Auteur/autrice : Jean-Charles
Legio Patria Nostra
La Légion est notre Patrie.
C’est l’engagement que prend tout légionnaire,
Entrant au servic’ de la Légion Etrangère.
Au-delà de son temps, c’est sa vie qu’il engage.
Il restera marqué le reste de son âge.
Il y a des légendes, il y a des faits d’armes.
Il y a des hommes qui ont fait son histoire.
Mais il y a aussi, trop de sang et de larmes,
Versées aux champs d’honneur, combats expiatoires.
Ces hommes portent en eux les lauriers et couronnes,
Des conquêtes passées inscrites au frontispice,
A la gloire des hommes qui ont fait Camerone.
Symbole de cette arme, bravoure et sacrifice.
On doit le constater, ce qui unit ces hommes,
Au-delà des querelles et des mots pour les dire,
Ce sont les valeurs nobles portées pour maintenir
L’esprit de la Légion , et le respect de l’homme.
Amitié et respect sont bien les maîtres mots
De la vie d’un ancien comme mon ami Robert
Qui parle rarement de son passé d’hier,
Mais porte ses valeurs chaque jour au plus haut.
Pour qui le connaît pas, on ne penserait pas
Qu’il portât des galons dans cette armée d’élite.
Il est sobre de mots, de ses actes émérites,
Il fait humilité, mais pas mea culpa.
La Légion Etrangère hante certains esprits
Au point de provoquer des confusions gênantes.
La discrétion des uns, palabres et grigris
Des autres en guise de fanion, très ennuyantes.
D’authentiques soldats, courageux combattants,
Rompus à tous les coups tordus de leurs missions,
Vous pouvez être fiers de votre képi blanc,
Des valeurs défendues, au nom de la Nation.
Jean-Charles Theillac
13 novembre 2006
Douceurs anciennes
J’ouvre mon blog à une jeune femme qui m’est très chère. Nous avons partagé notre enfance de "la Cavée", où nous avons laissé d’innombrales et merveilleux souvenirs.
Perdu dans le lointain,
Ce passé enfantin
Au goût de mirabelles,
Cette mémoire diffuse
De larmes et de querelles,
Cette douceur ancienne
De caresses et de seins,
Par vagues sensuelles,
Mon corps s’en souvient.
Il ne s’agit pourtant
Que d’un simple mirage :
Mes violences d’hier,
Mes émotions d’enfant,
N’appartiennent qu’à celle
Qui s’est tue doucement.
Que reste-t-il de tout ce qui fit ces plaisirs,
Des jours interminables qui maintenant me fuient ?
J’aimerais à loisir perdre un peu de mon âge
Et retrouver, sereine, ces jouissances enfouies. "
Dominique GRASSI
La cavée
C’était un p’tit chemin encaissé, cahoteux,
Bordé des deux côtés d’immenses peupliers.
On l’app’lait la cavée. Ses bas-côtés ronceux
Lui donnaient un aspect bien peu hospitalier.
Pour nous rendre à l’école, il fallait l’emprunter,
Pour joindre la grand rout’ qui menait au village.
C’était un cauchemar l’hiver de le monter.
Nous n’en menions pas large, dans ce maudit passage.
Des sortes de cavernes subsistaient de la guerre,
Nous les connaissions bien pour y jouer l’été,
On pouvait supposer qu’ell’s servaient de repaires
Aux voleuses d’enfants, à quelques égarés.
A cette évocation, l’enfant qui est en moi,
En frissonne encor’, mais avec nostalgie.
Car c’était ma jeunesse et c’était mon chez-moi,
Ma vie, mes jeux, mes peurs, mes joies et mes soucis.
Des joies, il y en eut. Des rendez-vous coquins.
On découvrait le monde, on découvrait la vie.
Nous nous autorisions des gestes un peu taquins
Sans oser trop en faire. Désirs inassouvis…
Nous fumions du sureau, pour imiter les grands,
Nos jeux étaient naïfs, mais nous étions heureux
D’être ensemble à l’abri des manants et passants,
Depuis notre cachette au bord du chemin creux.
Aujourd’hui ce chemin ressemble à tous les autres,
Les peupliers, les ronces, les sureaux et les trous,
Disparus. La cavée ne sera plus la nôtre,
On n’y trouvera plus trace du loup-garou.
Jean-Charles Theillac
Marjolaine
C’est peut-être à Francis(*) que tu dois ton prénom.
Aux yeux du monde antique, elle était le symbole
Du bonheur, du bien-être. Une fleur de renom,
Qui dénoue les angoisses et rend l’âme frivole.
« Toi si jolie » disait la chanson, et c’est vrai
Que tu l’es et en plus, tu respires la vie,
L’amour et la tendresse et le charme discret.
Je n’imaginais pas que tu souffrais ainsi.
Putain de carambole, qui, un jour t’as meurtrie.
Elle t’a laissé la vie, mais pas la liberté.
Souffrir, mais en silence, braver les railleries,
La douleur indicible et garder la fierté.
Marjolaine fragile, belle plante de femme,
Ton humour reste vif et ton esprit navigue
A travers ta pensée et de beaux états d’âme.
Garde le cap en toi et combats la fatigue.
Tu préfères, semble-t-il, à tout propos en rire
Plutôt que d’en pleurer et être malheureuse.
Tu veux faire oublier ton douloureux martyre,
Et ne plus y penser pour être enfin heureuse.
Reste ainsi Marjolaine, ton âme te va si bien,
Ainsi que ton allure et ton port de princesse.
Si j’avais le pouvoir du divin magicien,
Je referais ton monde pour que ta douleur cesse.
Jean-Charles Theillac
(*) Francis Lemarque
A ma soeur
Ton souvenir m’obsède. Je ne peux retrouver
Ton visage éclatant dans la sérénité.
Es-tu parmi les anges, les esprits, les démons ?
Non, pas eux, sûrement pas, tu ne le voulais pas.
Tu dois être très haut dans les sphères supérieures,
Je t’imagine bien parmi les bienfaiteurs
Du monde des esprits, qui peuplent l’au-delà.
Du travail d’ange gardien, il ne t’en manque pas.
Tu dois peiner beaucoup à surveiller ce monde.
Les Hommes vu d’en-haut doivent paraître immondes.
Qu’en dit le grand Patron, de ce galimatias ?
Je prendrais volontiers le train qui mène à toi.
Mais ce n’est pas le temps de franchir le passage
Du nadir au zénith, objet de ce voyage,
Pour te savoir enfin, très près, tout près de moi.
Ton souvenir me hante, ta pensée me soulage.
Elle est comme un présage de ton éternité.
Tu devais, souviens-toi, me faire, d’où tu étais,
Un petit signe, un geste, me montrer une image.
Radieuse et sereine, dans ta lumière diaphane,
Je te reconnaîtrai, entre mille et un anges,
Montre-moi le chemin car ce n’est pas étrange,
Je ne peux distinguer que ce qui est profane.
J’aurais approché Dieu par ton intermédiaire.
Des montagnes d’Olympe, aux confins de la terre,
J’aurais la chance enfin d’accrocher l’Univers,
D’être l’élu des Dieux, portant le Saint Suaire.
Des vibrations célestes, aurais-tu une idée ?
Ondulations divines ou simples allégations ?
Pourrais-tu me donner quelques explications
Sur cette étrange idée qui me fait espérer ?
Depuis la route bleue à la fontaine aux fées,
As-tu retrouvé l’homme qui t’offrit ses chansons ?
Ton poète inspiré par la grâce d’Orphée,
Tu fus son Eurydice qu’il aima de passion ?
De l’éther éternel, tu détiens le secret.
De ce monde ici-bas, te voilà exemptée
Pour toujours. Tu n’auras plus jamais à jeter
Un regard attristé, alourdi de regrets.
Et nos chers parents, sont-ils dans tes sphères ?
Ont-ils enfin trouvé de la sérénité ?
Je les aimais très fort et n’ai pu leur montrer
Que mon affection n’était pas ordinaire.
Êtres aimés, esprits, de l’endroit où vous êtes,
N’est-il pas possible de pouvoir espérer
Un jour vous percevoir ou bien vous deviner !
De là-haut, ici-bas, acceptez ma requête.
Grande sœur de lumière, je vais atteindre l’âge,
Où les ans sont comptés, où les journées s’égrènent.
Prends grand soin de mon âme, lumineuse et sereine,
Pour m’aider dans ma quête vers le dernier voyage.
31 juillet 2005
L’être et l’objet
Un petit être est né, sera-t-il être ou non?
Il paraît qu’une femme pourrait par omission
Ou bien par non-pensée, mettr’ au monde un enfant
Qui serait un objet, ou un fruit du néant
Et s’en débarrasser comme un simple gigot,
Que l’on met au frigo pour le manger bientôt.
Doit-on admettre enfin, et avec compassion,
Qu’une mèr’ ne serait qu’un objet d’érection.
C’est pas parc’ qu’on l’explique, qu’il faut s’en tenir là.
La pauvreté de l’âme, les plus grands embarras,
Peuvent légitimer l’abandon d’un enfant.
Mais étouffer la vie, c’est toucher le néant.
Cette inconscience ultime, ce manqu’ d’humanité,
Ce fruit de soi banni, cet êtr’ néantisé,
Le mari n’a rien vu, et il nie l’évidence.
Ingénieur peut-être mais roi de l’impotence
A ne pas regarder, on ne voit pas bien sûr.
On regard’ la télé, on ne voit pas l’usure
D’un’ vie artificielle, et dont l’unique objet
Est de paraître au monde, pimpant et guilleret
L’enfant n’est pas l’objet d’un achat compulsif,
Dans un supermarché, il naît de l’affectif,
D’une femme et d’un homme, il est la quintessence.
L’espoir d’humanité, une nouvelle existence
Jean-Charles THEILLAC
Le 17 octobre 200
Allo…C’est toi
Partir, c’est mourir un peu
Postulat téméraire de celui qui est triste,
Et dont l’âme légère vient de quitter la piste.
Délaissant l’être aimé, il se sent arraché,
Coupé de ses racines et puis effiloché.
Dans ce cas l’être aimé a de quoi être triste.
L’autre est parti un peu et lui joue en soliste.
Les moments partagés, les instants délicieux,
Ne sont que souvenirs et regrets douloureux.
C’est l’histoire banale de deux cœurs déchirés.
La privation de l’autre est très mal supportée,
Cet amour morcelé prend l’allure d’un gâchis,
L’un et l’autre regrette d’avoir peu réfléchi.
On guette le moindre signe, le prochain coup de fil,
La petite attention, les mots d’amours subtils.
La quête si obsédante, le goût de l’autre, l’image,
Sa présence nous manque, les cœurs ont fait naufrage.
-Mais il ne viendra plus, ou peut être plus tard.
Enfin dans quelques jours…Où est-il ce soir ?
Pense t-il encore à moi, ou a-t-il rencontré
Quelque femme facile, de fausse mijaurée.
-J’aurais dû retenir cet ami, cet amant
Mais j’étais en colère, je lui en voulais tant
Je lui ai dit « Faut l’camp », penaud, il est parti,
Et je suis restée seule le cœur anéanti.
-Il n’a pas dit un mot, et sans se retourner
Il a pris sa voiture, et puis s’en est allé.
Déjà six jours, déjà six nuits, combien de jours
Encore devrais-je attendre, espérer son retour ?
-Les « toujours » les « jamais », les promesses d’amour,
Ont-elles été si vaines, et cela pour toujours ?
Je me suis emportée, j’ai eu tort je le crois.
Mais le téléphone sonne, émue, « -allo…c’est toi ? »
Jean-Charles Theillac
10 Octobre 2006
Kevin
Sur l’air du GRAND CHENE de Georges Brassens
A son allure de jeun’ déménageur breton
Il est de la lignée d’Oliver Kersauson
Du baroudeur des mers pas celui des « grosses têtes ».
Lui, il se nomme Kevin Barett.
Nantais, du bon côté de la Loire Atlantique ,
Serait un bon gascon, j’en fais le pronostic,
Bretonnant juste un peu, cet enfant du pays
Ferait un bon marin d’ici.
Son cœur est grand ouvert pour celui qui le prend.
Son amie Stéphanie sait comment il est grand,
L’amitié a un sens, un rôle, une raison d’être.
Solide poteau Kevin Barett.
Il aime à fredonner quelques airs tristement
S’enivrer de bons mots, et de bons sentiments,
Du reste aussi d’ailleurs avec parcimonie
Il en use plus qu’à merci.
.
Ses souffrances aussi, il ne peut les cacher.
De sa jeune existence, les épreuves ont marqué
Son visage d’ado, de travailleur honnête.
Sacré bonhomme Kevin Barett.
N’imaginez donc pas qu’il soit triste et chagrin
Les bonnes rigolades, il les apprécie bien
Derrière cette façade il construit sa planète,
Son monde à lui, c’est dans sa tête.
Ce Kevin là mes frères est d’un bon millésime
L’année soixante dix-neuf est excellentissime
Un bon cru élevé au soleil Augustin
C’est un lion nobl’ armoricain.
Je te dédie Kevin ces couplets chaleureux,
Sincèrement écrits, pour qu’ils te rendent heureux,
Et merci au grand Georg’s d’m’avoir prêté sa muse
Entre poète, on ne s’excuse. (bis)
Jean-Charles Theillac
Bayonne
Le 23 Août 2006
Politiqueries
Le débat politique et ses aménités,
En ce début d’octobre, est d’actualité.
Ce n’est pas de sitôt que les coups cesseront,
Francs, bas, tordus, chiquenaudes et marrons
Vont pleuvoir de partout et de tous les côtés.
Nous, pauvres citoyens devrons tout supporter :
Euphémismes et litotes, antiennes et apories,
Allons-nous dire Amen à toutes vos conn’ries.
Les bonnes intentions et les bons sentiments,
Nous ne sommes pas dupes de vos agissements
Du mot Fraternité comme du mot Liberté,
Vous faîtes bien peu de cas, de leur nécessité.
Le bon peuple de France est un électorat
Responsable, majeur, partisan du débat
Des idées, pas des mots. Ecoutez, regardez,
Et agissez surtout, en un mot, présidez.
Vous aurez en vos mains le destin du pays
N’allez pas en conclure que tout vous est permis.
Excepté vos promesses, et les affaires courantes.
Ainsi que toutes choses nécessaires et séantes.
Placez les hommes au haut des préoccupations
D’une bonne gouvernance éloignée des passions.
Décrétez, décidez mais avec bienveillance.
…Qu’un prénom féminin irait bien à la France !
Jean-Charles Theillac
Le 3 octobre 2006
Le mois d’avril
J’ai mis des paroles sur une partition, « la sicilienne » de Kozeluch,
étudiée par tous les jeunes pianistes
Le mois d’avril est une chanson
Propice au comportement fripon.
Amie, allons cueillir la primevère
Du printemps elle est la messagère.
La belle hirondelle, la bergeronnette,
Le rossignol et l’alouette
Gazouill’ et chantent une farandole
Pour nos deux cœurs et puis s’envolent
Le muguet et ses petites clochettes,
Le coucou, la rose et la violette,
Donn’nt à nos âm’s le rêve éternel,
Des amoureux, le plaisir charnel.
Cette forêt est soudain magique
Pour ce rendez-vous bucolique
Je t’aime un peu, beaucoup, tendrement
Nous nous reverrons très souvent
C’est ainsi qu’un nouvel amour est né,
Parmi les oiseaux, les fleurs des prés.
Assurément qu’avril est un printemps,
Délici-eux, gracieux et charmant.
Le mois d’avril est une chanson
Propice au comportement fripon.
Amie, allons cueillir la primevère
Du printemps elle est la messagère.
La belle hirondelle, la bergeronnette,
Le rossignol et l’alouette
Gazouill’ et chantent une farandole
Pour nos deux cœurs et puis s’envolent
Le muguet et ses petites clochettes,
Le coucou, la rose et la violette,
Donn’nt à nos âm’s le rêve éternel,
Des amoureux, le plaisir charnel.
Cette forêt est soudain magique
Pour ce rendez-vous bucolique
Je t’aime un peu, beaucoup, tendrement
Nous nous reverrons très souvent
C’est ainsi qu’un nouvel amour est né,
Parmi les oiseaux, les fleurs des prés.
Assurément qu’avril est un printemps,
Délici-eux, gracieux et charmant.
Fana de Brassens
-
Chanter en s’accompagnant ( piano ou guitare)
-
Amis blogueurs, si tu es comme moi, un fana du grand Georges, j’ai à ta dispoition des textes harmonisés
-
tel que celui-ci.Si cela t’interesse fais-le moi savoir.Merci
-
Chanson pour l’auvergnat
-
1- Am Elle est à toi cet-E7-te chanson
-
Toi l’Auvergnat qui Am sans façon
-
M’as donné quatre bouts de E bois
-
Quand Am dans ma vie G il faisait C froid – E
-
Am Toi qui m’as donné du feu E quand
-
Les croquantes et Am les croquants
-
Tous les gens bien intention-E-nés
-
M’a-Am-vaient fermé G la porte au C nez
-
Ce n’était F rien G qu’un feu de C bois
-
Am Mais il m’a-Dm-vait E chauffé le Am corps
-
E Et dans mon âme il Am brûle encore
-
A F la manièr’ F7 d’un feu de E joie.
-
-
Am Toi l’auvergnat quand tu mour-E-ras
-
Quand le croqu’mort t’em-Am-portera
-
Qu’il te conduise D à travers G ciel
-
F Au père Am éternel.
-
-
2- Am Elle est à toi cet-E7-te chanson
-
Toi l’hôtesse qui Am sans façon
-
M’as donné quatre bouts de E pain
-
Quand Am dans ma vie G il faisait C faim- E
-
Am Toi qui m’ouvris ta huche E quand
-
Les croquantes et Am les croquants
-
Tous les gens bien intention-E-nés
-
S’a-Am-musaient a G me voir jeû-C-ner
-
Ce n’était F rien G qu’un peu de C pain
-
Am Mais il m’a-Dm-vait E chauffé le Am corps
-
E Et dans mon âme il Am brûle encore
-
A F la manièr’ F7 d’un grand fes-E-tin.
- Am Toi l’hôtesse quand tu mour-E-ras
- Quand le croqu’mort t’em-Am-portera
- Qu’il te conduise D à travers G ciel
- F Au père Am éternel.
-
- 3- Am Elle est à toi cet-E7-te chanson
- Toi l’étranger qui Am sans façon
- D’un air malheureux m’as sou-E-ri
- Lors-Am-que les gen-G-darmes m’ont C pris –E
- Am Toi qui n’as pas applaudi E quand
- Les croquantes et Am les croquants
- Tous les gens bien intention-E-nés
- Ri-Am-aient de me G voir emme-C-ner
- Ce n’était F rien G qu’un peu de C miel
- Am Mais il m’a-Dm-vait E chauffé le Am corps
- E Et dans mon âme il Am brûle encore
- A F la manièr’ F7 d’un grand so-E– leil.
- Am Toi l’étranger quand tu mour-E-ras
- Quand le croqu’mort t’em-Am-portera
- Qu’il te conduise D à travers G ciel
- F Au père Am éternel.
C’est pluton dommage
La communauté scientifique a décidé en 2006 d’exclure Pluton de la liste des planètes de notre système solaire.
Elle a été rétrogradée au rang inférieur de «planète naine», car elle ne correspond plus à la nouvelle définition,
plus restrictive, adoptée en 2006 par l’Union astronomique internationale (UAI)
Les huit planètes connues dignes de ce titre sont: Mercure, Venus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Je lui avais bien dit qu’il fallait se méfier.
Je n’étais pas le seul à lui avoir confié,
Mes craintes et mes réserves, mes rêves et mes espoirs :
Qu’allait-il donc sortir de toute cette histoire ?
D’autres aussi ont dit d’un air dubitatif,
« Je n’en suis pas certain, il faut être attentif ».
À l’aube de ce siècle, aucune certitude
Ne venait étayer ce grand sujet d’études.
On en savait assez pour bien se prononcer.
Mais pas assez encore pour l’officialiser.
Allait-on l’annoncer comme une délivrance
Ou alors le cacher comme une manigance ?
Astronomiquement, elle était quelque chose :
Un objet, un glaçon, un caillou, une chose.
Du soleil, en orbite, elle faisait bien le tour.
Que de contours alors et d’allers et retours !
De cette réunion, le vote a été net.
Désolé mon Pluton, t’es plus une planète :
Un énorme glaçon plus petit que ma Lune,
Que veux-tu devenir, avec tant de lacunes ?
Deux cent quarante sept ans à parcourir le tour
De notr’ astre solaire, tu es dans l’arrière-cour.
Pour les petits enfants qui ont appris ton nom,
Dans leur cœur, tu seras toujours planète, Pluton.
Pour contenir ta peine, en guise de compagnon
Et de Lune, toi aussi, il te reste Charon.
Nous pardonneras-tu de t’avoir rejeté,
Comme un vieux satellite au rang des nainetés.
26 Août 2006
Les souvenirs
Le souvenir c’est comme un fruit des jours anciens.
On le prend pour goûter le passé et puis vient
En mémoire, nostalgie, envies, regrets, images,
Et puis rapidement, de curieux personnages.
Ils étaient oubliés et puis les revoilà,
Ne les ai-je point vus! Que viennent-ils faire là ?
Je voulais simplement me souvenir d’hier
En envoyant au diable ces êtres et ces chimères.
Les douces nostalgies qu’évoquent ces retours
En arrière, de côté, sensation de velours,
Défilent dans ma tête, je ne peux les saisir.
Seule une sensation me fait croire au désir.
Sensation enivrante ou dépit amoureux,
L’un et l’autre pourtant ont un goût savoureux.
Car ils étaient le signe de quelques sentiments
Intenses et passionnés, et toujours excitants.
Et puis y’a les regrets de n’avoir pas été
A la hauteur des faits, des rencontres ratées,
Laissant un goût amer à ces réminiscences
Qui troublent mon esprit et font douter mes sens.
Ce fruit des anciens jours, que sont les souvenirs,
A parfois le toupet de vouloir me détruire.
Je ne lui en veux pas. Avant qu’il ne m’obsède,
Je passe à autre chose, et c’est ça mon remède
Jean-Charles Theillac
Hommages à Gégé de la DDE
A Gégé LACASS’ Le Musée de la DDE
L’embouchure de l’Adour, tu en es Capitaine.
Tu en as vu passer, des patrons, des mitrons,
Des moins que rien, des presque tout, des mirlitons.
Ton talent t’a porté dans toute l’Aquitaine
Pour certains c’est Lacass’ et pour d’autres Gégé
Depuis trent’ huit années, tu as tout dessiné
L’été de la Saint Jean, t’en a fait un printemps.
Rappelles-toi Gégé quand l’Aviron perdait,
Peinait à progresser, tu restais l’espérant,
L’intransigeant, le défenseur, tu pardonnais.
Des mêlées chahutées, tu sortais le ballon.
En face ils regrettaient d’avoir mis les crampons.
Ta faconde pudique, nous garderons toujours,
Le souvenir ému de l’amitié sincèr’,
Nous refaisions le monde, nous refaisions nos guerr’s,
Mais toujours ce monde là était empreint d’amour.
Les murs de tes bureaux nous parlerons de toi.
Mais reviens-nous souvent nous parler de viv’ voix.
Que de grasses matinées, tu te prépares Gégé.
Pense à nous vers sept heur’s, et puis retournes-toi.
Qu’il est bon ce plumard, qu’il est doux ce matelas.
Penses à la DDE, et construis ton projet.
Il n’y’aura pas de ponts, de berges, de pontons.
Mais il y’aura sur’ment de très bons gueletons.
Le sac à terre, Gégé ? Nenni, que balivernes.
Ne laisse pas quiconque le poser à ta place.
Et si quelque manant, voulait avoir l’audace,
D’une cravate discrète, t’habillerais baderne.
Te connaissant Gégé, tu demand’rais pardon,
A cet olibrius en manque d’affection.
De la Treille aujourd’hui, gardons le souvenir,
D’agapes fraternelles qui resteront gravées,
Dans nos cœurs et nos têtes, jalousement couvées.
J’y étais, dira-t-on, faudra s’en souvenir.
De la Nive à l’Adour, des Gaves et du Saison,
Souquons sur l’aviron, saluons le patron.
Rimes épiées
A toute action, sa réaction, telle est la vie.
L’inaction témoigne de l’action inassouvie.
La liberté de tous est une réaction
A l’immobilité, à la masturbation.
Intellectualisée et non pratiquéePensées et réflexions, réactions provoquées
A toutes les conn’ries, à toutes les inepties
Qu’on trouve un peu partout et surtout par ici.
Pour moi la poésie, est affaire sérieuse.C’est du moins ce qu’appris, elle semblait minutieuse.
Mais il est des usages, quelque peu téméraires,
Tendant à faire passer, des âneries pour des vers.
Je n’ai pas l’ambition de donner des leçons.La liberté d’écrire et de dire sa façon
De penser, et surtout, sa manière de voir,
Les choses et les êtres, la vie et ses espoirs.
Tout ceci est précieux, c’est pour ça que l’on doitLe traiter sérieusement, et non je-ne-sais-quoi.
Raconter une histoire, de cul, de cœur, de foi,
De joies, de peines, de folies, de colères parfois.
Mais conter vos histoires, simplement, sans détours,Essayer tout de même, d’en dresser les contours,
D’envisager la fin, avant de commencer,
De passer la barrière de la difficulté.
Un début, un milieu, une fin, c’est iciQue s’arrêtent mes quatrains, sans haine, non merci.
Un peu triste d’user, de cette liberté,
Sans laquelle je pourrais aller me rhabiller.
Bayonne le 17 septembre 2006
Jean-Charles Theillac
Absconseries
Un jour, j’en ai eu assez de ne pas comprendre certains discours, certains écrits. Je me suis vite rendu compte que certains mots, certains concepts étaient détournés de leurs significations.
Les mots m’ont toujours passionné. Si bien que j’ai constitué un répertoire sur un cahier pour donner une logique à tout ça. Je n’ai retenu que les mots concernant la philosophie, la linguistique, les croyances, les doctrines.
C’est donc ce que je pourrai appeler « un dictionnaire inutile » ou une « absconserie » Quoique !
Jean-Charles Theillac
Bayonne le 14 septembre 2006
theillac.jean-charles@wanadoo.fr
ou
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/41/75/16/dictionnaire-inutile.doc
Origine: Larousse illustré 2005
athée (du grec theos, dieu) u adjectif et nom Qui nie l’existence de Dieu, de toute divinité
agnosticisme [agncstisism] u nom masculin Doctrine philosophique qui déclare l’absolu inaccessible à l’esprit humain et professe une complète ignorance touchant la nature intime, l’origine et la destinée des choses
adepte (latin adeptus, qui a obtenu) u nom 1. Membre d’un mouvement, d’un groupement demandant un engagement personnel. Adeptes d’une secte. 2. Partisan convaincu d’une doctrine ou de son promoteur. 3. Personne qui pratique une certaine activité. Un adepte du ski.
anachorète [anakcret] (du grec anakhôrein, s’éloigner) u nom masculin 1. CHRISTIANISME Moine ermite vivant dans la solitude (par opposition à cénobite). 2. Littéraire. Personne qui mène une vie retirée.
abhorrer (latin abhorrere) u verbe transitif Littéraire. Avoir en horreur ; détester, exécrer.
abiotique u adjectif Se dit d’un facteur écologique indépendant des êtres vivants (par opposition à biotique). abscons, absconse [apskÈ, apskÈs] (latin absconsus) u adjectif Littéraire. Difficile à comprendre ; obscur. Langage abscons.
acception u nom féminin 1. Sens particulier dans lequel un mot est employé. Les différentes acceptions du mot pierre. 2. Littéraire. Sans acception de : sans tenir compte de, sans accorder de préférence à. Sans acception de personne.
acmé (grec akmê, sommet) u nom masculin ou nom féminin Littéraire. Point culminant ; apogée. L’acmé de la vie. adstrat (du latin ad, près de, et de substrat) u nom masculin LINGUISTIQUE Ensemble de faits concordants qui apparaissent dans des langues différentes mais en contact géographique, politique ou culturel.
aède (grec aoidos, chanteur) u nom masculin Poète grec de l’époque primitive, qui chantait ou récitait en s’accompagnant sur la lyre.
âgisme u nom masculin Discrimination ou ségrégation à l’encontre de personnes du fait de leur âge.
Aïnous Peuple de Russie (Sakhaline et Kouriles) et du Japon (Hokkaido) [environ 25 000]. D’origine inconnue, refoulés et sédentarisés au fil du temps par les Japonais, très largement métissés, ils sont pour la plupart assimilés. airain (du latin aes, aeris) u nom masculin Vieux. Alliage à base de cuivre ; bronze. – Littéraire. D’airain : dur, impitoyable.
albédo (du latin albus, blanc) u nom masculin ASTRONOMIE Fraction de la lumière et de l’énergie reçues que réfléchit ou diffuse un corps non lumineux.
alchimie (arabe al-kìmiyâ‘) u nom féminin 1. Science occulte centrée sur la recherche d’inspiration spirituelle, ésotérique, d’un remède universel (élixir, panacée, pierre philosophale) capable d’opérer une transmutation de l’être, de la matière (et, notamment, la transmutation en or des métaux vils). 2. Au figuré. Suite complexe de réactions et de transformations. La mystérieuse alchimie de la vie Complément encyclopédique L’alchimie occidentale, née à Alexandrie et transmise à l’Europe par les Arabes, prospéra du XIIe au XVIIe s. (avec Albert le Grand, Roger Bacon, Nicolas Flamel, etc.). L’essor de la science moderne n’a pas éteint la tradition (représentée notamment, en France, par F. Jollivet-Castelot au XIXe s., Fulcanelli et A. Barbault au XXe s.).
aliquote [alikct] u adjectif et nom féminin ARITHMÉTIQUE. Vieux. Partie aliquote d’un nombre : diviseur d’un nombre autre que lui-même.
allégorie (grec allegoria) u nom féminin 1. Représentation, expression d’une idée par une figure dotée d’attributs symboliques (dans l’art) ou par le développement continu et rigoureux d’une métaphore (dans la littérature). 2. Œuvre utilisant cette forme d’expression.
allocentrisme u nom masculin PSYCHOLOGIE Tendance à centrer son attention ou ses activités sur autrui plutôt que sur soi-même (par opposition à égocentrisme).
allogène u adjectif et nom Se dit d’une population d’arrivée récente dans un lieu, un pays. CONTRAIRES : autochtone, indigène, aborigène.
altérité (du latin alter, autre) u nom féminin Caractère de ce qui est autre.
anacoluthe (grec anakolouthon, sans liaison) u nom féminin LINGUISTIQUE Rupture dans la construction syntaxique d’une phrase. (Ex. : Rentré chez lui, sa femme était malade.)
anarchie (grec anarkhia, absence de chef) u nom féminin 1. Anarchisme. 2. État de trouble, de désordre dû à l’absence d’autorité politique, à la carence des lois. 3. État de confusion générale. L’anarchie règne dans ce service.
anglicanisme u nom masculin Doctrines et institutions de l’Église d’Angleterre depuis sa séparation d’avec Rome, au XVIe s.. Complément encyclopédique L’anglicanisme a pour origine un désaccord personnel entre le pape et le roi Henri VIII, qui se proclama, en 1534, chef suprême de l’Église d’Angleterre. La reine Élisabeth Ire donna à celle-ci sa forme propre, celle d’une voie moyenne entre le protestantisme et le catholicisme. La religion anglicane s’est étendue ensuite aux Églises dites épiscopaliennes des pays anglophones, notamment aux États-Unis.
Antéchrist u nom masculin Adversaire du Messie qui, selon certaines apocalypses juives et surtout chrétiennes, doit venir quelque temps avant la fin du monde pour s’opposer à l’établissement du Royaume de Dieu
antienne [‘tjen] (du grec antiphônos, qui répond) u nom féminin 1. Verset chanté avant et après un psaume. 2. Littéraire. Discours répété sans cesse, d’une manière lassante.
antithèse (grec antithesis, opposition) u nom féminin . STYLISTIQUE Figure opposant dans un même énoncé deux mots ou expressions contraires afin de souligner une idée par effet de contraste. (Ex. : grand jusque dans les plus petites choses.) 2. PHILOSOPHIE Proposition contraire ou contradictoire à une thèse, qui manifeste la limite de la raison (dans la philosophie critique de Kant) ou qui constitue la négation permettant de dépasser la thèse (dans la pensée dialectique de Hegel et de Marx). 3. L‘antithèse de : l’opposé de.
apocope (du grec apokoptein, retrancher) u nom féminin PHONÉTIQUE Chute d’un ou de plusieurs phonèmes à la fin d’un mot (ex. : ciné pour cinéma)
apodictique (grec apodeiktikos, propre à convaincre) u adjectif PHILOSOPHIE Se dit d’un jugement ou d’une démonstration caractérisés par la nécessité logique et l’universalité (par opposition à assertorique).
aporie (grec aporia, difficulté) u nom féminin PHILOSOPHIE Contradiction insoluble dans un raisonnement.
argutie [argysi] (latin argutia, subtilité) u nom féminin Littéraire. Raisonnement, argument d’une subtilité excessive.
ascèse [asez] (grec askêsis, exercice) u nom féminin Discipline de vie, ensemble d’exercices physiques et moraux pratiqués en vue d’un perfectionnement spirituel.
ashram [aòram] (mot sanskrit) u nom masculin En Inde, lieu de retraite où un gourou dispense un enseignement spirituel à ses adeptes.
assertorique (du latin asserere, affirmer) u adjectif PHILOSOPHIE Jugement assertorique : jugement qui énonce une vérité de fait, sans la poser comme nécessaire (par opposition à jugement apodictique).
ataraxie (grec ataraxia, absence de troubles) u nom féminin PHILOSOPHIE Quiétude absolue de l’âme (principe du bonheur selon l’épicurisme et le stoïcisme).
athanor (arabe al-tannûr,Fourneau d’alchimiste.
atman [atman] (mot sanskrit) <font face= »Wingdin
Droit devant nous
- Voilà que Bayrou commence à être bon.
- Il en bégaye le bougre, délaissant le jargon,
- Qu’il humanise soudain le débat politique,
- Pour en faire, quelque chose de plutôt sympathique.
- Sur la cinq aujourd’hui, la chaîne où l’on est bien,
- Avec FOG aux commandes, Dantec, Kahn en soutien.
- Il exprime sa pensée d’une façon nouvelle :
- Rendre à la politique son charme passionnel.
- Naturellement Ségo, j’en suis tout boul’versé
- Son idée que le Centre serait la panacée,
- Rejetant aux extrèmes l’UMP, le PS,
- Les medias à leur place, et le fric aux comtesses.
- François, si tu le veux et je crois bien que oui,
- Fais ressurgir de France, cet idéal enfoui.
- Porté par son Histoire, que tu connais à fond,
- Le pays t’investit de son esprit fécond.
- Qu’il inspire tes paroles, qu’il anime tes mots,
- Prend avec toi Rocard, et pourquoi pas Hulot,
- Des gens intelligents, surtout pas des félons
- Qui n’ont d’autres propos que de les rendre abscons.
- Je t’ai raillé jadis et t’en demande pardon.
- Guidé par des valeurs, des idéaux profonds,
- Trahi par des Fabius, qui osent se dirent encore
- Socialistes de gauche, propres et inodores.
- L’Humanisme social n’est-il pas pour demain ?
- Tout commence à l’enfance et ça tu connais bien.
- Tes propos sur l’école, fais-en l’application
- Du respect de chacun dans ta Constitution.
- Pour en finir François, soit le nouveau Premier
- De notre Histoire de France, a être timonier
- D’un bateau, non pas de bâbord, pas de tribord,
- En haut du mât portant le drapeau tricolore.
-
Bayonne le 10 septembre 2006
Jean-Charles Theillac
Le mot et le ton
Il y a des mots blancs et des mots un peu noirs.
Le ton est plat, marqué, doucereux, revanchard.
Entre le blanc et noir, il y a des nuances
Mais le ton, c’est selon, avec ses conséquences.
Le ton des mots émis est parfois surprenant.
Il peut claquer, blesser, être tonitruant.
Les mots des pages une, le « J’accuse » de Zola
Disait bien plus de choses qu’un simple postulat
Il y a des tons durs, et des fois des tons mous,
Quant aux mots, alors là, volontiers je l’avoue,
Ils me plaisent beaucoup, comme une ritournelle
Messagère d’amours, portées par l’hirondelle.
Les mots laids, les beaux mots, les bons mots, les moins bons,
Les mots tendres et doux, les mots que nous offrons
Comme une gerbe en fleurs, à tous ceux que l’on aime,
A ceux qui sont partis comme le chrysanthème.
Les petits mots qui fâchent, les petits mots d’absence,
Les mots des tous nos maux, les mots dits en substance,
Les mots de circonstance, et tous les mots d’excuse,
Bredouillés dans ses lèvres, la mine un peu confuse.
Ce sont les mots d’amour qui restent les plus chers
A nos cœurs et nos corps, à nos âmes en jachère.
Ils sont doux et câlins, en chansons, en poèmes,
Ces mots là sont heureux quand ils disent : « Je t’aime ».
Jean-Charles Theillac
11 septembre 2006
Le fameux quiproquo
-
Il y a bien longtemps que le mariage sévit,
Si ce n’était ainsi, il faudrait l’inventer.
Chacun a sa chacune, d’aucuns son vis-à-vis,
Il y’a des exceptions, des destins déroutésEn ce lieu, à cette heure, on ne peut que noter
La belle imperfection de cette institution.
En effet ce sujet est un peu culotté,
C’est le cas de le dire, même avec dérision.Quand deux êtres s’adorent, et qu’ils découvrent à peine,
Le bonheur d’être deux et de tout partager,
Ils veulent, c’est bien normal, tout le long de la Seine
Se mélancoliser et fredonner Trenet.C’est l’heure où l’on s’échange des poèmes charmants.
De jolis mots d’amour, tendres et romantiques.
On se croit éternel et l’on devient amants.
La sensualité naissante a une beauté antique.Erotisme et pudeur, coquines attitudes,
Mettent le feu déjà, dans ces jeunes esprits.
Rien ne pourrait troubler ni mêm’ la finitude,
De ces deux amants là, l’uns de l’autres épris.Puisque nous nous aimons et que nous sommes amants,
Rien ne s’oppose alors à unir nos deux vies
Devant monsieur le Maire, dans un consentement
Recueilli, officiel, proclamé, indivis.Là commence l’histoir’ du fameux quiproquo,
Qui traverse les âges, et trahit les chimères,
Et corrompt ces unions, pour en faire un fiasco.
Amante exquise avant, la femme devient mère.Fini les roucoulades, les petites attentions,
Les câlins impromptus, les désirs partagés.
Le mari est alors victime de la situation
De cette « escroquerie » marque d’humanité.L’homme n’a pas changé, il est toujours le même.
Les « chut ! Il dort », les « pas ce soir », les « allez ! Vite »,
Les « laisses-moi dormir ». Il est la pénultième.
De la vie de madame, un amant parasite.Heureusement il a, comme pour se consoler,
Cet enfant désiré, cet être à part entièr’
Cet ensoleillement, chaque jour décuplé,
Ce souvenir d’amour dont il peut être fier.Pour que ce quiproquo ne soit pas un fiasco,
Il faut tolérance, indulgence et amour.
Si ça ne suffit pas, ayez l’esprit tango,
Deux pas de côtés et un pas en retour.PS:
Ceci n’est qu’un avis et n’engage que moi.
L’homme est naïf et croit que la femme qu’il aime
Aura toujours besoin de ses charmants émois.
Du mystère de la vie, elle en est bien l’emblème.
Il doit être patient et doit faire ramadan.
Désirs inassouvis, soupirs et catogans.
Jean-Charles Theillac
Bayonne le 5 septembre 2006