont plus belles encore :

Chimères noctambules, Aphrodite et Chimène

Viennent me visiter pour me conter fredaines.

 

Vous m’avez fourvoyé dans vos douces contrées,

Où l’herbe est bien plus grasse que dans les plus beaux prés,

Où les mots que j’écris fleurissent aux milles feux

De l’enfer des vivants, à l’instar des dieux.

 

Quand je hurle ma peur, quand je crie mon émoi,

Qu’une petite flamme fasse éclater sa joie !

C’est mon cœur tout entier qui saigne et se répand

À l’intérieur de moi, sans un’ goutte de sang.

 

Je sais un monde à moi où la vie est ailleurs,

Où l’amitié, l’amour ouvrent grand le portail.

Pour ceux qui veulent encor’ boucler leurs accordailles,

Les cœurs sont béants de bonté et de fleurs.

 

 

jeancharles theillac

Le sonnet du jour : à celle qui ne croyait plus

C’est une femm’ perdue au milieu de la nuit,

Des ténèbres obscures et des pensées qui fuient,

Et la mélancolie d’un rêve inachevé

Qui plane sur son cœur et ne peut exulter.

 

Donnez-lui la lumière du ciel et de la terre.

Du bon dieu et des saints, arrêter son calvaire.

Donnez-lui de la force et la ténacité,

Pour affronter la vie et combler ses souhaits

 

Rien n’est définitif, ne perdez pas patience,

Regardez en vous-même et reprenez confiance,

La vie a bien souvent de très beaux lendemains

 

La providence est là à portée de vos mains,

Ouvrez vos jolis yeux (si, si) et croquez là-dedans

La pomme de l’amour, de la vie, et du temps.

 

Jean-Charles Theillac

le 10 juin 2008

Le sonnet du jour : Ô vertu, où mets-tu les doigts?












Qu’on dissolve une union, pour un jardin secret

Faut de la volonté d’emmerder la Justice.

N’a-t-ell’ rien d’autre à faire, que traiter les coulisses

D’alcôves citoyennes, de touchers indiscrets.

 

Si la virginité est vertu essentielle,

De nombreux mariages sont alors accessoires.

Et si le mensonge est, note éliminatoire,

Les cancres vont volés très bientôt dans le ciel.

 

Rachida a grand’ peine à venir au secours

D’une magistrate qui s’empêtre la robe

Dans des attendus que… On emballe on enrobe,

 

Dans du « papier de soie », pour faire un bon discours.

Gonflé, le mec enfin, de défendre sa cause.

Une vierg’ pour amante, ça me dit quelque chose…

 

Jean-Charles Theillac

Le 9 juin 2008

Voir l’article de Libé

 

Ci-gît « bon sens »

À l’instar de Florence, il est mort le « bon sens ». 

Celui de notre enfance, des vieux qu’ont fait les guerres,

Qui respectaient les autres et qui se levaient tôt.

Son état de santé a rencontré l’errance

Et puis s’en est allé, au-delà des frontières,

Des sens et des raisons, des délires mentaux.

 

Il s’est bien accroché à quelques bons apôtres,

Mais « bon sens » a péri quand un instituteur

Qui en était porteur, a voulu corriger

Un potache excité qui s’en prenait aux autres,

D’une gifle appliquée, s’est retrouvé plaideur,

Et a dû abdiquer du « bon droit » érigé.

 

À force de non sens et de sens interdit,

Nul(le) doute qu’on en perde le bon sens commun.

Des sens dessus-dessous, des sens devant-derrière,

Comment s’y retrouver, dans cette comédie.

Se préserver d’autrui, défendre ce défunt,

Devient parfois suspect et souvent subsidiaire.

 

Tous les cons n’iront pas à son enterrement,

Mais les us et coutumes renaîtront pour de bon.

Les hommes ne sont pas des ennemis d’eux-mêmes.

Le bon sens évident gagnera calmement

Les âmes et les cœurs, les méchants et les cons,

Quand nous respirerons l’odeur des chrysanthèmes.

 

Jean-Charles Theillac

Le 8 juin 2008

Le sonnet du jour : science et conscience

Depuis le 26 mai, suite à une grosse panne d’Over-Blog
je n’ai pu publier de nouveaux articles. J’avais prévu ce

« sonnet du jour » pour le 27.
Je parlais de la sonde Phoenix sur la planète Mars ainsi qu’un
reportage du journal Sud-Ouest sur un moine de l’Abbaye de Belloc
en pays basque, qui a consacrer 30 ans de sa vie pour traduire la
Bible (Ancien et nouveau Testament) en langue basque pratiquée
de ce côté des Pyrénées.



Je suis resté baba en voyant ces images

De Phoenix sur Mars, notre sœur en planète.
Fallait-il y aller ? Au-delà des nuages,
Pour trouver une vie ou une silhouette ?

Trente ans pour une Bible traduite en langue basque,
C’est du labeur de moine d’Abbaye de Belloc,
D’hébreu en Euskara, se plonger dans l’époque,
Maîtriser le sémite et bien parler le basque.

Ces deux évènements n’ont bien sûr aucun lien.
Ils montrent à l’évidence, que le génie humain,
N’a d’espace assez grand et de tâche impossible.

La prochaine mission ayant Mars pour cible,
Je propose au hasard d’y déposer la Bible,

En basque évidemment, pour montrer le chemin.

Jean-Charles Theillac

27 mai 2008

Le sonnet du jour : un grain de poésie

Un grain de poésie suffit à parfumer
Le temps, pour déguster l’instant et ses saveurs,
Colorées et magiques, agréables au rêveur,
Et lire silencieux les pages sublimées.


Ces petits grains d’esprit apportent la lumière,
La petite lueur qui brille au fond des yeux,
Et réchauffe notre âme d’un bonheur gracieux,
Envahie notre cœur et nos pensées premières.


Sensations inconnues et odeurs de vision,
La poésie traduit les vers en émotions
D’où jaillissent les larmes et les regrets aussi.


Un sourire léger sur les lèvres, esquissé,
Un murmure étouffé, une idée caressée,
C’est la magie des mots et des rêves en sursis.

Jean-Charles Theillac

26 mai 2008

Le sonnet du dimanche : bonne fête mamans


Une rose en offrande à toutes les mamans

D’hier et d’aujourd’hui. Que cette belle fleur

Caresse votre joue et vos lèvres avant

D’y poser un baiser d’éternelle candeur.

 

Ce jour est votre jour, fêté par vos enfants,

Vos époux, vos amants. Il honore les femmes

Qui ont donné la vie, perpétuant la flamme

Qui anime nos âmes et le cœur des enfants.

 

Grâce vous soit rendue, mèr’s de l’Humanité,

Héritières d’Isis. Votre fécondité,

Créatrice et divine, vous couvre de louanges.

 

Je vous adresse à toutes de chaleureux baisers,

D’affectives pensées et le salut des anges,

En ce jour de bonheur, par Dieu, mobilisés.

 

25 mai 2008

 

Jean-Charles Theillac

25 mai 2008