La bougresse

 

Elle glissa sa main droite dans ma chemise ouverte
Et posa sur mon cou un long baiser brûlant,
Je sentis tout d’un coup qu’elle m’était offerte
Et qu’enfin je pourrai devenir son amant.

Amant de circonstance  pis-aller d’occasion,
Mais la belle bougresse en valait bien la peine
Elle en était sevrée des intimes effusions,
Depuis des mois entiers, ma belle Madeleine.

Elle s’offrait à moi, la charmante hétaïre,
Courtisane et amante, elle savait s’y prendre,
Etoile d’un moment, elle voulait m’éblouir,
Je n’attendais que ça de ma belle Cassandre.

Après de longs baisers et de douces caresses,
Elle s’allongea sur moi et je sentis ses seins,
Parcourir tout mon corps,  de larges arabesques,
Voluptueusement  jusqu’au creux de mes reins.

De sa bouche, de sa langue, puis des mains et des seins,
Elle se fit désirer, si bien que mon pénis,
Guilleret et joyeux, se laissa prendre en mains
Puis en bouche goulue, par ma tendre « nourrice ».

D’un petit mouvement j’obtenais qu’elle tourne
Son bassin vers ma bouche pour m’offrir sa toison,
Et son sexe accueillant pour que ma langue l’enfourne,
Et caresse en montant son tout petit bouton

Je tremblais de bonheur sous ses assauts buccaux,
C’en était un délice, je la sentais vibrer,
D’ondes de volupté, de petits cris d’oiseaux,
Mes mains fouillaient ses fesses et sa chute cambrée.

Elle se leva d’un coup et voulut s’emparer
Du sexe en érection que je lui présentais,
De ses deux doigts agiles, elle le fit entrer
Dans son ventre tout chaud comme un abri douillet.

Comm’ pour me dominer elle me chevauchait,
Contractant son vagin, elle ondulait le corps,
Exquises sensations, agréables excès,
Ma charmante compagne en demandait encore

Je voulais qu’ell’ parvienne à se faire jouir,
Ses mains me caressaient et d’un coup je sentis,
Une accélération du rythme des soupirs
Et des cris ponctuant le bonheur assouvi.

Elle s’écroula sur moi me couvrant de baisers
Prodiguant avec soin d’opportunes caresses
Je jouissais enfin d’un assaut épuisé
J’embrassais Madeleine mon amante et bougresse

Jean-Charles Theillac