Le bonheur

Pour goûter au bonheur, il convient d’être heureux.
Pour que cela puisse être, il faut goûter à tout.
Déguster les moments aussi simplement que
Regarder un oiseau, lécher un roudoudou.


Toucher, voir et tâter. Aimer, sentir, entendre.
En quête permanente du vrai, du bien, du beau,
À ce prix, le bonheur, il suffit de le prendre
Quand il passe en silence, un peu incognito.


Délicat et subtil sentiment personnel,
Le bonheur a un prix qui n’est pas d’excellence
Mais d’assiduité à la quête du ciel,
Inaccessible étoile au firmament des sens.


Subjective ascension de l’idéal humain,
Vers lequel nous allons malgré tous nos malheurs,
Bon ou mal, heur il est. Présagés en latin,
Les augures annonçaient leur avis prometteur.


Suis-je heureux ? Oui, peut-être. Je saisis l’occasion
De saluer bien bas, la compagn’ de ma vie,
Qui sait que le bonheur n’est pas une illusion
De l’esprit et des sens, elle en connaît le prix.

 

 

Jean-Charles Theillac

A ma mère

Je me souviens encore des soucis et misères

Que je t’ai fait subir, Ô ma petite mère.

Le temps a passé vite, toi et moi ce fut court.

Je sais que de là-haut tu me veilles chaque jour.

 

Tous les désirs d’enfant tu me les exauçais.

Vous n’étiez pas Crésus mais cela suffisait

À mon petit bonheur et mes joies enfantines.

Comme une maman d’amour, tu étais Mélusine.

 

Et puis y’avait Coulette, ma petite compagne,

Elle partageait tout, mes tourments, mes galères.

Les deux autres copains qui peuplaient ma cocagne,

Un petit et un gros, étaient imaginaires.

 

Petite mère chérie, tu m’as donné l’envie

D’avoir envie de vie et surtout de l’aimer.

Je ne t’ai pas trahie, j’ai toujours essaimé

Ton pollen d’amour et tes leçons de vie.

 

Petite mère câline, dans ton vieux tablier,

Je ressens tes douceurs et ta main qui caresse

Mes longs cheveux dorés. Ton odeur de princesse

Et ton âme légère,  je ne les oublierai.

 

 

Jean-Charles Theillac

Ici et maintenant

Une cloche a tinté comme une sarabande,

Offrant le témoignage de la beauté des jours.

D’ici et maintenant, du présent en offrande,

D’instants privilégiés, de l’être de velours.

 

Je vous offre ce temps, cet instant de repos

De l’esprit et du corps, de perceptions choisies,

De sensations nouvelles, pour atteindre le beau

De l’intérieur de soi, d’un grain de poésie.

 

Cette vision profonde qu’engendre cet état,

Vous libère du poids d’un présent erroné ;

Petit bonheur visible, impossible constat

D’une vie ordinaire au passé profané.

 

Cet état de conscience pleine d’instants présents,

Prépare le futur et parfume le temps.

De s’être retrouvé en soi-même souvent,

Rend plus doux le futur et plus beau le moment.

 

Ici et maintenant, c’est la vision profonde

De l’harmonie des sens, de la raison du monde.

Le silence est peuplé d’inaudibles murmures,

De songes insondables et de pensées obscures.

 

Pour que l’âme du monde se nourrisse du bien,

Cueillons au fond de soi cette once de divin,

Pour l’offrir en pensée aux âmes de passage

Et aux êtres en peine, pour qu’ils deviennent sages.

 

 

Jean-Charles Theillac

 

Carpe Diem (à Mireille)

Mireille, de mes dix ans tu en étais la reine.

Ton regard se portait sur tout autre que moi.

Ta main sur mon épaule, aujourd’hui en émoi,

Chantant « Brave Margot » d’une émotion sereine.

 

« Et les enfants de chœur ont des pensées impures… »

Etait de circonstance dans ce climat divin.

Pardonne l’intention d’avoir rêver en vain,

Romantisme perçu d’un sentiment si pur.

 

Ta volonté de vie, ta force est ton destin.

Loin des larmes d’espoir, des tourments de la vie,

Tu paraissais divine, rayonnante et ravie

D’être là parmi nous, pour partager le pain.

 

De cette communion  d’enfants d’un si grand cœur,

Est né depuis ce jour l’aurore d’un crépuscule

Dont tu feras partie, en lettres majuscules,

Dans mon âme gravée, à tout jamais ma sœur.

 

A bientôt te revoir, me comblera de joie,

De rires à en pleurer, de parfum de Savoie.

Ma Mireille attentive, sensuelle ma foi,

Je t’offre ce poème pour que tu penses à moi.

 

Jean-Charles Theillac

Carpe Diem

Le 30 juin 2007, au Bleymard en Lozère, nos amis
Dominique et Jean-Claude Paulhiac, avaient convié les
anciens de la classe de CM1 1954-1955 de Viry-Noureuil
(Aisne) à des retrouvailles.
Moments d’émotions intenses quand nous nous sommes reconnus 
après parfois, cinquante années de distance. Tous n’ont pu être là,
certains nous ont quittés. Ce rassemblement ne fut que bonheur,
amour, échanges, simplicité et complicité.

Nous avions tout à coup DIX ANS.

 










Ô mes mânes, Ô mes Âmes, que m’avez-vous donc fait
Pour que je vive ainsi des merveilleux bienfaits,
Entouré d’âmes pures et d’êtres exceptionnels
Baigné dans la forêt des Cévennes éternelles.

Des moments de bonheur, de rires bienfaiteurs,
De franches amitiés et d’amour salvateur,
Où le temps et l’espace s’étaient réunifiés
Pour nous permettrent ainsi de mieux communier.

De Jésus à Bouddha, de l’Islam à Baptiste,
Rien ne fut épargné, schismes et catéchistes,
L’humour, l’amour, la paix et franches rigolades,
Descendaient de là-haut au cours de nos balades.

Hédonistes d’esprit cueillant la vie qui passe
Et s’arrête un instant d’éternité fugace,
Pour saisir l’essentiel des vagues de passage,
Des accès de tendresse et de baisers bien sages.

Se retrouver ainsi et se redécouvrir,
Après des décennies de passé à venir,
De peines et de joies, de gloires et de larmes,
Des  visages d’enfants nous revenait le charme.

À  nos hôtes divins, Jean-Claude et Dominique,
Pour qui le verbe « aimer » n’a rien de symbolique,
Mes pensées sont vers eux, je dédie ce poème
Et nomme ce moment, volontiers Carpe Diem.

 

Jean-Charles Theillac

La Saint Jean

La fête à la musique,  faîte de la musique.

Solstice d’été, fête de la Saint Jean,

Allumé tous vos feux pour cette nuit magique,

La plus courte, la plus belle, de l’année au mitan.

 

La musique en concert, la musique en vadrouille

La musique et la fête, la musique à l’oreille,

Elle nous charme et nous berce puis elle nous dépouille

Elle nous soul, elle nous rap et nous rock à merveille.

 

Les harmonies d’amour, souvenir de serment,

Des mélodies d’avant, de celles qui vont au cœur

Des mélomanes âgés, mélancoliquement

Soutenu l’un et l’autre, dans la même ferveur.

 

Puis il y a les jeunes, de ces très beaux moments

Qui gravent dans les mémoires, des musiques et des chants,

Pour la vie encore longue de nos chers jeunes gens

Guillerets et frivoles,  amoureux et touchants.

 

Fête de Jean l’Apôtre, celui de l’Evangile,

On allume des feux pour célébrer sa nuit

Où la nature expire et soupire tranquille

Fécondant la terre mère de ses multiples fruits.

 

Jean-Charles Theillac

Le tapis des ans

J’aime bien méditer, réfléchir et penser

Aux êtres légendaires des croyances passées,

Aux héros valeureux des batailles d’antan,

Personnages mythiques et mystères envoûtants.

 

Les Dieux n’ont plus été à facettes multiples.

Trois ou quatre ont créé avec quelques disciples,

Des chapelles de culte et de vénération

Où le dogme des hommes a gâché la passion.

 

Les déesses ont gardé leur légendaire beauté

Et dans la Tradition, leur efficacité.

De la déesse Isis, fidèle et maternelle,

À Déméter, nourrice de la terre nouvelle.

 

Aujourd’hui, les légendes ne sont que virtuelles.

Les héros ne sont plus que de frêles chandelles

Eclairant le présent, ignorant du futur,

Oublieux du passé, pour des rêves obscurs.

 

Les phares de la Pensée ne nous éclairent plus.

Hommes, idées, sentiments : où trouver le salut ?

Le nouveau siècle boîte, il trébuche et s’empêtre

Dans le tapis des ans qu’étalent nos ancêtres.

 

 

Jean-Charles Theillac

Léo, Georges, Jacques

Note de musique
Plutôt  sympathique
Trotte dans ma tête
Elle monte elle descend
D’un air innocent
Jamais ne s’arrête

Un air de guitare
Venu au hasard
Des rues de mon cœur
Me rendre un peu triste
Nostalgie d’artiste
Comme un crève-cœur

Et  l’accordéon
Du bon vieux Léon
Parti faire le bal
Chez les Cupidons
Danser l’rigodon
Pour un festival

La valse musette
Fait tourner les têtes
De tous les amants
Où la java va
Va et vient déjà
Finir doucement

Eddy et son rock
Ouvre la séance
Du blues éternel
Il nous met en feu
La mémoire que
On a de Mitchell

Brassens et son chêne
Ses copains d’abord
Et trompe la mort
Marinette mène
Les amours d’antan
Et le testament

Un deuxième pour Georges
Quand se noue la gorge
En chantant « Bonhomme »
Il mérite bien
Qu’en guis’ de refrain
« Fernande » on entonne

Et puis ya Ferré
Qu’en a fait de belles
Piano à bretelles
Et…basta la muerte
Marseille et Paname
Fait parler les âmes

Ya aussi grand’Jacques
C’est comme un feed-back
A parler d’amour
Ça revient toujours
Jojo Jeff l’Emile
C’est de la famille

Léo Georges Jacques
C’est pas de l’arnaque
Vos chansons retracent
La vie et les sens
Sentiments intenses
Que la vie embrassent

 

 

Jean-Charles Theillac

Ma page blanche

  • Symbole de liberté, compagne des obsessions,

    De celles qui font mal et n’ont pas solution,

    Je te gribouille, je te rature, je te bafouille,

    Je m’écrabouille sur ton format où je vadrouille.

     

    Comment vais-je raconter ce que je ne sais pas ?

    Comment vais-je écrire ce qui ne se voit pas ?

    Je vais te dompter, te contrôler, te mater,

    Les muses m’aideront à te tournebouler.

     

    Quelques noircissures très vite apparaîtront

    Et tu verras, ma belle, que des idées naîtront.

    Si mes idées renaissent, t’avoueras-tu vaincue ?

    Je leur dirai à tous : «  Alors, vous avez vu ! »

     

    Qu’elle est belle ma feuille, n’est-ce pas, petit con ?

    Le jour où tu sauras tracer la partition

    Des traits, des ronds, des barres aux T, des E dans l’O,

    Des apostrophes et des virgules, allegretto,

     

    Tu pourras la tourner ta page et avancer

    En croyant fermement l’avoir bien mérité !

    Avant d’en prendre une autre, n’oublie pas, petit con,

    Que cet’ page était blanche et tires-en la leçon !

     

    Car avant d’être blanche, papyrus elle fut.

    C’est une longue histoire qui nous est parvenue

    Surtout, ne la perds, près de toi garde-la.

    C’est ton acquis, ta vie, tes larmes, ton karma.

     

    Elle est l’ aboutiss’ment et le vade-mecum

    De nos joies, de nos peines, de la pensée des hommes.

    Elle est, aussi, mémoire et permet de graver

    Les mots dans nos neurones et pour l’éternité.

    •  
      Bayonne le 19 Juillet 2005 

      •  Jean-Charles Theillac


La raison des idées

Payer de sa personne peut être différent

Si  on est homme ou femme ou simplement humain

S’engager, s’exposer, accepter l’examen

De son académie par un œil  tolérant.

 

Couché sur le sofa en regardant sa vie

S’écouler, et confier à un presqu’ inconnu

Les intimes replis de son esprit tordu,

Les méandres psychiques d’un cerveau asservi.

 

Payer de sa personne c’est aussi militer

Pour des causes perdues, pour de justes idées.

Quoique dans ce domaine, la raison abordée

N’est pas raison gardée, mais plutôt délitée.

 

A vouloir justifier la raison ou l’idée

On affaiblit le sens, la portée du discours.

Celui-ci devient terne et ne vient au secours

De l’idée qu’il portait jusques à la vider.

 

La raison de l’idée est l’apanage de l’homme

Une idée fixe échappe à la raison courante

Se fixer les idées c’est les rendre apparentes

Et pouvoir les porter à travers les forums.

Jean-Charles Theillac

La tentation

Mânes de mes aïeux, protégez bien mon âme

Romantique et rustique, elle paraît si légère

Dans mon cœur épuisé et trahi au grand dam

De mon être opprimé par l’horrible mégère.

 

Cette vilaine femme, tous les jours me poursuit,

De son zèle imbécile, cette harpie me hante

Et  m’entraine aux enfers. Une belle de nuit

Qui dirait : « Viens ici, comme je suis charmante ».

 

Chérubins, séraphins, venez à mon secours,

Protégez-moi d’icelle, de sa voix de velours,

De sa beauté étrange qui chagrine et ravit

Et me plonge en silence, dans le noir, à l’envi.

 

Le voile gris et flou qui recouvre son corps,

La rend plus désirable que la belle Vénus,

Aphrodit’ callipyge, toutes voiles dehors,

De la terre, sur la terre, elle apparaissait nue.

 

La beauté n’est que fard, la raison de l’esprit

Ne se voit n’y s’entend, nous sommes trop grossiers

Pour que nous la sentions et notre parti pris

Nous empêche de voir et de la vérifier.

 

Toute l’humanité en souffrira toujours,

De ce parfum de soufre et de tendre passion,

Que l’on nomme au besoin le sentiment d’amour

Ou attrait du désir et de la tentation.

 

 

 

Jean-Charles Theillac

 

Premier rendez-vous

Rencontres impromptues un midi sur les planches,

Un jour du mois de mai dans une robe blanche,

Nous avions rendez-vous pour faire connaissance,

Appréhendant l’instant, je tremblais d’impatience.

 

Pour ce premier contact elle paraissait gênée,

J’engageais le dialogue, comme pour la rassurer,

Lui offrant un breuvage d’un fruit si savoureux,

Dont j’espérais qu’il porte, un message amoureux.

 

Le pot de l’amitié pour un philtre d’amour,

Téméraire insolence, volonté sans retour,

Ma princesse n’avait pas son carrosse à portée,

Pour m’emmener au loin vers de vertes contrées.

 

J’aurai aimé lui dire des choses insensées,

Des douceurs délicieuses, délicates pensées,

Notre conversation fut malgré tout banale,

En guise d’insolence je restais amical.

 

Ce premier rendez-vous en appellera d’autres

Je présume en tous cas si ce désir est vôtre,

Qu’ils me seront utiles pour gagner votre cœur

Pied à pied, mot à mot, pas à pas, cœur à cœur.

Jean-Charles Theillac

Romain

Romain petit romain petit être natif *

Tu sais prépare-toi à la vie dans ce monde

Ta mère et ton père sont tendus et attentifs

Ta venue parmi nous à la moindre seconde

 

Du latin Romanus ton prénom te va bien

Intrépide passionné intuitif et sensible

Tu mèneras des hommes tel un politicien

Ou tu seras sportif et peut être invincible

 

Le rouge est ta couleur ta pierre le rubis

Le cuivre est ton métal et ton chiffre est le sept

Les augures sont sortis et prennent les auspices

Ils surveillent le ciel et les chants d’alouettes

 

Quand il sera venu  le moment d’apparaître

En te tendant les bras ta maman sera prête

A te poser tout nu sur son corps douloureux

Sa première pensée et son premier baiser

Seront pour toi Romain pour que tu sois heureux

Caressant tes cheveux elle dira « enchanté »

 

J’avais prédit pour toi peut-être un prix Nobel

Tant pis s’ils ne veulent pas on peut bien vivre sans

Ta maman ton papa t’offriront leur tutelle

Et tu pourras dormir tranquille et innocent


L’homme est un loup pour l’homme tu l’apprendras Romain

Il faudra te défendre ou bien tendre ta main.

Ne pas plier l’échine devant qui que ce soit

Nous serons là Romain tout’ la famille et moi

 

Jean-charles Theillac

Moins d’un jour après mon poème voila Romain

Qui est arrivé au monde le 18 mai à 14H46.

(Heure du premier cri) 2kg700 c’est bien.

Allez bonne route petit homme.

 

(*)Se dit d’un métal que l’on trouve à l’état pur dans une roche.

C’est bête un poète

Un poète en folie, c’est une âme damnée

Vivant par les idées et les pensées d’autrui.

C’est pour ça qu’il lui faut exorciser l’idée

Qui hante son esprit et lui ruine la vie.

 

Du torrent dévalant le flanc de la montagne,

De la fleur qui éclot le matin au soleil,

À la belle aperçue au pays de cocagne,

Le poète ne semble à nul autre pareil.

 

Son ressenti à lui est habillé de gris.

Il contemple le monde sans y participer

Et traverse le temps sans qu’il en soit aigri.

Le sentiment d’amour est sa finalité.

 

Il panache les mots et sait les habiller,

Pour en faire des vers  comme des boucliers.

Ses souhaits, ses désirs, il sait les publier,

Mais à la table d’hôte, il n’est jamais convié.

 

Le prisme dans lequel il regarde la vie

Est irisé de tons aux vibrations pastelles

Qui inondent son cœur, son âme et son esprit.

C’est une contrebasse au fond d’une chapelle.

 

Comme pour s’enhardir,  il ouvre grand son cœur,

Et offre un bon asile aux êtres dépourvus

D’amitié, de paix et d’un destin flatteur,

Qui sont en quelque sorte placés en garde-à-vue.

 

Mais si son cœur est grand, il n’est pas moins fragile.

Il garde les séquelles des peines et des secousses,

Passées ou à venir et des joutes futiles

Qui ternissent la vie et l’humeur qu’elles courroucent.

 

C’est aussi une chance dans sa vie de pouvoir

Exprimer ce qu’il pense et tous ses sentiments,

Ainsi que ses désirs avec une écritoire,

Équipée d’une plume et de maints instruments.

 

Du miel pour les douceurs, du calmant pour les maux,

Du caustique pour les cons, du piquant pour méchants.

Décapant à idées, vinaigre pour les mots,

Satirique et narquois pour un mauvais roman.

 

Mais je préfère écrire des poèmes pour vous

Mesdames,  inconnues qui traversez mes rêves

Et me faît’s regretter de n’être pas à vous,

Un tout petit moment pour goûter à vos lèvres.

 

13 mai 2007

Des amants

Il est des jours comme ça c’est souvent le dimanche
Où finissant un cycle je voudrais me poser
Dans le creux de tes seins là où ta peau est blanche
Et attendre demain que lundi soit levé


Et puis dans le tourment des émotions naissantes
Je couvrirai ton corps de mille et un baisers
Pour  y goûter l’odeur des saveurs indécentes
Et sentir les frissons  monter de tous côtés


Une fois que nos corps se seront épuisés
Après bien des assauts dans l’étreinte finale
Nous nous reposerons dans nos bras enlacés


Nous goûterons l’ivresse ineffable et totale
Des amants  et des cœurs perdus dans l’absolu
Retrouvant tout à coup le bonheur imprévu

 

Jean-Charles Theillac

Dans l’au delà d’ailleurs

Dans l’au-delà d’ailleurs, il existe une belle

Qui va m’offrir son corps, son âme et sa tutelle,

Pour vivre enfin heureux, dépouillé de mes peines

Et connaître l’amour, sans limite et sans haine.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, je pourrai retrouver,

Sans crainte et sans regret, le matin,  le lever

Du soleil naissant à l’aube, ses rayons

Réchauffant nos deux cœurs et nos corps en union.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous serons des amants

Passionnés et paisibles, l’un et l’autre vivant

Pour le bonheur de tous et la paix sur la terre

Abandonnée des dieux aux hommes mortifères.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous ne vieillirons plus.

Le temps s’arrêtera, le soleil figé

Au zénith du jour, tout sera absolu

Et nos corps de lumière seront entrelacés.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, inimaginez-vous (*)

Que cela soit possible qu’ailleurs de l’au-delà.

Ce sentiment d’amour, peut-être un peu zazou,

Est le fruit de ma vie, ma passion et ma foi.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous n’irons plus au bois,

Accompagner musette, fifres et mandolines.

La chanson des sirènes nous emplira de joie

Et de leur mélopée, nous tirerons un hymne.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous ne souffrirons plus

Des maux de tous les Hommes, des tourments et des peines.

Les mots seront pensées, apportant le salut

Aux âmes égarées, dans des eaux vauclusiennes.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, aux confins de Vénus,

Plus loin que Jupiter, nous serons des pasteurs

Portés parmi les anges au son de l’angélus

Et les divinités de l’au-delà d’ailleurs.

 

6 mai 2007

 

(*) Néologisme de circonstance signifiant, ne vous imaginez pas.

Si j’étais vous (*)

Moi, si j’étais vous… Je t’emmènerais loin

Vers les océans bleus et les mers de velours,

Où le sable est si fin et l’unique besoin

Est de boire à tes lèvres le souffle de l’amour.

 

Moi, si j’étais vous…Je t’écrirais des vers

Que toi seule comprendras. Tu seras avertie,

Du destin de celui qui marchait de travers,

À force de chercher le chemin de l’oubli.

 

Moi, si j’étais vous…Je te ferais l’amour

Des heures et des jours et des nuits sous le ciel,

Pour regarder tes yeux déployer ses atours

Et briller dans la nuit comme des noctuelles.

 

Moi, si j’étais vous…Je t’offrirais des fleurs

Pour embellir ta vie. T’offrir la panacée.

Puissent tous leurs parfums dissiper tes malheurs

Et qu’enfin le soleil habille tes pensées.

 

Moi, si j’étais vous…Je t’aimerais bien tôt,

Avant que tu t’éveilles à la levée du jour,

Au moment où les songes démontent leurs tréteaux 

Et délaissent la scène  pour s’offrir à l’amour.

 

Moi, si j’étais vous…Je te ferais la reine

D’un pays merveilleux où il fait toujours beau,

Pour te sentir heureuse, épanouie, sereine,

Rayonnante de joie, couverte de cadeaux.

 

Moi, si j’étais vous…Si j’étais le Bon Dieu,

Je lui demanderais d’agrémenter ta vie,

De mille et un plaisirs avant que je sois vieux

Pour caresser  ton corps de douces nostalgies.

 

Moi, si j’étais vous…Mais ce n’était que moi,

Amoureux silencieux dès le premier regard.

Petite fée fragile qui impose l’émoi,

Et inspire mes vers et mes airs de guitare.

 

Moi, si j’étais vous… Et moi, si j’étais toi…

Être l’autre, c’est laimer du plus profond de soi.

Épouser ses désirs pour vite les combler,

Partager ses souffrances pour mieux les apaiser.

 

* « Moi, si j’étais vous » est un pseudo

 

 
Jean-Charles Theillac
A la miss 

 

 

 

 

 

 

 

Au boulot!

Pas de surprise sur prise pas de cour des miracles

Lors de ce premier tour pour un brillant cénacle

Les sondeurs ont gagné les français ont voté

Qui de Sarko Ségo aura à gouverner

Le peuple qui bloqua l’Europe en construction

A envoyé en touche en ce tour d’élection

Les fossoyeurs d’Europe et affiliés du non

S’ils se comptent ce soir ils auront l’air mignon

Mais notre bon François premier de la Gascogne

Celui qui est ailleurs devenu  sans vergogne

L’homme qui aura dit assez on en peut plus

Des partis éculés on en a plein le c..

Si Giscard fut le père de la feue UDF

Bayrou deviendra président derechef

D’un parti politique démocrate et social

Basée sur des valeurs plus humaines et morales

Comme la finalité de ce rassemblement

Est de  la compétence et non l’appartenance

Il importe de faire place à un mouvement

Qui saura intégrer bon sens et connaissance

Je ne me cache pas derrière mon petit doigt

Difficile est devant et lourd en est le poids

Si d’une simple idée peut jaillir la lumière

Deux bonn’s idées alors doivent être salutaires

Jean-Charles Theillac

QUOIQUE

  • Petite conjonction de subordination,

    Tu mérites qu’on s’arrête et puis qu’on examine

    Un instant ton usage et ta définition,

    Qu’on te fasse enfin gloire et puis qu’on en termine.

     

    Conjonction, tu es bien, et tu le resteras.

    Invariable victime d’être subordonnée

    A toute proposition qui te dominera,

    Attendant, mais en vain, d’avoir à triompher.

     

    Tu peux, si tu le veux, porter contradiction

    Ou bien encore parfois, restreindre le propos.

    Devant quelque pronom, c’est la circoncision,

    On t’élide et puis, couac, te voilà un mégot.

     

    Les poètes souvent, abandonnent ta queue,

    Les philosophes itou, suivis des orateurs,

    Aucun d’eux ne t’emploient à laisser penser que…

    Il est venu le temps d’être ton serviteur !

     

    Seul, en usage, il doit fortifier la pensée.

    Utilisez ce mot pour toute affirmation

    Et vous verrez s’ouvrir des espaces insensés,

    Labyrinthologie de l’imagination.

     

    Eh oui, que voulez-vous, c’est le doute qui s’installe !

    Il est mieux de douter que d’asséner le vrai ?

    D’autant que celui-ci n’est jamais l’idéal

    Désiré ou voulu mais un simple souhait.

     

    Ephémères et fugaces sont ces déclarations.

    Quoique… ! J’y pense, ma prose doit subir le même sort.

    Je ne subordonnerai pas mes impressions

    Quoique… ! Décidemment que ce vocable est fort.

     

     Le 21 Août 2006

Jean-Charles Theillac

 

Ma poésie

La poésie c’est l’art de se mettre tout nu

Comme le nouveau-né qui débarque en ce monde

Plein de pleurs et de cris de douleurs fécondes

D’un égo dévoilé de  pudeur contenue

Vouloir faire des vers c’est rencontrer le diable

Pactiser avec lui pour pouvoir accéder

Après bien des combats à la reine des fées

Calliope et Erato les muses charitables

La rime est importante elle souligne la phrase

Elle cadence les mots et astreint le poète

A une discipline à manier l’épithète

La litote l’aphorisme et la pensée courtoise

Selon que l’on choisi le bel alexandrin

Ou le vers à quatre six ou huit pieds il faut être

Equipé  d’un outil à mesurer les mètres

Sans boiter ni clocher avec un bel entrain

De grandes variétés de poèmes subsistent

Il en est des classiques et des traditionnels

Des formes originales aux contours moins formels

Les miens sont orthodoxes tendance relativiste

Il ya les vers chantés ceux qui sont accrochés

A une mélodie au  rythme défini

C’est un procédé noble et un art accompli

Difficile en lui-même et tirés par les pieds

La poésie en prose est d’un autre tonneau

Non tenu  par la rime ce texte doit contenir

L’essence du poème la liberté de dire

La beauté de la langue la musique des mots

Composer un quatrain c’est un bon exercice

Pour maîtriser l’idée et  la rendre concise

Aller à l’essentiel à l’expression précise

Et aiguiser l’envie d’une chère lectrice

 

Jean-Charles Theillac