Requiem pour une pipe

C’était l’année dernière, quand on pouvait encor’,
Un p’tit noir sur le zinc, goûter comme à gogo,

À une tige de huit, une clope, un mégot,

Un’ cibiche, une pipe, sans crainte et sans remords.


Aujourd’hui, c’est fini, le fumeur est banni

Chassé, verbalisé, repoussé au dehors,

Rejeté du bistrot, retiré du décor.

Respirez braves gens, l’air est plus sain ainsi !


Ceux qui vous pompent l’air et vous brouillent l’écoute

S’ils ne sont pas fumeurs, ont droit de polluer :

Tous les banquiers, huissiers et pédants reflués

Qui polluent l’entourage et souvent nous dégoûtent.


Les idées trop fumeuses sont-elles interdites ?

Que reste-t-il à l’homme s’il ne peut mal penser ?

À trouver son bonheur en songeant au passé,

Au bon temps des gitanes et des blondes Aphrodite.


On devrait être heureux que l’on pensât pour nous,
Qu’on prenne soin ainsi de nos petits poumons.

Par ailleurs, ils subissent déjà les outrageux démons

De Dame « pollution », ça devrait être tout.



Jean-Charles Theillac

2008 à l’infini

Chacune à son chacun et chacun sa chacune
Se présente des vœux sincères ou similis.
Depuis bien des années sans aucune lacune,
D’oublier l’inconnu, bastringue et patchouli.

 
Une grosse pensée à ceux qui n’ont de voeu
Ni même de souhait à se mettre à l’oreille
Solitaires mais sereins, inquiets ou malheureux
C’est la der pour certains et l’enfer c’est pareil.

 
« Bonne année, bonne santé », arrosé d’hydromel
N’épargnera personne de son destin chagrin.
Mais il est toujours bon d’envoyer pêle-mêle,
Des ondes positives, émanant du bon grain.

 
Le huit est l’infini en position couché.
Que cette infinitude vous apporte l’espoir
D’un bonheur infini, d’une joie affichée
Aux frontons des demeures au titre des beaux-arts.

 
Jean-Charles Theillac

…et après?

A la Toussaint, hier, on a fêté nos morts.
Ceux qui nous ont quittés, trop tôt à notre goût
Pour rejoindre dans l’au-delà d’ailleurs, le sort
Des âmes et des esprits, le peuple du Grand Tout.

A chacun le loisir d’interpréter cela.
Le néant ou l’esprit, le vide ou l’invisible,
L’esprit humain existe, et survit au trépas
Pour transcender la vie, rejoindre l’indicible.

Qu’il s’appelle Yahvé, Jésus, Bouddha, Allah,
Qu’il soit venu sur terre, ou qu’il doive y venir,
Nous émanons du Tout de Lumière, de l’aura,
Qui est, fut et sera, de l’Homme l’avenir.

Mais il est des croyants au pari le plus fol.
Après, c’est le néant, le retour à la terre
De matière à poussière soumise au Dieu Eole
L’homme peut bien penser, il devra laisser faire.

Loin de moi cette idée qui d’ailleurs n’en est pas,
Croire ou ne pas croire dans l’après de la vie
Là n’est pas la question, puisque à son trépas
L’homme se transcende et redevient Esprit.

Affirmation gratuite me dira-t-on demain !
Personne n’est tenu à penser de la sorte,
Hors de toute croyance en un Dieu souverain,
L’accès à la Lumière est pour beaucoup la Porte

Jean-Charles Theillac

…il faut que je vous dise

Combien faut-il de haine pour tuer à l’envi,

Des hommes et des femmes et de pauvres enfants,

Dont le défaut majeur fut de croire en la vie

Et d’avoir été là, au cœur du guet-apens.

 

Qu’un tel aveuglement, puisse arriver à l’Homme,

Bien sûr, c’est évident que Dieu n’y est pour rien.

C’est une ignominie, une infamie des hommes.

Vouloir dominer l’autre pour lui spolier son bien.

 

Des milliers de victimes, dans un camp comme dans l’autre :

N’est-ce pas suffisant pour calmer les ardeurs,

Et vivre enfin en paix grâce à de bons apôtres,

Les négociateurs neutres et baroudeurs !

 

Querelles de mosquées et querelles d’églises

Ont parcouru le monde en tuant, çà et là,

De pauvres innocents comme des cancrelats.

Assez de morts Messieurs, il faut que je vous dise :

 

À quoi sert de croire en un Dieu de bonté ?

Vous n’avez pas le droit, sous couvert de croyance,

De tuer d’autres gens, innommable fierté.

Ce sont vos frères qui meurent, arrêtez les souffrances.

 

Quant on met tant d’ardeur à brûler un dessin

Et tant de volonté à défendre l’honneur

De sa propre personne, se moquant du voisin,

La discrétion s’impose, comme la clé du bonheur.

 

Il faut que je vous dise, le respect de chacun,

C’est la liberté d’être et de croire, parbleu !

Penser ce que je veux au moment opportun.

D’honorer qui je veux et me choisir un dieu.

 

Jean-Charles Theillac

 

 

L’homme qui aimait son chien

Un jour, le grand Prévert, devant un tribunal,

Est venu à la barre, apporter son soutien

À un pauvre quidam qui aimait bien son chien.

Et cette qualité valait vertu morale.

 

Ce quidam en question était là pour larcins

Et quelques algarades qu’il avait perpétrées

Envers des commerçants et la maréchaussée.

Faut dire qu’il les avait gâtés, les argousins.

 

À toutes les questions qui lui étaient posées,

Prévert avec malice et un brin tragédien :

« Monsieur le Président, cet homme aime son chien ! ».

Il ne pouvait donc être, ce vaurien supposé.

 

Il faut dire que la Cour, un brin interloquée,

Eut grand’ peine à admettre cette argumentation

Du poète populaire, témoin de compassion :

Puisqu’il aimait son chien, il faudrait l’acquitter.

 

L’histoire ne dit pas ce qu’il advint de l’homme.

Aimer les animaux est une qualité.

Pour Prévert en tout cas, elle est humanité :

Bonté pour les hommes et amour des bêtes, en somme.

 

 

 

Jean-Charles Theillac

12 octobre 2006

Quête vers l’Etoile

L’inaccessible étoile, dont nous sommes en quête,

Nous guide et nous dirige, malgré l’effacement,

Cette gomme du temps qui voile dans nos têtes

Le radieux témoignage de nos premiers instants.

Cette étoile est en nous, il faut la regarder.

 

Nous attendons de l’autre qu’il puisse nous combler,

De tout ce qui nous tarde et réciproquement.

Il en résulte ainsi un manque d’engouement,

À espérer dans l’autre un amour décuplé.

Cet espoir est en nous, il faut le protéger.

 

Si nous n’attendons rien et moins encore que ça,

Toute attention soudaine ferait l’effet magique

Qu’une fée dans les contes amène au magnifique.

D’un coup de sa baguette, pour nous donner le la.

Cette note est en nous, il nous faut l’écouter.

 

Et cette volonté à vouloir tout casser

Nous amène parfois à tromper la quiétude

De silences habités par trop de certitudes,

Et de satisfactions d’une vie en danger.

Cette hargne est en nous, il nous faut l’étouffer.

 

Notre âme, à elle seule, renferme tous les secrets

De la vie, de la mort et de la finitude.

Écoutons-la souvent, dans notre solitude,

Et acceptons l’idée qu’elle en soit le coffret.

Cette vie est en nous, il faut la magnifier.

 

Ce coffret c’est nous-mêmes, nous en avons la clef.

Seuls quelques initiés accèdent à  l’ouverture.

Leur illumination pour dire le futur,

Nous gêne bien souvent dans notre intimité.

Ce coffret est en nous, il faut le préserver.

 

 

 


Jean-Charles Theillac

Me voilà

Je retrouve ma plume après quelques vacances.

L’encrier rechargé de son plein d’espérance,

L’esprit résolument tourné vers l’avenir,

Le cœur bien décidé à battre et à tenir.

 

A mes lectrices, lecteurs, je m’adresse aujourd’hui,

Merci pour vos visites à ma blogalité

Elles traduisent sûrement une aide et un appui

Si précieux pour moi de sensibilité.

 

Je mettrais, c’est promis, des points et des virgules,

Pour vous accompagner dans vos bonnes lectures.

Sauf l’usage abusif d’un certain point-virgule

Venant couper les pieds, de mes vers l’écriture. 

 

Je ne vais pas tarder à lui ouvrir mon cœur.

A cet homme de l’art, chirurgien de Bordeaux,

Afin qu’il me remette des valves de joggeur

Pour que je puisse enfin, supporter le fardeau.

 

Celui des ans bien sûr, puis des emmerdements

Pour lesquels faut avoir le cœur bien accroché,

A la vie et l’envie d’écrire résolument,

Sur les hommes et les choses d’un avis bien léché.

 

Jean-Charles Theillac

La flèche

Une flèche a brisé dans mon for intérieur,
Quelque chose de bien qui me venait d’ailleurs.
Cupidon a eu l’heur de ne pas la stopper,
Malgré l’aide et l’appui qu’il m’avait accordés.
C’est qu’elle devait frapper ma conscience enterrée,
Au point de renoncer à toute volupté.

 
Les belles aquitaines qui m’avaient approchées
Et qui semblaient me dire : «  qu’avez-vous à piocher ? »
Dans mon jeu sans atout, elles demandaient les dames,
Par le roi j’entamais, et me retrouvais nu.
Devant autant d’aplomb détenu par ces femmes,
Je cessais la partie,  faute à ces ingénues.

 
Il m’est bien arrivé d’avoir quelque succès.
Éros et Cupidon ont usé à l’excès
Des flèches de tout bois pour transpercer les cœurs
De ces dames en goguette sur le sentier d’amour,
Qui monte et puis descend, mais qui mène toujours,
Vers de gris pâturages, sans vaincu ni vainqueur.

 
Je n’renonc’rais jamais à l’art d’aimer les femmes.
Du moindre de ses bustes, à Vénus elle-même,
J’admirerai les belles, jusqu’à ce qu’elles m’aiment,
Même si je devais leur ouvrir(e) mon âme.
Et si par nonchalance, je passais le délai,
Sifflez-moi, s’il vous plait, je suis parfois distrait.

 

 

Jean-Charles Theillac

 

Le doute

Se faufile et s’engouffre,

Envahit et se mêle

Dans les pensées intimes,

Il insuffle le soufre

Dans un bain d’hydromel,

Il cherche sa victime.

 

Le doute s’immisça insidieusement.

 

Il s’agit bien du doute

De celui qui détruit

Les hommes et les femmes

Et qui met en déroute

Les intentions d’autrui

Pour les penser infâmes.

 

Le doute s’immisça insidieusement.

 

Douter d’un sentiment,

D’une volonté d’aimer,

Douter d’être l’aimée

Et d’en être autrement,

Douter par volonté

Enfin douter d’aimer

 

Le doute s’immisça insidieusement.

 

Je me doute, tu te doutes,

Ils se doutent sûrement.

Elle semblait en douter,

De son sang, une goutte

Suffira, c’est tentant

De ne pas y goûter.

 

Le doute s’immisça insidieusement.

 

Mais jalouse et perverse

Elle préféra se taire.

Emmenant avec elle

Les rêves qui la bercent

Consommer l’adultère

Dans le doute qui s’en mêle.

 

Le doute s’est immiscé insidieusement

Jean-Charles Theillac

Encore un tiers en CNE

Pour la troisième partie de ma vie, j’ai pensé qu’il serait bon de signer un contrat CNE avec le Grand Patron, témoignages.


Jean-Charles Theillac

J’ai signé des contrats. J’étais un touche-à-tout.

Aujourd’hui, ils sont tous résiliés, sauf un :

Celui avec moi-même et le Grand Manitou.

Il m’a donné la vie, ce contrat là, j’y tiens.

 

J’ai donc signé un bail, renouvelable à vie,

Avec celui d’En-Haut et tous ses petits diables,

Et d’un commun accord, un jour de préavis

Sera à respecter, pour une « rupture amiable ».

 

Il est recommandé de garder la santé.

De ne pas faire de mal à la machinerie.

De garder les lieux propres, comme à mon arrivée,

D’entretenir le corps, le tout en harmonie.

 

Quand à mon logiciel, il est bon de veiller

À garder la mémoire suffisante et bien vive.

Pour la mémoire morte, penser à surveiller

Les neurones affectés à l’âme créative.

 

Et l’âme dans tout ça, comment l’entretenir ?

Y’a rien dans mon contrat qui y fait allusion.

On en parle souvent, que va-t-elle devenir

Si l’on n’est plus d’accord, en cas de désunion ?

 

Ton esprit ou ton âme est un bien indivis.

De la « Lumière » il vient, à la « Lumière » il va.

-Qui êtes-vous ? Un Dieu, pour me parler ainsi ?

Yahvé, Vishnou, Allah, Adonaï, Jéhovah ?

 

Mon nom n’a d’importance pour celui qui me sait.

Vous êtes tous issus du Principe Eternel

Qui vous crée et vous guide à travers les effets

De votre vie sur terre à la Cause essentielle.

 

– Mon contrat avec vous n’est pas un CNE ?

Une colère, puis crack ! Je m’en vais en enfer.

On avait dit « amiable », c’est la règle du jeu :

Laissez-moi encore là vivre mon dernier tiers !

 

(*)Contrat Nouvelle embauche

 

15 septembre 2007

 

L’oublieux

Je ne me souviens plus. Pourtant elle était belle

Avec ses longs cheveux, son corps harmonieux.

Son visage disparaît dès que je pense à elle.

C’est bien dommage. Hélas ! Je suis un oublieux.

 

Les odeurs, les parfums, m’invitent au souvenir

De vieilles connaissances, des lutins facétieux

Ou des âmes perdues.  Comment le retenir ?

Ils sont partis. Hélas ! Je suis un oublieux.

 

Fin des vieilles agapes, dans les meilleures maisons,

À refaire l’histoire des souvenirs glorieux !

Perdu aussi le temps où nous dégustions

Les bonnes choses. Hélas ! Je suis un oublieux

 

Les copains, en revanche, ne sont pas dans mon trou

De mémoire d’ablette. Ils restent ces messieurs,

Bien présents sur le bord, accrochés peu ou prou

Comme en rappel. Hélas ! Je suis un oublieux.

 

Parfois, pour exaucer mon désir de mémoire,

Je plonge volontiers, tête en bas, ambitieux,

Espérant remonter, du fond de ses tiroirs,

Un souvenir. Hélas ! Je suis un oublieux.

 

S’il advient, un beau jour, qu’un souvenir renaisse,

Qu’il soit beau, qu’il soit laid, il sera délicieux.

Pour sourire et rêver, il est si doux quand naissent

Nos vieill’s images. Hélas ! Je suis un oublieux.

 

 

Jean-Charles Theillac

 

Rêveries

Il est des souvenirs qui n’ont aucun présent.

Ils sont mémorisés, souvent enjolivés,

Seuls les rêves les extraient de notre subconscient,

Créant un avenir à une vie passée.

 

On revoit des amis, on revoit des amours,

Les uns sont encore là, les autres disparus.

Le temps, les circonstances, apportent leur concours

A l’irréalité des scènes incongrues.

 

D’où nous viennent ces songes et ces rencontres drôles ?

On ne peut commander des rêves sur-mesure,

Encore moins mettre en scène un simple jeu de rôles,

Qui ferait de nos nuits une si belle aventure.

 

Ils imposent à nos crânes comme un éclair de vie,

Alors que nous dormons pour bien nous reposer.

Au réveil, ils nous laissent revenir d’Italie,

De la Lune ou d’ailleurs, à la réalité.

 

À un bon équilibre, ils nous sont nécessaires.

Arrêtons de penser au rêve inaccessible,

Mais laissons-nous songer dans nos nuits solitaires

Aux grandes étendues d’un univers possible.

 

 

 

 


Jean-Charles Theillac

Ainsi va, la vie…

Allégresse au printemps, mélancolie d’été,

Le cycle des saisons ne fait que me heurter.

Ah ! L’affectivité des humeurs et des songes,

Obsessions passagères, paranoïa d’éponges.

 

Puis l’automne tend son voile et ses contrariétés,

Dans un flot de pourquoi, il clôt enfin l’été.

Muse de mes tempêtes, acceptez mon offrande,

D’un cœur si claudicant mais qui vers vous s’amende.

 

Lointaine amie de cœur. Oh ! Toi âme sœur,

Mystérieuse et discrète, tu te reconnaitras.

Ton amour pour cet homme silencieux de pudeur,

Ne le ternis jamais, d’un voile de fatras.

 

Je voudrais tant te dire, ce que nos âmes savent,

Il ne m’est pas permis d’en énoncer le fruit

Et de crever le mur de l’indicible entrave,

Pour exprimer enfin, mes pensées à autrui.

 

L’hiver va bientôt tendre un blanc manteau de nacre.

Dans les bois, dans les prés de tes proches montagnes,

Rejette loin de toi le moindre simulacre

D’étreintes passionnelles, que l’âtre en témoigne.

 

Hâtons-nous, chère amie, vers la félicité.

Vivons comme il se doit ces décennies enviées.

Carpe diem(e) sera notre dernier souhait,

D’accomplir le chef d’œuvre de la pierre pour la Paix.

 

4 septembre 2007

Escapade

Un très petit garçon, vivant à la campagne,
Etait soudain parti son chapeau à
la main
Et un poisson dans l’autre, voir ses petits copains.
Qu’espérait-il trouver le pays de cocagne ?


Il avait échappé au regard de sa mère.
Dépasser le jardin, cela était très mal.
Il monta la Cavée, petit chemin de terre
Au bout duquel passait, la route nationale.


Son poisson rouge et son chapeau de paille en main,
C’était vers l’inconnu, le total interdit,
Qu’il marchait d’un bon pas chercher  je ne sais qui.
Seul,  il parlait du gros et du petit copain.


C’était deux personnages qu’il s’était inventés
Pour meubler ses pensées, occuper ses journées,
À
régler les conflits des copains de Lanlan,
Avec souvent de peine mais avec grand élan.


Il marchait sur la route, inconscient du danger.
Sa mère avait très vite ameuté les voisins.
L’inquiétude montait dans ce petit quartier.
À cinq ans, en plein jour, il ne peut aller loin !


À
une lieue de là, il marchait mon Lanlan.
Il avait dépassé le village voisin,
Sa peine était très grande, il cherchait sa maman.
Et il ne savait plus où était le chemin.


Un brave homme qui circulait par là, à vélo,
Le reconnut et vit que cet enfant pleurait.
Après quelques questions, il comprit illico,
Et prit le garçonnet, décidé mais inquiet.


Quel soulagement ce retour de Lanlan,
Le chapeau et l’ide ne l’avaient pas quitté.
La maman libérée ne sut pas le gronder,
Bouleversée, émue, d’un bonheur aussi grand.

28 août 2007

 

Jean-Char’les Theillac

La queue du diable

Avoir des bleus à l’âme ou se faire un sang d’encre,

Avoir une peur bleue, être le roi des cancres,

Le moral à zéro et le cœur mandarine,

La tête près des étoiles et de sa Colombine.

 

Être privé de tout ou être démuni

Face à l’adversité ou avoir du génie

Pour soi-même et les siens, indifférent à tout,

Reste alors le bon sens et un certain bon goût.

 

Puis vient le temps béni de la chance en amour.

Un’ rencontre, un dialogue, une impression. Un jour,

Le miracle se fait d’une certaine alchimie

Dans le creuset des sens et au sein de la vie.

 

Connaître le bonheur, paradoxe évident

D’une vie monotone et terne au demeurant,

Habité par les craintes, les soucis et l’ennui

Des nuits blanches et des songes, à jamais enfouis.

 

Quand le matin s’éveille aux lueurs aurorales

Et que les gouttes d’eau brillent de mille feux,

La campagne s’anime et la lumière s’étale,

Aux confins de la vue, vers l’horizon en feu.

 

Un espoir soudain est à portée de main.

Tout peut encore venir, le bon comme le malin.

C’est à nous de choisir quel est notre intérêt,

En sachant distinguer, le bon grain de l’ivraie.

 

 

Jean-Charles Theillac

Pédo…chirurgien

Le plan alerte enlèvement a sauvé la vie de l’enfant le 17 août 2007

A 21 h 45, deux témoins clés, sensibilisés par les messages radiophoniques, ont appelé la cellule alerte enlèvement. Selon le commissaire Leclair, «un proche qui avait soupçonné que ce pouvait être lui nous a donné son identité et un chauffeur de taxi qui l’avait pris en charge nous a permis de le localiser»

Ce chauffeur de taxi est vraiment un brave homme,

Dont le flair a permis à ce petit bonhomme,

De retrouver les siens et de les rendre heureux

Malgré tous les sévices de ce salaud véreux.

 

Honneur au bistrotier qui par son témoignage

A vu l’énergumène et décrit son aspect.

Malheur à celui qui touche un enfant otage,

L’infamie de cet acte le maudit à jamais.

 

Une pensée pour ceux, victimes de pédophiles

Qui n’en sont revenus, dans nos mémoires défilent,

Comme autant d’angelots au firmament du monde.

 

Victimes de pervers, fruits du diable malin,

Reparaitront un jour, libérés mais immondes,

A moins qu’un chirurgien ne les prenne en main…

…pour leur couper les c…

 

Jean-Charles Theillac

Les nouveaux gladiateurs

Les affaires et l’humain peuvent-ils cohabiter ?

Doit-on forcément être féroce et mal-aimé

Pour emporter la mise d’une négociation,

D’un marché, d’une vente, ou toute autre mission ?

 

« L’homme est un loup pour l’homme », nous a dit un poète :

C’est bien là le problème.  À moins que l’on souhaite

Qu’il n’en soit pas ainsi, et que l’homme d’affaires

Puisse être un humaniste et non un mercenaire.

 

« Si tous les gars du monde pouvaient s’donner la main »,

Eliminant les loups et laissant les humains

Confronter leurs idées, s’affronter, sans vouloir

Briser l’autre, l’humilier, lui ôter tout espoir. 

 

Vendeurs, vous êtes les nouveaux gladiateurs

Du commerce mondial. Affirmez vos valeurs

Aux chefs de tout poil et à leurs acolytes

Qui vous pressent et compressent et puis vous phagocytent.

 

Refusez de subir l’arbitraire, le mépris

De ces incompétents, tous les pauvres d’esprit,

Les mal-baisés notoires, les paranos machos.

Ces méchants et ces faibles, ces fachos démagos,

 

Tous les jours vous harcèlent et croient qu’ils sont les maîtres

Du monde et alentours, toujours prêts à paraître

Aux yeux des décideurs plus doués qu’ils ne sont.

Ils s’admirent le nombril, tous les jours, en cal’çon !

 

Pauvres exécutants, réunissez vos forces 

Et votre savoir-faire puis gonflez bien le torse !

Tête haute, regard droit, combattez la bêtise :

Vous êtes plus malins que ces cons ne le disent.

 

Jean-Charles Theillac

 

Un grain de poésie

Un grain de poésie suffit à parfumer
Le temps, pour déguster l’instant et ses saveurs,
Colorées et magiques, agréables au rêveur
Et lire silencieux les pages sublimées.

 

Ces petits grains d’esprit apportent la lumière,
La petite lueur qui brille au fond des yeux
Et réchauffe notre âme d’un bonheur gracieux,
Envahie notre cœur et nos pensées premières.

 

Sensations inconnues et odeurs de vision,
La poésie traduit les vers en émotions
D’où jaillissent les larmes et les regrets aussi.


Un sourire léger sur les lèvres esquissé
Un murmure étouffé, une idée caressée,
C’est la magie des mots et des rêves en sursis.



Jean-Charles Theillac

Histoire à la con

Il n’y a pas  longtemps ta cause était cernée :

Quand on est déjà con, on est un con toujours.

Mais l’histoire a montré que tous les concernés

Ne se sentaient jamais assiégés tous les jours.

 

Tous les cons aiment bien le rester ad vitam.

Les p’tits cons, les grands cons et les cons sidérant

Il ya les cons pétants et ceux qui se proclament

Malodorants peut-être, mais libres de l’évent.

 

La proportion de cons est comme un carillon,

Dans tout’ la société, elle ne varie que peu.

Il faudra bien un jour les compter pour de bon,

La Sofrès et l’Ifop seront alors précieux.

 

Pour ce sondage-là, point de suspicion.

Faudra interroger un très large panel

Et prendre bien grand soin de poser les questions

Adéquates et utiles, précises et solennelles.

 

Mais qui sera chargé de rédiger le texte ?

Les sondeurs bien sûr, il y a assez d’assises

Dans ces institutions, pour coller au contexte

Et trouver la formule convenable et concise.

 

Que diriez-vous de vous ? Je suis con et je veux

Le rester pour toujours, ou, je suis con un peu,

De temps en temps, jamais. Je me soigne beaucoup,

Prétentieux et malin, je suis pas con du tout.

 

Comment bien discerner les réponses aux questions ?

Il faut étalonner le con du presque con,

Le con en devenir et le pas con du tout,

Gigantesque besogne, à se tordre le cou.

 

Après dépouillement du sondage à la con,

Il fallut bien admettre ce qu’on savait déjà :

Des sondés, un sur deux est un con de bon droit.

Mais c’est pas moi bien sûr, je suis bien trop fécond.

 

 

Jean-Charles Theillac

Entre chien et loup



 

 

 

 

 











La nuit arrive tout doucement,

Le jour s’achève lentement.

Nous n’avons pas encore atteint

Le temps quelque peu incertain,

Qui, entre chien et loup, postule

Le déclin ou le crépuscule.

 

C’est l’heure où Vénus apparaît,

Quand l’astre solair’ disparaît,

Quand les animaux sont couchés

Et les ouvriers fatigués.

Les petits enfants sont rentrés,

Le marchand de sable va passé.

 

Il est possibl’ qu’en bord de mer

Certains admirent le rayon vert,

Dernière couleur de feu Soleil,

Avant que la nuit ne balaye

Toutes les couleurs naturelles,

Cédant au gris, le noir du ciel.

 

C’est le royaume des ténèbres

Que les noctambules célèbrent.

Les démons sortent des repaires,

Les belles ingénues espèrent.

C’est au petit matin, piteux,

Que l’on se couchera heureux.

 

Entre chien et loup, au matin,

La terre a fait son tour. Demain

Sera et le jour coloré.

Le ciel commence à s’éclairer :

Couleurs du petit matin, parme,

C’est la magie d’un tour de charme.

 

23 juillet 2007

 

 

Jean-Charles Theillac