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C à vous – France 5 – amène Servier sur un plateau

Madame Lucy Vincent, porte parole des laboratoires Servier, invitée  de « C à Vous » mercredi 3 octobre 2012 :

« S’il vous plait, ne me dites pas qu’on a mis la pression » (sur les experts de l’Oniam)

« Quand il y a un doute, on va dire que c’est imputable au Médiator« …

« Nous faisons des chèques au cas par cas« …

« Il n’y a pas de sommes allouées« …

« Les cas où ce n’est pas grave, il y a des taux d’indemnisation appropriés »

Servier sort enfin de sa tannière. Il en sort en fin de compte pour se « gargariser » de la tournure que prennent les évènements.

Encore une fois, c’est Le Parisien qui sort l’affaire, reprise de concert par toute la presse.

La majorité des dossiers d’indemnisation présentés à l’Oniam depuis un an, ne seraient pas recevables.

D’où la réaction d’Irène Frachon de soupçonner Servier de « mettre la pression » sur le collège d’experts de l’Oniam.(Ça, ils savent faire !)

Madame Frachon a raison de soulever cette question. Après tout ce qui a été dit et promis-juré, la « montagne » promise risque de mettre bas, une petite « souris », toute petite, que le gros matou de Servier, ne manquera pas de « croquer » après avoir jouer avec pendant longtemps.

Quand il y a un doute, on va dire que c’est imputable au Médiator » prétend-elle, C’EST FAUX!

Les pauvres gens, à qui on demande de faire la preuve des prescriptions de Médiator, après parfois des dizaines d’années, où les médecins ont cesser leur activité et n’ont pas conserver d’archives, où les pharmacies ont changer de propriétaires, où leurs archives ont disparu dans des sinistres.

Mais il y a un endroit où ces traces doivent exister c’est la Sécurité Sociale, mais elle n’est tenue qu’à garder qu’environ trente mois d’archives. Alors, Servier va triompher.
Les effets toxiques de ce médicament sur les valves cardiaques ou sur la pression artérielle dans les poumons, ne se font ressentir qu’à long terme, au moins quelques années. D’où la difficulté de rechercher les preuves.

Pendant ce temps Jacques Servier vieilli, sagement, tranquillement, mais il n’est pas éternel. Qu’adviendra t-il des dossiers déposés à l’Oniam le jour où il disparaitra?

Bonne question Madame Vincent? On attend votre réponse.

Mediator: il combat pour faire reconnaître son préjudiceLE FIGARO.FR du 4 octobre 2012

« MEDIATOR M’A TUER » , Jacques SERVIER

Paquet JPS 2
Traiter en alexandrins un tel sujet est une véritable gageure. La complexité de la question physiologique ainsi que le comportement psychologique des personnages sont telles, qu’il est très difficile d’en définir le contour. Mon souhait est de m’exprimer sur la gravité de l’évolution de l’état de santé des victimes ainsi que leur volonté d’obtenir une réparation morale et matérielle. Demain, il sera trop tard. Le temps judiciaire et le temps qu’il nous reste, n’ont rien de comparable. La négation des faits du « clan » de Jacques Servier devient surréaliste et une injure à l’humain, au bon sens.

La pompe primordiale, je viens d’en être instruit,
N’en a cure des soins et attentions portées.
Elle badine, elle bredouille, sa systole s’ennuie
Et traduit un état voisin de la duplicité*.

Elle en a les atouts, les contours et les sens.
D’organe similaire en tous points, et l’usage
D’assurer de la vie, le destin et l’essence
Sans y être contrainte, elle s’abîme et ravage.

Le remède inventé par un sorcier en diable,
Charlatan patenté, alchimiste cupide,
Que n’a tu reconnu ton appétit coupable,
D’avoir autour de toi abusé les séides* ?

Hypokinésie

C’est le terme employé par les hommes de l’Art.
Ma pompe primordiale en a pris un « vieux coup ».
Me faudra t-il encor’  démontrer l’avatar ?
Je n’en aurai la force, ni le temps, ni le goût.

Désormais ma vie n’a plus l’attrait, la saveur
Du printemps renaissant et de l’aube nouvelle.
Elle inspire  plutôt, le fardeau, la sueur
D’un retour de labeur, qu’un’ soirée de Noël.

« Médiator m’a tuer », ne t’en déplaise Jacques.
J’étais de tes clients, le plus fidèle et puis
Trente trois ans après, me voilà à l’ubac*,
Les forces m’abandonnent et mon chemin s’enfuit
.

QPC : question prioritaire de constitutionnalité

Mais la priorité pour toi, d’examiner
Cette heureuse occasion de gagner un peu d’air
Et de désespérer encor’ plus les damnés
De la valve, tes victimes piaculaires*.

Mentir et tout nier, devient insupportable.
Reconnaître sa faute est, dit-on, salutaire.
N’y a t-il pas  chemin qui serait convenable
D’emprunter pour lever cette graine de terre. 

Le temps presse et s’en va, la vérité éclate.
La noblesse et la générosité : vertus,
En extinction  sont-elles ? Nos cœurs incarnates*
De battr’ s’arrêteront et tu seras foutu !

 

Jean-Charles Theillac

le 12 juin 2012

 

*La pompe primordiale : le cœur
*Duplicité :
Caractère de quelqu’un qui ne se montre pas tel qu’il est, qui présente intentionnellement une apparence différente de ce qu’il est réellement ; hypocrisie, fausseté
*Les séides :  Homme d’un dévouement aveugle et fanatique.
*L’ubac : Versant d’une vallée de montagne exposé à l’ombre
*Piaculaires : expiatoires
*Incarnates : d’un rose vif


kinésie (grec kinesis, mouvement)    nom féminin PHYSIOLOGIE Activité musculaire ; mouvement.
Echographie du 11 octobre 2011
L’électro cardiographie retrouve un ventricule gauche de taille normale avec une fraction d’éjection surestimée par la méthode de Teichholtz à 80%
Echographie du  4 juin 2012
HYPOKINESIE GLOBALE. HYPOKINESIE APICALE
Les paramètres de contractilité sont abaissés.
Le pourcentage de raccourcissement des diamètres a été mesuré à 24% (normale > 30%).
La fraction d’éjection par la méthode de Teichholtz a été mesuré à 47% (normale >60%)

Irène Frachon le 14 mai au Tribunal de Nanterre

QPC : question prioritaire de constitutionnalité
Le 21 mai 2012, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre renvoyait cette QPC devant la cour de Cassation
Compte-rendu d’audience  de Sophie Parmentier sur France-Info

Le procès est reporté au 14 décembre 2012

 

Rappel des épisodes précédents:

 

Message personnel à M. Jacques Servier

Allo docteur! Emission du 19 septembre sur France 5

Je pense à toi…Jacques SERVIER

Médiator ou  »le coeur en zizanie »

Je pense à toi…Jacques SERVIER

Quand je lis et entends Irène Frachon, je pense à toi.
Quand le souffle me manque, je pense à toi.
Quand les médecins estiment une dyspnée d’effort de grade II à III, je pense à toi
Quand j’apprends que mon espérance de vie sera moindre, je pense à toi.
Quand mon cœur fibrille, je pense à toi.
Quand je me rase, je pense à toi.
Quand je saisis chaque matin et soir ma « valise » de médicaments, je pense à toi.
Quand je vais au labo, trop souvent, je pense à toi.
Quand les veines de mes bras sont indurées, je pense à toi.
Quand j’entre dans une pharmacie, je pense à toi.
Quand j’ai des difficultés à tenir mon INR, je pense à toi.
Quand le soir venu, dans le silence, mes valves claquent, je pense à toi.
Quand par accident en mangeant des chips à l’apéro d’un soir, je blesse ma langue. Le sang coule, coule, jusqu’au lendemain après-midi, et qu’il me faut l’intervention dans un service
d’urgence, d’un ORL pour faire un point suture sur la langue, je pense à toi. Quand il m’arrive de me blesser la joue, (appareil dentaire agressif) le sang coule toute la nuit
et mon oreiller s’en souvient, je pense à toi.
Quand je vais pisser toutes les heures, jour et nuit, à cause de la dose de diurétique journalière pour pallier les risques d’œdème, je pense à toi.
Quand je dois surveiller ma tension pour quelle ne s’emballe pas, je pense à toi.
Quand je ne peux plus consommer d’aliments riche en vitamine K, je pense à toi.
Quand je prends conscience que ces traitements et ses effets secondaires me sont imposés
jusqu’à la fin…de ma vie, je pense à toi.
Quand la sexualité n’est plus qu’un souvenir, je pense à toi.
Quand la fatigue me tombe dessus, atteignant vite l’épuisement (syndrome du sac de sable), je pense à toi.
Quand ma survie ne dépend que d’une petite pile électrique, et que j’en prends conscience, je pense à toi.
Quand je songe à ce qu’aurait pu être ma vie sans le médiator; je pense à toi.
Quand je pense aux conséquences financières, aux coûts supportés par la Solidarité nationale, aux gains que tu as engrangés, je pense à toi.
Quand j’observe l’attitude sans vergogne montrée au Tribunal de Nanterre par ton entourage et tes avocats, je pense à toi.
Quand l’anxiété me gagne en songeant à l’espérance de vie à quinze ans qui est diminuée de moitié, et que ton seul souci aujourd’hui est de gagner du temps, je pense à toi.
Quand je songe à la haine qui me dévore, je pense à toi.
Quand je vois la morgue que déploie ton entourage, je pense à toi.
Quand je regrette de ne pas être resté auprès des miens dans ce Pays Basque que j’aime à cause de ton putain de médiator, je pense à toi, ESCROC.

 

Ose un peu me poursuivre pour t’avoir qualifié « d’escroc », je suis en légitime défense.

 

La véritable « légitime défense » serait de venir à l’audience te donner une gifle symbolisant réparation de tout le mal que tu as fait à des fins de mercantilisme éhonté et surtout de mettre ma main sur la gueule de ta porte-parole qui ne sait pas mesurer le poids de ses paroles mais qui je pense apprécierait le poids de mes cinq doigts.

 

A force de penser à toi, j’ai de la compassion. Ton chemin arrive à terme et l’épreuve que tu traverses, n’a d’égal qu’une partie des souffrances cumulées par les uns et les autres, par ceux qui ne sont plus… et ça fait du monde.

 

Toutes les sommes d’argent ne viendront pas réparer les effets de ce POISON, quoique, on peut en parler… à bientôt.

-Vade retro apotheca veneficus –

 

Paris le, 25 mai 2012

editions-dialogue.fr

MEDIATOR : SERVIER devant le Tribunal de Nanterre

Ces témoignages ont été recueillis par Sophie Parmentier

Victime du Mediator : « Servier ? C’est un petit bandit, un affreux industriel »

le Lundi 14 Mai 2012 à 07:51

Alors que le premier procès pénal du Mediator s’ouvre aujourd’hui, Jean-Charles Theillac revient sur son expérience. Lui a consommé du Mediator de 1976 à 2009, et souffre aujourd’hui comme beaucoup d’autres de gros problèmes cardiaques. Il fait partie des 300 parties civiles de ce procès, mais ne se fait aucune illusion sur l’éventuel repentir de Jacques Servier : « Seul la justice lui fera plier les bras », dit-il.

  TROMPERIE AGGRAVEE 

Aujourd’hui, 14 mai, le premier procès du Mediator s’ouvre au Tribunal de grande instance de Nanterre. Les laboratoires Servier, leur filiale Biopharma et leur président-fondateur Jacques Servier, ainsi que plusieurs dirigeants de la firme, sont poursuivis pour « tromperie aggravée » au préjudice de dizaines de patientes et de patients – il s’agit en très grande majorité de femmes – qui ont consommé du Mediator.

 

Voir les articles précedents :

Médiator ou  »le coeur en zizanie »

Message personnel à M. Jacques Servier

Allo docteur! Emission du 19 septembre sur France 5

33 ans de MEDIATOR

Dis-moi !

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-Dis-moi,  pourquoi veux-tu toujours une réponse
À toutes ces questions,  qui te viennent en quinconce ?
Une fois c’est la vie ou la couleur des choses.

L’autre fois c’est l’ennui ou la beauté des roses.
Pourquoi moi ? Pourquoi toi ? Et pourquoi tous les deux
Sommes-nous là, sur un banc, à guetter le Bon Dieu ?…


Le Bon Dieu ou le diable, peu importe lequel
Des deux arrivera, malgré tes insistances,
À répondre à tes vœux, d’ancienne jouvencelle,
De savoir avec qui j’aurais eu appétence.
Ni le Dieu, ni le diable, ne seront retenus,
La limite est passée et l’affaire entendue.


-Tu ne veux pas répondre, comme à ton habitude.
L’esquive en guise d’arme et de tes larmes folles
Tu ne tireras rien de telles paraboles.
Tes appétits passées… c’est un sujet d’études …
C’est demain qu’il convient à présent d’avancer.
Combien ton imagination a de sens et d’effet ?


-Quoique… te répondrais-je ! Mon imagination,
Est sans fin et brillante, il n’est pas interdit
Qu’ell’ se veuille pimpant’, voire en lévitation !
Mais Cupidon possèd’ des ressources, pardi !
Les anges n’en ont pas…, de sexe évidemment.
Ils inspirent et stimulent…, ils aiment les amants.


-Cessons-là nos querelles et donne-moi ta main.
Ta peau est douce et tendre et en fermant les yeux,
J’imagine aisément Cupidon dans ses jeux,
Escortant notre envol dans des mondes lointains.
Volupté souveraine, divine et absolue
De deux âmes en fredaine, avides et goulues.


-Tais-toi un peu, poète de mes …  Adieu
Troubadour de balcon, je me suis retirée.

-Ouvre tes yeux, idiot ! Sur ce banc, furieux,
Je « ravale » mes rêves et mes plaisirs. Viré !…
Je ne suis pas têtu, … Quelque peu entêté.
Dis-moi … heu…à bientôt ! Peut-être cet été ?

Jean-Charles Theillac

Au feu !

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Soudain j’entends des bruits, craquetant, peu cordiaux.
De l’endroit où je dors, il me vient un soupçon.
Tu l’as rêvé, me dis-je, je baisse la radio.
D’une oreille attentive je scrute tous les sons.

Ils viennent de partout et se font plus précis.
L’angoissante fumée monte en panaches crasses,
De sinistres volutes, des odeurs de roussi,
Le diable s’insinue et envahit l’espace.

Réveiller les voisins, alerter les pompiers,
L’urgence est salutaire et dans la nuit des voix
Me rassurent et m’entraînent à sortir du guêpier,
Mais de là où je suis, il me faut du sang-froid.

Attendre calmement, qu’ hissée la grande échelle,
Vienne me délivrer de cet enfermement,
Enfumé, étouffant, un sapeur solennel,
Me guidant sur la rampe précautionneusement.

Hommage à toi brave homme et à tous tes confrères.
Du feu, vous en êtes soldats. De ruelles en cours,
Vous êtes les héros de nos temps délétères.
Au péril de vos vies,  vous osez les secours.

Jean-Charles Theillac

L’agonie d’un dieu, le retour

Cet article déjà publié en décembre 2008, est tristement d’actualité.

 

Le changement de siècle est en train d’apparaître

Entrainant dans le flux de ses eaux bondissantes,

Toutes idées reçues, toutes les raisons d’être,

Le temps de certitudes et les gloires finissantes.

 

Ce tsunami mental, cette hérésie funeste

Pourraient bien égaler, en malheurs et en peines,

Les grandes tragédies, les pandémies de peste,

Les profits et mépris et les ferments de haine.

 

Des mondes virtuels aux concepts fictifs,

Des écrans de fumée en guise de pare-feu,

On assiste incrédule, soucieux et attentif,

À la fin d’un empire, à l’agonie d’un dieu.

 

Avant que n’apparaissent les contours incertains

D’un siècle qui débute, soubresauts et chaos

Agiteront le monde de ceux qui n’ont plus rien,

Plus d’espoir, plus d’amour et la faim en écho.

 

Certains sont à compter leurs milliards perdus

Dans l’immense dédale de la « financerie ».    

On pourrait compatir si nous n’étions pendus

Déjà aux conséquences de cette escroquerie.

 

Jean-Charles Theillac

Message personnel à M. Jacques Servier

Ce message personnel à M. Jacques Servier est un extrait de mon poème « Le coeur en zizanie » publié sur mon blog  début juillet 2011. Cette vidéo a été réalisée par AFPTV.
Que M.Servier veuille bien me pardonner la petite familiarité finale (elle n’était pas que familière). Après tout, je lui dois le respect. Mais moi, je n’ai trompé personne…et jusqu’à présent, personne n’est mort d’avoir lu mes poèmes!
Il y a 35 ans, j’étais en bonne santé.

33 ans de MEDIATOR

Le 1er septembre, j’ai déposé mon dossier de demande d’indemnisation pour les dommages causés par le benfluorex (Médiator) auprès de l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux). Ce sujet intéresse vraiment les médias, et c’est tant mieux. Moi aussi, il m’intéresse.
Pour information, pour présenter un dossier il faut avoir pris ce médicament entre les années 1999 et 2009, pouvoir prouver que le coeur était sain avant d’en prendre et avoir eu une valvulopathie ou une HTAP (hypertension artérielle pulmonaire) après en avoir pris. (1999 est l’année où il aurait dû être retiré du marché et novembre 2009, date de son retrait effectif du marché)
Comme je réside sur Paris et que je dispose de temps libre, il est facile, via mon avocat, de me joindre et de m’interviewer.
On est loin de la poésie et de ses délices. Au fil des rencontres avec les journalistes, j’ai compris qu’il fallait que je parle face aux micros et aux caméras qui se présentaient, pour dénoncer cette vaste tromperie qui a duré 33 ans.
Et ce n’est pas fini…

Médiator ou  »le coeur en zizanie »

Le 3 janvier 2007, je publiais sur mon blog ce sonnet qui relatait mes problèmes cardiaques. Ce n’était que le début… Je ne connaissais pas la cause de ces soucis, ni les médecins d’ailleurs. Ils évoquaient une « dégénérescence ». On  constatait, simplement.
Cette année 2007 allait être marquée par l’Election Présidentielle.
Peines de cœur
Ce début 2007 commence à point nommé.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il m’obligeât
A rejeter la clope avec ses voluptés.
Mon petit cœur, hélas, a subi des dégâts.
 Histoire de ventricule, de valve et d’oreillette.
Y’a des fuites partout et des fibrillations,
A gauche comme par hasard, côté des galipettes,
C’est la faute à Ségo et à ces élections.

Mon pauvre cœur,  tiens bon !  L’heure n’est pas venue
D’arrêter ton office. De battre et de combattre
A chaque heur’ de ma vie, je t’en prie, continue.
  Laisse-moi regarder encore le grand théâtre,
     Ses ombres, ses querelles, ses coups bas, ses beautés,
 Pour apprécier la vie, oser la Liberté.
 Jean-Charles Theillac
Le 3 janvier 2007
 
En octobre 1976, suite à des analyses de sang révélant un taux très élevé de triglycérides et un surpoids d’au moins 10 Kg, mon médecin m’a prescrit un nouveau médicament, le MEDIATOR.
Six mois après, tout était redevenu normal et j’avais perdu 16 Kg.

Je n’étais pas un modèle de sobriété. Plutôt amateur de bonne chair, je faisais régulièrement une cure de Médiator, pour remettre les choses dans l’ordre. Mon organisme, avait régulièrement besoin de l’appui de ce médicament. Cela a duré jusqu’en 2007.

Le 15 novembre 2007 j’étais hospitalisé à l’Hôpital du Haut-Levêque à Pessac dans le service de chirurgie cardiovasculaire du professeur X. Roques et opéré par le Dr Laurent Barendon. Le diagnostic était le suivant : « Insuffisance mitrale et aortique grade III-IV avec OAP à répétition. L’ensemble des calcifications de l’appareil sous-valvulaire mitral fait penser qu’il est difficile de réaliser une plastie. Par conséquent, l’intervention consistera en un double remplacement valvulaire par prothèses mécaniques ».Ce, pour les effets.
Un peu plus d’un an après, mon cardiologue m’a implanté un Pacemaker.
Depuis tout va aussi bien que possible.
Fin juin 2011, la cause de mes ennuis, a enfin trouvé une explication.
Grâce à l’opiniâtreté d’une femme médecin, Irène Frachon, (Médiator 150mg-« Sous-titre censuré » à la demande des Laboratoires Servier, aux « éditions-dialogue.fr ») il a été mis en évidence que le Médiator était bien la cause de la détérioration des valves cardiaques, entrainant des complications graves, très graves voire mortelles.
Couverture livre cenuré
Dès sa sortie en librairie, le sous-titre « Combien de morts » a été censuré
par un tribunal sur plainte des Laboratoire Servier 

Le cœur en  zizanie

Médiator, tu connais ? Cette lamelle en os
Servant à caresser les cordes des guitares,
Mandolines ou banjos, pour ceux qui ont la cosse
D’user comme il se doit, de leurs ongles barbares.
 Mon Médiator à moi ne produit pas de son.
C’est un poison retard qui ronge et racornit
Les valves de mon cœur. Sans le moindre soupçon,
Sur la pointe des pieds, il crée la zizanie.
 Un cœur en zizanie, c’est la pire des choses.
Il trébuche, il radote, il titube, il vacille,
S’emballe et ralentit,  il trouble l’hématose (*).
Il peut même, de la vie, en être la faucille.
 Et pendant ce tempslà, Monsieur Servier jubile,
Et  prospère … il a les dents bien longues, pépère.
Les honneurs, c’est pour lui. Fi de ceux qu’il mutile.
Il engrange, il entasse et passe pour un expert.
 Les craintes, les soupçons et autres suspicions,
Ne sont que bill’vesées et propos de jaloux.
Il a tordu le cou à la législation
Pendant plus de trente ans, il s’en est fait, des sous !
 Pauvre petit homme gris, ceux qui n’ont pas vécu,
Ceux qui en sont restés à bredouiller leur vie,
Demandent seulement que tu te casses le cul
A rembourser Sécu et victimes en survie.
 Tu pourras te casser, la zizanie dans l’âme.
Tu pourras regretter d’avoir « Combien de morts » 
Censuré le sous-titre et songer au grand dam
Qu’il te faudra subir après « confiteor ».

Jean-Charles Theillac 1er juillet 2011
je dédie ce poème au docteur Irène Frachon sans qui, nous ne saurions pas
(*) Ensemble des échanges gazeux se produisant dans les poumons et transformant le sang riche en gaz carbonique, rouge sombre, en sang riche en oxygène, rouge vif. 

Les certitudes négatives

Fréderic Taddeï recevait cette semaine dans son émission

Ce soir ou jamais
le philosophe Jean-Luc Marion. Il nous propose un pur moment de bonheur dans la reflexion sur le thème des certitudes négatives : les dons, l’homme, Dieu. 7’30mn d’écoute attentive

Un autre pur moment de bonheur, l’interprétation à la trompette d’une oeuvre de Miles Davis par Mederic Collignon et son quartet. Dans un autre domaine d’écoute et de reflexion, c’est aussi un grand moment.
Pardonnez la qualité des enregistrements, c’est du travail d’amateur
mais je vous ai mis le lien pour accéder à l’original

Mon vélo

Vélo

Je le tiens à la main, ce putain de vélo.
Parfois je suis dessus, pédalant, volontaire.
Parfois je le regarde avoir quelques ‘’sanglots’’
Brinquebalant devant et gaillard de l’arrière.

J’irai où tu iras, vénérable carcan.
Ne me demande pas d’être le témoin de
Nos déambulations, sans savoir où et quand
Nous serons arrivés au dernier ‘’tête-à-queue’’.

Je te suis, obligé, malgré ma volonté
De parfois te lâcher ou de t’abandonner.
Mais tu me colles aux basques avec ténacité,
Et me ramène au port un peu ratatiné.

Je te vois roucouler sous le cul de ces belles,
T’amenant çà et là, au parc, sur l’avenue.
Elles t’offrent fêlure et de toi, ont la selle
Et moi, mon regard bleu, tristement incongru.

J’irais bien avec toi promener dans les bois,
Comm’ tu serais content de ces beaux paysages !
Et moi je humerais, les essences et la joie
D’une balade à vélo, comme quand j’étais sage.

Mais ce temps est parti, je te regarde faire.
Je n’ai plus le désir, de te monter, mon cher !
Va où tu veux aller, je n’en serai que fier.
Il est venu le temps, d’arrêter les enchères.

                      …J’efface mon empreinte.
Je continue la quête de ce long labyrinthe

Jean-Charles Theillac

Les quatre bacheliers

 

Ce texte écrit il y a plus de 50 ans
par Georges Brassens est
toujours d’actualité. Ecoutez et lisez :
c’est pas du rap, c’est pas du slam, mais ça en dit long
sur les problèmes de notre temps

Un récent article sur le blog de Paul Jorion vient éclairer ce texte d’un jour nouveau : L’ado que son paternel va chercher au commissariat

 

Nous étions quatre bacheliers
Sans vergogne
La vrai’ crème des écoliers
Des écoliers

Pour offrir aux filles des fleurs
Sans vergogne
Nous nous fîmes un peu voleurs
Un peu voleurs

Les sycophantes(*) du pays
Sans vergogne
Au gendarmes nous ont trahis
Nous ont trahis

Et l’on vit quatre bacheliers
Sans vergogne
Qu’on emmène, les mains lié’s
Les mains lié’s

On fit venir à la prison
Sans vergogne
Les parents des mauvais garçons
Mauvais garçons

Les trois premiers pères, les trois
Sans vergogne
En perdirent tout leur sang-froid
Tout leur sang-froid

Comme un seul ils ont déclaré
Sans vergogne
Qu’on les avait déshonorés
Déshonorés

Comme un seul ont dit: « C’est fini
Sans vergogne
Fils indigne, je te reni’
Je te reni’ « 

Le quatrième des parents
Sans vergogne
C’était le plus gros, le plus grand
Le plus grand

Quant il vint chercher son voleur
Sans vergogne
On s’attendait à un malheur
A un malheur

Mais il n’a pas déclaré, non
Sans vergogne
Que l’on avait sali son nom
Sali son nom

Dans le silence on l’entendit
Sans vergogne
Qui lui disait: « Bonjour, petit
Bonjour, petit »

On le vit, on le croirait pas
Sans vergogne
Lui tendre sa blague à tabac
Blague à tabac

Je ne sais pas s’il eut raison
Sans vergogne
D’agir d’une telle façon
Telle façon

Mais je sais qu’un enfant perdu
Sans vergogne
A de la corde de pendu
De pendu

A de la chance quand il a
Sans vergogne
Un père de ce tonneau-là
Ce tonneau-là

Et si les chrétiens du pays
Sans vergogne
Jugent que cet homme a failli
Homme a failli

Ça laisse à penser que, pour eux
Sans vergogne
L’Evangile, c’est de l’hébreu
C’est de l’hébreu


Georges Brassens

(*)Sycophante
1.
ANTIQUITÉ GRECQUE Personne qui dénonçait les atteintes au bien public.
2.
Littéraire. Calomniateur, délateur, mouchard.

Un dernier, pour la route ?

 

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Avant que ne commence la deuxième décennie
De ce vingt et unième siècle des ‘’lumières’’
De basse consommation et de basses manières
Clôturons deux mille dix dans sa schizophrénie.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Du passé ? Table rase ! Faisons comme un reset
Et gagnons nos galons, accoudés au comptoir
En n’oubliant jamais de tailler la bavette
A la femme qu’attend là, son content de mouchoirs.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

A la vie, à la mort de ceux qui sont partis
Bien trop tôt, pudiques et sans vergogne, et basta !
Dans dix mille ans, la revoyure dans l’au-delà,
Comme le disait Léo, y’a plus rien… d’appétit.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Les bobos, les nanars, les bobards, les barbots,
Les bars-tabac, les tabacs sans bar, les bistrots
C’est trop, les Tabarins, les baratins ! Demain …
Les matins blêmes entre tes reins, d’un tournemain.

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

Ca va bouger à la rentrée dans les maisons,
Les arrière-cours et les jardins. Les potes âgés
Au potager et les poulets dans le bouillon,
Bœuf carottes, bâton sur ta gueule, les naufragés !

C’était un temps à parapluie
Un paradis pour les p’tits gris

 Un dernier pour la route ?

Jean-Charles Theillac 19 Août 2010

Damien SAEZ à « Ce soir ou jamais » sur France 3

Damien Saez, invité de « Ce soir ou jamais » du 9 mars, émission de Fréderic Taddei le soir sur France 3, était venu défendre l’affiche (interdite) de son album « J’ACCUSE ». A la fin de l’entretien il dit un texte qui, semble-t-il, venait d’être écrit. Son ton et son sens me conviennent très bien, et je voudrais vous les faire partager.
Voici le lien pour écouter sa chanson, cela ne laisse pas indifférent.

http://www.dailymotion.com/video/xcef56_saez-j-accuse-avec-paroles_music