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Le sonnet du jour : « tauto » logique

Rama Yade-sarkozy dit ce qu’il dit-moi je fais ce que je fais

Tautologique ment, je pense ce que je pense.
Et si ce n’est pas vrai, le menteur n’est pas loin.
Pour amuser le peuple on use de redondance
Et de tautologie, c’est l’ère du contrepoint.


Cette charmante dame, chargée des Droits de l’Homme
Pour coller au plus près, les pensées du « grand homme »,
Se plie et se replie et sert bien à l’envi,
La soupe à Ben Ali, la louche à Kadhafi.


Son métier n’est pas simple, avaler tous les jours
D’aussi belles couleuvres, il faut les digérer
Mais pour les Droits de l’Homme, cela vaut le détour.


Il y a d’autres hommes toujours très engagés,
Qui méritent autrement les honneurs de Rama,

Ainsi que des visites sans donner d’eczéma.

Jean-Charles Theillac
24 mai 2008

Le sonnet du Jour : ça s’arrange…Pas du tout

Lisez l’article: Sarko a peur des tracts

 

On arrête des gens, porteurs de simples tracts
Sous prétext’ que Sarko, va fouler le pavé.
J’ai précisé « porteurs », sans usage avoué.
On veut cacher au « roi » avec très peu de tact.


Les pandores sont chargés de faire place nette
Et emploient pour ce faire, des méthodes pas nettes.
Porter papiers sur soi, serait donc un délit.
Mittérand ! Au secours. Ils sonnent l’hallali.


Le bon peuple de « cerfs » se sentant acculé,
Risque de jouer des cornes, en tous sens, en tous lieux.
A force de nier et de renier, Messieurs,


Vous courez un grand risque, celui de tout couler.
Insister donc un peu ! Et la révolution
Sera devant vos portes dorées par l’illusion.

 Jean-Charles Theillac
23 mai 2008

Le sonnet du jour : ça s’arrange…

Ça patauge, ça pédale, ça déraille, ça piétine.
On avance à pas lent, les uns rechignent un peu,
Les opposants s’opposent, et les pêcheurs ruminent.
Les promesses aux marins, c’est déjà « sauve qui peut ».

Sur les Institutions, beaucoup ne veulent voir,
Au gré de ses humeurs, Sarkozy au perchoir.
Montebourg au créneau, en défend le principe,
Ce serait du Tintin au pays des tulipes.

Et Fillon qui se bat pour exister un brin,
Avalant sa pilule à jeun, tous les matins,
Pour pouvoir supporter les frasques de son chef.

Mais il tient bon le bougre, et s’offre derechef,
Une tribun’ à son goût que d’autre lui envie.

On lui prête l’idée de l’avoir toute à lui !

Jean-Charles Theillac
22 mai 2008

Le sonnet du jour : hantise

Je me retourne un peu, pour regarder derrière
Là où mes yeux ne voient et mon ouïe se tait.
Le chemin parcouru est parsemé d’ornières
J’y tombe et me relève, saoul de coups et de plaies.


Puis mon regard se tourne vers un futur bien gris,
Qui me hante et m’obsède, au fur et à mesure,
Des jours qui s’égrènent, comme des grains de riz
Glisseraient de ma main, jusqu’au fond de l’azur.


Ce bel arc-en-ciel, paraîtra-t-il un jour,
Couvrant la terre entière et unissant les Hommes
De bonne volonté, comme au premier des jours ?


Mais avant qu’il advienne, combien de femmes et d’hommes,
Périront dans la gangue des viles absurdités,

Tissée pour eux, par eux, à tout’ l’humanité.

Jean-Charles Theillac
21 mai 2008

Le sonnet du jour : 35 heures à l’ouvrage

Cela faisait longtemps, au moins quarante huit heures,
Que Sarkozy premier n’avait pas annoncé
Quelque chos’ de nouveau, comme pour nous agacé.
C’est du lourd, du très lourd, ces sacrées trente cinq heures.


Comme pour se racheter d’avoir été « dedans »,
C’est Devedjian lui-même qui s’est chargé de l’œuvre,
Un peu basse, il est vrai, à mener la manœuvre
Contre un acquis social qui fête ses dix ans.


Je n’ai rien entendu de cela en campagne,
Certes, je n’ai pas dû écouter comme il faut.
Ils ne sav’ nt plus que faire pour emmener au bagne


Des millions d’entre nous, qui ont cru à l’info,
Travailler un peu plus et vous y gagnerez
Les promesses n’engagent … fallait pas écouter.

Jean-Charles Theillac
20 mai 2008


Le sonnet du jour : sonnet, les mâtines

J’ai mon ami Bernard qui des mâtines sonne
Comme il se doit, très tôt, pour me rappeler que
A trop « taper » dessus, on ne convainc personne,
Ni même Sarkozy le premier des « piqueux ».

On ne prête qu’aux riches. Grande est la solitude
Des maîtres de ce monde, qui ne seront châtiés,
En regard du respect, qu’ils ont pour habitude
D’avoir ou non voué, à leurs administrés.

Démocratie oblige, dans le cadre des lois,
Chacun peut s’exprimer, flagorner, critiquer,
Peut-être un peu gaulois, mais de très bon aloi.

Le sonnet est un art, par très peu pratiqué,
Il laisse à penser que…, la concision impose
L’économie des mots, pour servir la prose.

Jean-Charles Theillac
  19 mai 2008

Réagissez

Le sonnet du dimanche : un « dîner » à la con

Madame Ségolène s’est enfin décidée
A s’engager dare-dare dans la péesserie,
Que déjà les couteaux aiguisés d’affidés,
Sont brandis dans son dos, menaçants et nourris.

Quatre ans de Sarkozy et quatre ans de Sego
C’est comme l’éternité, c’est très long sur la fin,
Et pendant ce temps là, au repas des bobos,
Le citoyen baba restera sur sa faim.

La voie des «sauve qui peut» sera alors ouverte,
Pourront s’y engouffrer, les déçus d’uns et d’autres,
A force d’en vouloir, on augmente les pertes,

D’ici ce temps, peut-être, un sauveur, un apôtre,
Regardera plus loin que le bout de son nez
Pour que le citoyen participe au « dîner ».

Jean-Charles Theillac
18 mai 2008

Réagissez

Le sonnet du jour : un problème? Une loi

J’ai un curieux malaise, un sentiment bizarre,
Quand je l’entends parler, quand je vois tous ses tics,
Pourquoi j’ai l’impression de vivre un canular ?
Jusqu’où peut-il aller, pour flatter son public.

 « Mettez-vous à ma place » ! A t-il coutum’ de dire.
Mais on ne veut s’y mettre ! C’est à vous d’assumer
La charge pour laquelle on vous a désigné,
Où tant de gens bobos, veulent vous voir « grandir ».

Un problème, une loi. Au temps des rois au moins
Au rythme du cheval, circulaient les nouvelles,
C’est de la «réformite», dont vous êtes atteint.

Prenez le temps des choses et le temps de penser.
L’Histoire à tout son temps, elle est presque éternelle

Et ne retiendra pas les excès insensés.

Jean-Charles Theillac
17 mai 2008

Réagissez

Le sonnet du jour : mets de l’huile…

C’est morose aujourd’hui, c’est la fête à Denise,
Et je n’en connais pas. C’est idiot, car les Roses
J’avais une rime riche et fleurie, exquise.
Bon, j’attendrais  fin août, pour lui montrer ma prose.


Il n’a pas d’pot, Sarko. Des députés absents,
D’autres qui se rebellent, Coppée est diplomate.
Les réformes trébuchent dans un climat grinçant,
« Mets de l’huile » sur la chaîne, c’est bon pour l’audimat.


Où en est le P.S ? Se rabiboche-t-il ?
Et François de Navarre, celui qui horripile ?
Et le p’tit Olivier, il s’habitue aux planches ?


Méfiez-vous les quinquas, ouvrez grands vos quinquets,

La L.C « air de rien » voudrait bien  sa revanche,

A trop tournicoter, on reste sur le quai.

Jean-Charles Theillac
15 mai 2008

Réagissez

Le sonnet du jour : point trop n’en faut!

Sur Canal+,  Catherine Pégard, conseillère politique de Nicolas Sarkozy :
« Ce qu’il n’apprécie pas, c’est d’être caricaturé. La critique, si elle est justifiée, est légitime.
La caricature ne l’est pas, pour n’importe quel journaliste »
« … Au bout d’un an de présidence, le regard que je peux porter sur le président de la République
et sur son travail peut présenter un petit intérêt » (sic)

Je vous disais hier, Sarko, premier du nom,
N’aime pas que l’on « croque » les idées qu’il évoque
Et les caricatures dénaturant l’action
Qu’il mène en notre nom, pour sauver la bicoque


Cyclone en Birmanie et le séisme en Chine,
Le schisme à l’assemblée et la croissance en berne
Point trop n’en faut ! Des couacs, des couteaux dans l’échine,
Des soucis au château, il faut bien qu’il gouverne !


Notre pouvoir d’achat, la hausse des pensions
De retraite des vieux qui n’ont que des patates
A croûter dès le 15, because la bourse plate


Et la montée des prix à la consommation
Pour dix balles, t’as plus rien, une baguette, le journal
Et il en manque encore… Et rien de plus banal…

Jean-Charles Theillac
14 mai 2008

Le sonnet du jour : Québécois, mes frères

Un sonnet d’honneur à mes amis québécois
Qui me font l’honneur et un plaisir immense
De visiter mon site et d’y lire mes défiances
Face aux dérives des politiciens matois.


C’est à Michaëlle Jean, gouverneure générale,
Que mes lauriers iront, pour sa simplicité,
Sa classe, sa gentillesse naturelle héritée
D’ancêtres enchaînés par le joug féodal.


Ma future chevauchée sera plus sémantique
Notre premier diseu « supporte » la critique
Mais ne tolère pas la « vil’ » caricature.


Y’a du chômage dans l’air, le croqué du croquis
En a marre d’être pris en défaut de culture.

Aurait-il décidé de nous la jouer « marquis » ?

Jean-Charles Theillac
13 mai 2008

Le sonnet du jour : n’en déplaise à Jacquot

Voir

Dès la rentrée prochaine, nous petits vont apprendre
L’histoire de l’esclavage ainsi que les souffrances
Endurées par les peuples colonisés de France
Qui pendant très longtemps, n’ont cessé de l’attendre.


Ce jour, le vingt trois mai, n’en déplaise à Jacquot,
C’est la commémoration de l’abolition
De l’esclavage et ses dérives à propos
Des blessures à l’âme et des compromissions.


Ça fait un bail pourtant que les livres d’Histoire
(*)
Proposent aux enseignants de parler de cela.
Enseigner est un art qui forme la mémoire


Des petits jusqu’ aux grands, des cancres au doctorat.
Rappeler leur devoir à des maîtres suppose

Qu’ils ne l’ont pas rempli. C’est l’effet ou la cause ?

(*)2002

Jean-Charles Theillac
12 mai 2008

Le sonnet du jour : Pauvret

Voir…

Ça suffit maintenant, arrêtez vos sarcasmes
Sinon je finirai Sarkozien pour de bon.
Ces médias qui nourriss’nt de malheureux fantasmes,
Des colonn’s étalant des sondages sans fond.


Alors que tout augmente, il la joue à la baisse,
Sa popularité. Il ira la chercher
Par les dents, s’il le faut. Non mais alors ! Espèces
De canidés du net, aboyeurs mal léchés.


Les sondages à la baisse, c’est la faute à la Presse
Et la hausse des taux, c’est la faute à Sarko ?
Hâtons le pas mes frères, il n’est jamais trop tôt


Pour glorifier un Prince avec délicatesse.
Y’a du Poutine en lui, s’avez pas remarqué ?

Un peu de Bush aussi…C’est pas un peu risqué … ?

Jean-Charles Theillac
10 mai 2008

Le sonnet du jour : le diseur

Voir…

En ch’ti : le diseu

De « bavard » à diseu, comme les tragédiens
Il ne lit plus ses textes, il lit ses « porte-plume »
Quand ce n’est pas le cas, c’est au ras du bitume
Qu’on reconnaît l’auteur des bons mots sarkosiens.


Comme nul n’est tenu de penser ce qu’il dit
Avoir un Président qui nomme un con, un con,
Voire connard parfois, c’est plutôt « pain béni »
Pour les bonnes gazettes, ces sacrés trublions.


Chez ces gens là, Monsieur, on ne caus’ pas, on lit
Les textes de ses scribes, qui doivent bien rigoler,
A rectifier le tir, des promesses passées.


S’il advenait un jour que la vox populi
Décide d’en finir avec ces prosaïques,

Ce serait pour le coup la nouvell’ République.


Jean-Charles Theillac
9 mai 2008

Le sonnet du jour : tristes eaux

On reparle à nouveau du devoir d’ingérence
Pour sauver de la mort des milliers de Birmans
Victimes d’un cyclone et d’un gouvernement
De militaires fantoches, en pleine déserrance.


Ces pauvres gens, birmans, nous attendent et nous prient
De sauver leurs enfants par des vivres et du riz,
Magne-toi mon Nanard, l’affaire va aller loin
Met Sarko sur le coup, il va en faire du foin !


Bras ballants, bien au chaud, dans nos douces chaumières,
On « enterr’ » les cadavres, à mêm’ les tristes eaux.
Pour ne pas regarder et baisser les paupières,


Réagir, mais comment devant un tel fléau !
On en fera un film  ou encore un bilan,

Bien petits sont les hommes et bien faible l’élan.

 Jean-Charles Theillac
8 mai 2008

Le sonnet du jour : Alleluia !

Faire bosser les vieux !…Voilà une bonne idée.
Les « sexa », « septua », les « octo », les « nona »,
Au prix de la Sécu, vous avez la santé
Vous pouvez donc bosser, Sarko, Alleluia !

Faîtes de la couture, reprisez vos chaussettes
Tricotez, voyagez, poussez la chansonnette,
Mais n’oubliez quand même pas le résultat,
Travaillez, prenez de la peine, Alleluia !

Si tous les vieux du monde, voulaient s’donner la main,
Les maisons de retraite pourraient fermer demain.
Adieu les auxiliaires de vie ou d’assistance

Les vieux sont au boulot et ont l’outrecuidance
De s’auto satisfaire, ils ne sont plus gagas,
Grâce à super Sarko, ils chantent « Alleluia ».

Jean-Charles Theillac
7 mai 2008

Réagissez

Adorables salopes

Je voulais éviter l’allusion offensante,
De savoir si d’élevage il vaut mieux que sauvage.
Que ce soit l’une ou l’autre je les aime décentes,
Sauvages, apprivoisées et peu importe l’âge.

Ce peut être une injure pour celles que l’on méprise.
Tourné en dérision vers d’autres insoumises ;
C’est une provocation de les savoir éprises
D’un autre que soi-même. Tu r’pass’ras pour la bises.

De nos cœurs, de nos vies vous en avez les clefs.
Vous savez que pour vous tous les hommes galopent
Les jambes à leur cou, dans un élan peuplé
De fantasmes et de rêves, adorables salopes.

Une longueur d’avance, sur les hommes, avez.
Recevoir est aisé, donné est moins facile.
Avancer dans la nuit, à tâtons, dépravé,
Accepter d’accoupler son âme d’indocile.

Quant au hasard des vies, il arrive d’aimer
C’est souvent pour le pire et peu pour le meilleur,
De l’amour à la haine, la fusion consumée
De deux cœurs éperdus, au seuil du bonheur.

Que vos câlineries aillent tous azimuts,
Ou sélective alors, vous m’écartiez du lot,
Vous serez qualifiée dans un cas d’une pute
De salope dans l’autre, et moi d’un rigolo.

On a rien à gagner à vouloir tout gérer
Si les sentiments sont ce qu’ils veulent bien être
Généreuse nature que l’humanité gré
Nous offrir la vie et l’envie d’un peut-être.

Jean-Charles Theillac

Impromptu

Sa voix s’est posée nue sur mon âme en dentelle.

Une folle émotion a parcouru ma nuit.

De sa fenêtre, d’ailes, volait la tourterelle

Annonçant bien avant la chance qui me fuit.

 

Son destin m’est lié autant que la montagne

À gravir tous ces jours sous la pluie et la grêle,

Emportant avec elle mes illusions de bagne,

Et offrant à ma vue ses douces damoiselles.

 

Lilas de mon jardin portant de beaux pétales,

Lilas lilas ou blancs, pédoncules à mains,

Donnant quelques bonbons, au travers du dédale,

Des sots venus s’asseoir au gré des lendemains.

 

Renoncer à aimer et devenir fossile,

Danser un tango lent, alangui et charmant,

C’est la ronde impromptue des lueurs de la ville,

Des personnages blancs au relief innocent.

 

La vie, la mort, la nuit, que le jour les emporte.

Là-bas près des étoiles ou alors loin du cœur.

Pour ne plus en souffrir et rester lettre morte,

Près des cendres fumantes, des bruits et des odeurs.

 

Ivresse de l’amour, sobriété des mots,

Perfection du langage attelé à des signes,

Pensées épicuriennes, souvenance des maux,

La vie n’en a que faire, on n’en est pas moins digne.

 

La tendresse ici-bas, c’est un bulletin de paye.

Les retenues d’en haut et puis le sale air brut,

Les baisers sont en bas que les primes égayent,

Au gré du bon vouloir des armateurs en rut.

 

De l’amour, il ne reste que quelques fleurs fanées,

Des maux à l’estomac et des mots plein la tête,

Une gueule de bois pour des gueux mal famés,

Gueuserie de bonheur, inaccessible quête.

 

 

Jean-Charles Theillac

Il faut que je vous dise, encore!

Islam.ppsau nom de quoi et de qui ???


Je hurle ma honte et ma colère
Voir cet enfant à terre
Torturé comme un homme
Puni, d’avoir volé un’ pomme
Par des adultes consentants
Qui se prétendent croyants.

Bande de lâches et renégats
Suppôts de Satan, il  faudra
Payer tout ça et sûrement plus
De vos vies à l’angélus
Horde d’animaux assoiffés
Au nom de qui vous exercez ?

Montrer vos vrais visages
Ils sont laids, et ils puent
Traduisez : « Peigne-culs »

Bande d’êtres sauvages…

…il faut que je vous dise

 

Combien faut-il de haine pour tuer à l’envi,

Des hommes et des femmes et de pauvres enfants,

Dont le défaut majeur fut de croire en la vie

Et d’avoir été là, au cœur du guet-apens.

 

Qu’un tel aveuglement, puisse arriver à l’Homme,

Bien sûr, c’est évident que Dieu n’y est pour rien.

C’est une ignominie, une infamie des hommes.

Vouloir dominer l’autre pour lui spolier son bien.

 

Des milliers de victimes, dans un camp comme dans l’autre :

N’est-ce pas suffisant pour calmer les ardeurs,

Et vivre enfin en paix grâce à de bons apôtres,

Les négociateurs neutres et baroudeurs !

 

Querelles de mosquées et querelles d’églises

Ont parcouru le monde en tuant, çà et là,

De pauvres innocents comme des cancrelats.

Assez de morts Messieurs, il faut que je vous dise :

 

À quoi sert de croire en un Dieu de bonté ?

Vous n’avez pas le droit, sous couvert de croyance,

De tuer d’autres gens, innommable fierté.

Ce sont vos frères qui meurent, arrêtez les souffrances.

 

Quant on met tant d’ardeur à brûler un dessin

Et tant de volonté à défendre l’honneur

De sa propre personne, se moquant du voisin,

La discrétion s’impose, comme la clé du bonheur.

 

Il faut que je vous dise, le respect de chacun,

C’est la liberté d’être et de croire, parbleu !

Penser ce que je veux au moment opportun.

D’honorer qui je veux et me choisir un dieu.

 

Jean-Charles Theillac

VIRY-NOUREUIL

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A Noëlle

« Nous étions quelque uns qui attendions la gloire »
A cet âge bien sûr il est permis d’y croire
Surtout qu’en 57, c’était les belles années
Vingt ans encore bientôt, elles seront terminées.

Gérald, Roger, Mireille, Bernard, Clotaire, Gaston,
Mes amis de jeunesse, mes amours à tâtons,
C’était derrière l’église que nous découvrions
Nos jeunes académies et les premiers frissons.

Gaston nous confessait et c’était reparti
Pour un tour de manège devant la sacristie.
A deux pas un bistrot où il faisait bon vivre
Roudoudou, carambar, et du beurre en d’mi-livre.

Un merlan nous taillait bien en brosse, les cheveux
Court devant, ras derrière, pour de jeunes morveux
C’était réglementaire et fallait pas broncher
Nos rêves « brandoesques », étaient presque un pêché.

Le rock était bien loin de ce petit village
Un coin de Picardie, un peu triste, un peu sage
Avec l’idiot Homère et le père fouettard.
Il s’appelait « Lecoq ». C’était un vieux lascar.

Il aimait les enfants, mais eux ne l’aimaient pas.
Au sortir de l’école, il emboîtait leurs pas
Pour, disait-il, « offrir » un peu de chocolat ;
Mais les gosses couraient, apeurés par ce gars.

Et lui courait derrière en criant « Attendez ! »
Sa pipe entre les dents, celles qui lui restaient.
Quand il n’était pas ivre, les mômes l’acceptaient,
Et notre « père Lecocq » de se rabibocher.

Et l’école. Ah ! L’école. C’était un monde « entier »
Où régnait un climat très « 3ème République ».
Il y’avait les tilleuls dans la cour de récré
Des maîtres et maîtresses issus de « la laïque ».

Tous en tabliers gris, et grâce à Mendès-France
Nous avons eu chacun, du lait chaud en pitance.
C’était la mère Mouillard qu’était la Madelon
Je la revoie encore nous tendant son cruchon.

Ah ! Ces belles années au rythme des saisons
Le long de cette Rive nous en faisions des bonds
Dans ce bel arbre creux, nous y prenions le quart,
Pour surveiller l’endroit d’où viendraient les barbares.

Et puis y’avait Coulette, ma compagne de vie,
Ma première émotion de tonton accompli.
Domino, la chanson, t’a-t-elle été écrite ?
Ce s’rait chouette de l’penser, mais j’hésite.

Sur le plan nostalgie, il me souvient Noëlle,
Alors là, c’est du dur ! Douceur, tendresse, beauté,
La grange à foin, piano et la complicité,
Tiens ! je te dédie ce poème antique, ma belle !!!

Jean-Charles Theillac