La tentation

Mânes de mes aïeux, protégez bien mon âme

Romantique et rustique, elle paraît si légère

Dans mon cœur épuisé et trahi au grand dam

De mon être opprimé par l’horrible mégère.

 

Cette vilaine femme, tous les jours me poursuit,

De son zèle imbécile, cette harpie me hante

Et  m’entraine aux enfers. Une belle de nuit

Qui dirait : « Viens ici, comme je suis charmante ».

 

Chérubins, séraphins, venez à mon secours,

Protégez-moi d’icelle, de sa voix de velours,

De sa beauté étrange qui chagrine et ravit

Et me plonge en silence, dans le noir, à l’envi.

 

Le voile gris et flou qui recouvre son corps,

La rend plus désirable que la belle Vénus,

Aphrodit’ callipyge, toutes voiles dehors,

De la terre, sur la terre, elle apparaissait nue.

 

La beauté n’est que fard, la raison de l’esprit

Ne se voit n’y s’entend, nous sommes trop grossiers

Pour que nous la sentions et notre parti pris

Nous empêche de voir et de la vérifier.

 

Toute l’humanité en souffrira toujours,

De ce parfum de soufre et de tendre passion,

Que l’on nomme au besoin le sentiment d’amour

Ou attrait du désir et de la tentation.

 

 

 

Jean-Charles Theillac

 

Premier rendez-vous

Rencontres impromptues un midi sur les planches,

Un jour du mois de mai dans une robe blanche,

Nous avions rendez-vous pour faire connaissance,

Appréhendant l’instant, je tremblais d’impatience.

 

Pour ce premier contact elle paraissait gênée,

J’engageais le dialogue, comme pour la rassurer,

Lui offrant un breuvage d’un fruit si savoureux,

Dont j’espérais qu’il porte, un message amoureux.

 

Le pot de l’amitié pour un philtre d’amour,

Téméraire insolence, volonté sans retour,

Ma princesse n’avait pas son carrosse à portée,

Pour m’emmener au loin vers de vertes contrées.

 

J’aurai aimé lui dire des choses insensées,

Des douceurs délicieuses, délicates pensées,

Notre conversation fut malgré tout banale,

En guise d’insolence je restais amical.

 

Ce premier rendez-vous en appellera d’autres

Je présume en tous cas si ce désir est vôtre,

Qu’ils me seront utiles pour gagner votre cœur

Pied à pied, mot à mot, pas à pas, cœur à cœur.

Jean-Charles Theillac

La bougresse

 

Elle glissa sa main droite dans ma chemise ouverte
Et posa sur mon cou un long baiser brûlant,
Je sentis tout d’un coup qu’elle m’était offerte
Et qu’enfin je pourrai devenir son amant.

Amant de circonstance  pis-aller d’occasion,
Mais la belle bougresse en valait bien la peine
Elle en était sevrée des intimes effusions,
Depuis des mois entiers, ma belle Madeleine.

Elle s’offrait à moi, la charmante hétaïre,
Courtisane et amante, elle savait s’y prendre,
Etoile d’un moment, elle voulait m’éblouir,
Je n’attendais que ça de ma belle Cassandre.

Après de longs baisers et de douces caresses,
Elle s’allongea sur moi et je sentis ses seins,
Parcourir tout mon corps,  de larges arabesques,
Voluptueusement  jusqu’au creux de mes reins.

De sa bouche, de sa langue, puis des mains et des seins,
Elle se fit désirer, si bien que mon pénis,
Guilleret et joyeux, se laissa prendre en mains
Puis en bouche goulue, par ma tendre « nourrice ».

D’un petit mouvement j’obtenais qu’elle tourne
Son bassin vers ma bouche pour m’offrir sa toison,
Et son sexe accueillant pour que ma langue l’enfourne,
Et caresse en montant son tout petit bouton

Je tremblais de bonheur sous ses assauts buccaux,
C’en était un délice, je la sentais vibrer,
D’ondes de volupté, de petits cris d’oiseaux,
Mes mains fouillaient ses fesses et sa chute cambrée.

Elle se leva d’un coup et voulut s’emparer
Du sexe en érection que je lui présentais,
De ses deux doigts agiles, elle le fit entrer
Dans son ventre tout chaud comme un abri douillet.

Comm’ pour me dominer elle me chevauchait,
Contractant son vagin, elle ondulait le corps,
Exquises sensations, agréables excès,
Ma charmante compagne en demandait encore

Je voulais qu’ell’ parvienne à se faire jouir,
Ses mains me caressaient et d’un coup je sentis,
Une accélération du rythme des soupirs
Et des cris ponctuant le bonheur assouvi.

Elle s’écroula sur moi me couvrant de baisers
Prodiguant avec soin d’opportunes caresses
Je jouissais enfin d’un assaut épuisé
J’embrassais Madeleine mon amante et bougresse

Jean-Charles Theillac

 


 

Romain

Romain petit romain petit être natif *

Tu sais prépare-toi à la vie dans ce monde

Ta mère et ton père sont tendus et attentifs

Ta venue parmi nous à la moindre seconde

 

Du latin Romanus ton prénom te va bien

Intrépide passionné intuitif et sensible

Tu mèneras des hommes tel un politicien

Ou tu seras sportif et peut être invincible

 

Le rouge est ta couleur ta pierre le rubis

Le cuivre est ton métal et ton chiffre est le sept

Les augures sont sortis et prennent les auspices

Ils surveillent le ciel et les chants d’alouettes

 

Quand il sera venu  le moment d’apparaître

En te tendant les bras ta maman sera prête

A te poser tout nu sur son corps douloureux

Sa première pensée et son premier baiser

Seront pour toi Romain pour que tu sois heureux

Caressant tes cheveux elle dira « enchanté »

 

J’avais prédit pour toi peut-être un prix Nobel

Tant pis s’ils ne veulent pas on peut bien vivre sans

Ta maman ton papa t’offriront leur tutelle

Et tu pourras dormir tranquille et innocent


L’homme est un loup pour l’homme tu l’apprendras Romain

Il faudra te défendre ou bien tendre ta main.

Ne pas plier l’échine devant qui que ce soit

Nous serons là Romain tout’ la famille et moi

 

Jean-charles Theillac

Moins d’un jour après mon poème voila Romain

Qui est arrivé au monde le 18 mai à 14H46.

(Heure du premier cri) 2kg700 c’est bien.

Allez bonne route petit homme.

 

(*)Se dit d’un métal que l’on trouve à l’état pur dans une roche.

C’est bête un poète

Un poète en folie, c’est une âme damnée

Vivant par les idées et les pensées d’autrui.

C’est pour ça qu’il lui faut exorciser l’idée

Qui hante son esprit et lui ruine la vie.

 

Du torrent dévalant le flanc de la montagne,

De la fleur qui éclot le matin au soleil,

À la belle aperçue au pays de cocagne,

Le poète ne semble à nul autre pareil.

 

Son ressenti à lui est habillé de gris.

Il contemple le monde sans y participer

Et traverse le temps sans qu’il en soit aigri.

Le sentiment d’amour est sa finalité.

 

Il panache les mots et sait les habiller,

Pour en faire des vers  comme des boucliers.

Ses souhaits, ses désirs, il sait les publier,

Mais à la table d’hôte, il n’est jamais convié.

 

Le prisme dans lequel il regarde la vie

Est irisé de tons aux vibrations pastelles

Qui inondent son cœur, son âme et son esprit.

C’est une contrebasse au fond d’une chapelle.

 

Comme pour s’enhardir,  il ouvre grand son cœur,

Et offre un bon asile aux êtres dépourvus

D’amitié, de paix et d’un destin flatteur,

Qui sont en quelque sorte placés en garde-à-vue.

 

Mais si son cœur est grand, il n’est pas moins fragile.

Il garde les séquelles des peines et des secousses,

Passées ou à venir et des joutes futiles

Qui ternissent la vie et l’humeur qu’elles courroucent.

 

C’est aussi une chance dans sa vie de pouvoir

Exprimer ce qu’il pense et tous ses sentiments,

Ainsi que ses désirs avec une écritoire,

Équipée d’une plume et de maints instruments.

 

Du miel pour les douceurs, du calmant pour les maux,

Du caustique pour les cons, du piquant pour méchants.

Décapant à idées, vinaigre pour les mots,

Satirique et narquois pour un mauvais roman.

 

Mais je préfère écrire des poèmes pour vous

Mesdames,  inconnues qui traversez mes rêves

Et me faît’s regretter de n’être pas à vous,

Un tout petit moment pour goûter à vos lèvres.

 

13 mai 2007

Des amants

Il est des jours comme ça c’est souvent le dimanche
Où finissant un cycle je voudrais me poser
Dans le creux de tes seins là où ta peau est blanche
Et attendre demain que lundi soit levé


Et puis dans le tourment des émotions naissantes
Je couvrirai ton corps de mille et un baisers
Pour  y goûter l’odeur des saveurs indécentes
Et sentir les frissons  monter de tous côtés


Une fois que nos corps se seront épuisés
Après bien des assauts dans l’étreinte finale
Nous nous reposerons dans nos bras enlacés


Nous goûterons l’ivresse ineffable et totale
Des amants  et des cœurs perdus dans l’absolu
Retrouvant tout à coup le bonheur imprévu

 

Jean-Charles Theillac

Dans l’au delà d’ailleurs

Dans l’au-delà d’ailleurs, il existe une belle

Qui va m’offrir son corps, son âme et sa tutelle,

Pour vivre enfin heureux, dépouillé de mes peines

Et connaître l’amour, sans limite et sans haine.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, je pourrai retrouver,

Sans crainte et sans regret, le matin,  le lever

Du soleil naissant à l’aube, ses rayons

Réchauffant nos deux cœurs et nos corps en union.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous serons des amants

Passionnés et paisibles, l’un et l’autre vivant

Pour le bonheur de tous et la paix sur la terre

Abandonnée des dieux aux hommes mortifères.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous ne vieillirons plus.

Le temps s’arrêtera, le soleil figé

Au zénith du jour, tout sera absolu

Et nos corps de lumière seront entrelacés.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, inimaginez-vous (*)

Que cela soit possible qu’ailleurs de l’au-delà.

Ce sentiment d’amour, peut-être un peu zazou,

Est le fruit de ma vie, ma passion et ma foi.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous n’irons plus au bois,

Accompagner musette, fifres et mandolines.

La chanson des sirènes nous emplira de joie

Et de leur mélopée, nous tirerons un hymne.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, nous ne souffrirons plus

Des maux de tous les Hommes, des tourments et des peines.

Les mots seront pensées, apportant le salut

Aux âmes égarées, dans des eaux vauclusiennes.

 

Dans l’au-delà d’ailleurs, aux confins de Vénus,

Plus loin que Jupiter, nous serons des pasteurs

Portés parmi les anges au son de l’angélus

Et les divinités de l’au-delà d’ailleurs.

 

6 mai 2007

 

(*) Néologisme de circonstance signifiant, ne vous imaginez pas.

Si j’étais vous (*)

Moi, si j’étais vous… Je t’emmènerais loin

Vers les océans bleus et les mers de velours,

Où le sable est si fin et l’unique besoin

Est de boire à tes lèvres le souffle de l’amour.

 

Moi, si j’étais vous…Je t’écrirais des vers

Que toi seule comprendras. Tu seras avertie,

Du destin de celui qui marchait de travers,

À force de chercher le chemin de l’oubli.

 

Moi, si j’étais vous…Je te ferais l’amour

Des heures et des jours et des nuits sous le ciel,

Pour regarder tes yeux déployer ses atours

Et briller dans la nuit comme des noctuelles.

 

Moi, si j’étais vous…Je t’offrirais des fleurs

Pour embellir ta vie. T’offrir la panacée.

Puissent tous leurs parfums dissiper tes malheurs

Et qu’enfin le soleil habille tes pensées.

 

Moi, si j’étais vous…Je t’aimerais bien tôt,

Avant que tu t’éveilles à la levée du jour,

Au moment où les songes démontent leurs tréteaux 

Et délaissent la scène  pour s’offrir à l’amour.

 

Moi, si j’étais vous…Je te ferais la reine

D’un pays merveilleux où il fait toujours beau,

Pour te sentir heureuse, épanouie, sereine,

Rayonnante de joie, couverte de cadeaux.

 

Moi, si j’étais vous…Si j’étais le Bon Dieu,

Je lui demanderais d’agrémenter ta vie,

De mille et un plaisirs avant que je sois vieux

Pour caresser  ton corps de douces nostalgies.

 

Moi, si j’étais vous…Mais ce n’était que moi,

Amoureux silencieux dès le premier regard.

Petite fée fragile qui impose l’émoi,

Et inspire mes vers et mes airs de guitare.

 

Moi, si j’étais vous… Et moi, si j’étais toi…

Être l’autre, c’est laimer du plus profond de soi.

Épouser ses désirs pour vite les combler,

Partager ses souffrances pour mieux les apaiser.

 

* « Moi, si j’étais vous » est un pseudo

 

 
Jean-Charles Theillac
A la miss 

 

 

 

 

 

 

 

Au boulot!

Pas de surprise sur prise pas de cour des miracles

Lors de ce premier tour pour un brillant cénacle

Les sondeurs ont gagné les français ont voté

Qui de Sarko Ségo aura à gouverner

Le peuple qui bloqua l’Europe en construction

A envoyé en touche en ce tour d’élection

Les fossoyeurs d’Europe et affiliés du non

S’ils se comptent ce soir ils auront l’air mignon

Mais notre bon François premier de la Gascogne

Celui qui est ailleurs devenu  sans vergogne

L’homme qui aura dit assez on en peut plus

Des partis éculés on en a plein le c..

Si Giscard fut le père de la feue UDF

Bayrou deviendra président derechef

D’un parti politique démocrate et social

Basée sur des valeurs plus humaines et morales

Comme la finalité de ce rassemblement

Est de  la compétence et non l’appartenance

Il importe de faire place à un mouvement

Qui saura intégrer bon sens et connaissance

Je ne me cache pas derrière mon petit doigt

Difficile est devant et lourd en est le poids

Si d’une simple idée peut jaillir la lumière

Deux bonn’s idées alors doivent être salutaires

Jean-Charles Theillac

QUOIQUE

  • Petite conjonction de subordination,

    Tu mérites qu’on s’arrête et puis qu’on examine

    Un instant ton usage et ta définition,

    Qu’on te fasse enfin gloire et puis qu’on en termine.

     

    Conjonction, tu es bien, et tu le resteras.

    Invariable victime d’être subordonnée

    A toute proposition qui te dominera,

    Attendant, mais en vain, d’avoir à triompher.

     

    Tu peux, si tu le veux, porter contradiction

    Ou bien encore parfois, restreindre le propos.

    Devant quelque pronom, c’est la circoncision,

    On t’élide et puis, couac, te voilà un mégot.

     

    Les poètes souvent, abandonnent ta queue,

    Les philosophes itou, suivis des orateurs,

    Aucun d’eux ne t’emploient à laisser penser que…

    Il est venu le temps d’être ton serviteur !

     

    Seul, en usage, il doit fortifier la pensée.

    Utilisez ce mot pour toute affirmation

    Et vous verrez s’ouvrir des espaces insensés,

    Labyrinthologie de l’imagination.

     

    Eh oui, que voulez-vous, c’est le doute qui s’installe !

    Il est mieux de douter que d’asséner le vrai ?

    D’autant que celui-ci n’est jamais l’idéal

    Désiré ou voulu mais un simple souhait.

     

    Ephémères et fugaces sont ces déclarations.

    Quoique… ! J’y pense, ma prose doit subir le même sort.

    Je ne subordonnerai pas mes impressions

    Quoique… ! Décidemment que ce vocable est fort.

     

     Le 21 Août 2006

Jean-Charles Theillac

 

Ma poésie

La poésie c’est l’art de se mettre tout nu

Comme le nouveau-né qui débarque en ce monde

Plein de pleurs et de cris de douleurs fécondes

D’un égo dévoilé de  pudeur contenue

Vouloir faire des vers c’est rencontrer le diable

Pactiser avec lui pour pouvoir accéder

Après bien des combats à la reine des fées

Calliope et Erato les muses charitables

La rime est importante elle souligne la phrase

Elle cadence les mots et astreint le poète

A une discipline à manier l’épithète

La litote l’aphorisme et la pensée courtoise

Selon que l’on choisi le bel alexandrin

Ou le vers à quatre six ou huit pieds il faut être

Equipé  d’un outil à mesurer les mètres

Sans boiter ni clocher avec un bel entrain

De grandes variétés de poèmes subsistent

Il en est des classiques et des traditionnels

Des formes originales aux contours moins formels

Les miens sont orthodoxes tendance relativiste

Il ya les vers chantés ceux qui sont accrochés

A une mélodie au  rythme défini

C’est un procédé noble et un art accompli

Difficile en lui-même et tirés par les pieds

La poésie en prose est d’un autre tonneau

Non tenu  par la rime ce texte doit contenir

L’essence du poème la liberté de dire

La beauté de la langue la musique des mots

Composer un quatrain c’est un bon exercice

Pour maîtriser l’idée et  la rendre concise

Aller à l’essentiel à l’expression précise

Et aiguiser l’envie d’une chère lectrice

 

Jean-Charles Theillac

Gaulois et citoyens

A partir d’aujourd’hui la campagne officielle

Marque un tournant pascal de la Résurrection

Chaqu’ candidat en boîte va nous envoyer son

Discours  pasteurisé et beurré demi-sel

Nous aurons droit à tout bio version chasseur

Facho stérilisé et réac progressiste

Gaucho sympa et tout anarcho socialiste

Démago libéral écolo gambadeur

Certes il est plus facile de toujours critiquer

Que d’encenser certains candidats au pouvoir

Je ne céderais pas à la difficulté

De ne flatter personne pour ne pas décevoir

Peu nous on dit « penser » et « réfléchissez bien »

Tous nous ont asséné leurs propres vérités

Ils ont pensé pour nous et ont cru nous gagner

Le cœur l’esprit la voix comme de bons soutiens

Gaulois et citoyen je ne peux déguster

Cette bouillie précuite et mal assaisonnée

Qu’ils vont nous imposer jusqu’au 22 avril

Dominical scrutin d’une année en péril

Jean-Charles Theillac

 

 

Aimer

Ce qui se fait à deux, ne peut se faire seul.

Monsieur de la Palisse en aurait dit autant.

Quoique nécessité oblige, en attendant,

À prendre des mesures et en faire le deuil.

 

De quoi ? Me direz-vous. Eh bien, de justement

Faire seul ce qui se fait à deux, fréquemment.

Faire un enfant, faire du tandem, faire semblant,

Faire l’idiot, fair’ de la peine, faire l’enfant.

 

Il vaut mieux être deux pour donner un effet.

On fait l’amour à l’autre, parfois avec succès,

Souvent par habitude,  toujours avec désir.

Aimer n’est pas requis pour avoir du plaisir.

 

D’ailleurs le verbe « aimer » se conjugue assez mal.

Son passé n’est pas simple, son présent imparfait,

Le futur est en cours mais il manque d’attrait :

Espérons maîtriser un présent idéal !

 

Pratiquer l’onanisme, c’est un peu aimer l’autre.

Car sa pensée suffit à atteindre l’orgasme

Pour satisfaire enfin un savoureux fantasme,

Un désir assouvi, un secret qu’on fait nôtre.

 

Aimer à la folie, c’est vouloir être heureux.

Aimer du bout des lèvres, c’est minauder d’amour.

Aimer à en crever, c’est encore et toujours,

L’éternel idéal de tous les amoureux.

Jean-Charles Theillac

Nostalgie

Nostalgie a certes été écrit pour être dit,

mais aussi pour être chanté ou fredonné

sur la mélodie du « Vieux Léon » de Brassens.

Vous pouvez retrouver cette musique

à l’article « Mon vieux Pierrot » écrit

il y a quelques temps.

 

Ma page est blanche
Ma mémoire flanche
Je m’souviens plus

Où étais-tu ?
Que faisais-tu ?
Au coin d’ta rue
Nelly dis-moi
C’était bien toi
Qui m’attendais

Devant le porche
Avec en poche
Un vieux billet
Billet d’papier
Tout griffonné
De p’tits mots doux

Où tu disais
Que tu m’aimais
Un point c’est tout
Depuis ce temps
J’vais d’temps en temps
Au coin d’ ta rue

Regarder si
Quelqu’un d’ici
T’avais connu


 

Nelly tu vois
Tu resteras
Encore longtemps

Mon grand amour
Celui du jour
De nos vingt ans

Je crois qu’c’est toi
La premièr’ fois
Que tu m’a dis

Je t’aime et moi
En plein émoi
T’aimais aussi

Bien contre moi
Très loin de toi
Je suis parti

Et j’ai souffert
Bien des misères
En Italie
Te souviens-tu
Bien assidu
Je t’écrivais

De jolis mots
Plein de sanglots
Et de regrets

 

Aujourd’hui que
Je suis las de
Ton souvenir

Il me poursuit
Toutes mes nuits
A en gémir

Délivres-moi
Du goût de toi
Et de ton corps

Rappelles-toi
Brel et Ferrat
Je t’aime encor’

Dis-moi Nelly
As-tu aussi
La nostalgie

De cette auberge
Où le grand Serge
Nous accueilli

Et puis enfin
Sur le déclin
De nos deux vies

Volons ensemble
Comm’ bon nous semble
Vers l’infini

 

 


Jean-Charles Theillac

Le Calife nouveau

Cette campagne électorale

Me rend bien triste

Elle promettait d’être royale

Elle est sinistre

Vous pourriez éviter

Citoyens candidats

De sans cesse flatter

Vos égo délicats

Que dis-je vos égo !

Votre nombril plutôt

A forc’ d’imaginer

On finit par rêver

Devant vos lavabos

Vous pensez à bientôt

Mais n’imaginez pas

Vous retrouver Pacha

De notre beau pays

Que vous avez meurtri

Tout au long des années

Nous en avons bavé

Des tergiversations

Des « ni-ni » des « non-non »

Des mots « gagnant-gagnant »

Et des « perdant-perdant »

Puis des « donnant-donnant »

Et des bilans gagnants

Basta salamalecs

On ne joue plus avec

Le bon peuple de France

En a marre de l’errance

Que vous lui imposez

Avec vos simagrées

Il veut des gens sérieux

Pas d’anciens scrogneugneus

Gaulois de bon aloi

Ou Gaulois par la loi

Un Mendès un Delord

Un Jaurès un milord

Un capitaine Haddock

Parlant la langue d’Oc

 Recaler les petits

Avec leur appétit

Dont le rêve absolu

Est  traverser la rue

Circulé les fachos

On en a plein le dos

Avec les aristos

Demi-tour in petto

Olivier on t’aime bien

Arlett’ passes la main

Le Calife nouveau

Est arrivé bientôt

Jean-Charles Theillac

Elan brisé

Se reconnaîtra-t-elle dans le monde d’ici
Où il n’est pas facile de trouver le bonheur
Où chacun est cherchant d’une chaude éclaircie
D’une belle pensée pour réchauffer son cœur

Saura-t-elle deviner tout de l’amour porté
Rarement exprimé mais d’un profond respect
Silencieux et cruel sous couvert d’amitié
Et d’élan réprimé chaque jour que Dieu fait

Mais de cet élan là brisé avant de naître
Il méritait de vivre et de s’épanouir
Tant la force et l’audace qu’il avait fait renaître
D’espérance et d’envie jusques à en jouir

Le temps passe et s’éteint et devient souvenir
Il était le présent de mon désir pour elle
Il sera le futur d’un élan à venir
Assouvi dans l’amour d’une étreinte charnelle

Saura-t-elle exhausser de ce vœu qui m’est cher
La tendresse l’amour de sa féminité
La présence câline  de son intimité
Pour assouvir enfin ma si douce prière

 

 

Jean-Charles Theillac

Pour Chantal

J’ai écris ce poème à la demande d’une correspondante
que je ne connaissais pas.Elle a volontiers accepté
que je publie son poème.

Pour mon amie Chantal, ce poème est dédié

Quelque part en Béarn aux pieds des Pyrénées

On ne se connaît pas mais on peut espérer

Que ma muse inspirée saura guider mes pieds.

Ceux de ma poésie inspirés par Chantal

Qui me semble amoureuse et si sentimentale

Le bon  saint Valentin n’en est pas innocent

Voudrait-il exhausser nos rêves d’adolescent ?

Découvrir l’inconnu, atteindre la bohème,

S’enivrer de vertu, de voluptés nouvelles,

De désirs assouvis, de caresses charnelles,

D’entendre des mots doux fredonner des « je t’aime ».

Il est tendre ce nom, Chantal au vent d’Autan

Qu’il porte vos pensées dans toutes les Pyrénées

Et que le vent du sud qui vit dans nos contrées

Les  porte vers la côte pour y songer souvent.

Je ne sais ce que sera demain, mais demain

C’est si loin, le présent c’est notre instant commun

Ce moment où nos vies se sont entremêlées

Pour vous offrir Chantal, un baiser en pensée.

Jean-Charles Theillac
Bayonne le jour de la saint Valentin


Avec son autorisation, voici sa réponse

Je suis abasourdie en lisant le poême,ce don que vous
possédez, sans me connaître ,merci,merci.
Pour la saint Valentin, c’est un merveilleux cadeau,il y a
bien longtemps que je n’avais eu un tel présent.
Merci du fond du coeur mon ami.
Je vous embrasse.
Chantal

L’arbre

Symbole de la Vie et du Cosmos vivant,
L’arbre est interprété par toutes les Traditions
Comme image de vie, la représentation
De la terre et du ciel, toujours en mouvement.

En se régénérant perpétuellement,
Il raconte la vie, la naissance et la mort.
Il est puissance et force, beauté multicolore
De la nature brillante et de l’homme, le sang.

Le chêne, le bouleau, l’acacia, l’amandier,
Le frêne et le tilleul, le cyprès, l’olivier,
Des Celtes aux Germains, ils en sont le totem,
Des Traditions antiques, ils en gardent l’emblème.

Bien ancré dans le sol, l’arbre étend sa ramure,
Ce qui est en bas est comm’ ce qui est en haut,
Ses feuilles et ses fruits bruissent de doux murmures,
Ses racines préfigurent ses branches et rameaux.

Son tronc est le pilier du Temple des esprits
Montant vers la Lumière du ciel et de l’Ether.
L’entourer de nos bras nous donne l’énergie,
La force et le courage d’affronter l’Univers.

Il est l’axe du monde liant la terre au ciel,
Tel un phallus offert à la fécondité,
La générosité de la terre matricielle
Donnant force et vigueur à toute l’Humanité.

Jean-Charles Theillac

L’artisan

La noblesse de l’art, par ce mot, exprimée
Traduit pour qui le sert, la fierté de l’ouvrage.
Le travail accompli par la main déployée
De l’homme et de l’objet depuis le fond des âges.

Le secret des métiers et de l’architecture
À traversé les temps et s’est perpétué,
Du Maître à l’Apprenti, au gré des arcatures
Des belles cathédrales, témoignant du passé.

Depuis l’âge de pierre, l’homme a toujours voulu
S’exprimer de ses mains, en formant des objets
Utiles à sa vie et à son absolu :
Sa recherche du beau et du presque parfait.

De la pierre grossière, il façonne le trait.
Il niche une âme là où régnait le néant.
De tous les matériaux, il recherche le vrai
Afin de créer l’œuvre qui marquera le temps.

Fidèle à ses anciens maîtres et compagnons,
Il a fait son chemin d’ateliers en clochers,
De mères en cayennes et tracé son sillon
Dans la tradition et la fidélité.

Le devoir accompli dans la beauté de l’art,
Il est comme un passeur du Savoir éternel.
Maître des créations, il s’inscrit dans l’Histoire
Qui jalonne nos vies et l’harmonie nouvelle.

 


Jean-Charles Theillac


Jean-Charles Theillac

 

 

Le parachute en OR

Monsieur Anatole  PDG de son état
Depuis près de cinq ans dans la même entreprise
Après deux bilans maigres s’est mis dans l’embarras
Rendre son tablier pour arrêter la crise.

Pour ne pas contrarier ce très cher Anatole
Les administrateurs à l’unanimité
Décidèrent d’appliquer le fameux protocole
Payer à Anatole un « parachute » doré.

La prime, la retraite et la clause de quatre ans
De non-concurrencer cette bonne société
Représente un salaire de 2600 ans
Pour 80% des salariés français.

Le SMIC pour quarante ans à cent mille travailleurs
Licenciés à ce prix, dix PDG suffisent
Pour payer toute leur vie un million de chômeurs

Anatole a raison, ce n’est que la valeur
D’un gros lot du Loto, ce qui relativise
Et fait du PDG un honnête travailleur.

Placé, ce capital paierait cent salariés
Grâce à ses intérêts ad vitam aeternam
Notre cher Anatole a le droit de penser
Qu’il ne mérite pas un si cruel ramdam.

Le pauvre besogneux n’a pas à penser que…
Il doit turbiner dur pour nourrir sa famille
Et savoir  qu’Anatole n’a pas les moyens de
Lui offrir un temps plein, la vie est difficile.

Il y a des saillies qui peuvent rapporter gros
D’un tel étalon d’or la descendance jubile
Votre Anatole de père a tiré le gros lot
Et rempli pour longtemps votre dorée sébile.

Jean-Charles Theillac

Source : http://rfi.fr/actufr/articles/064/article_35703.asp
(parachute doré pour patron licencié)
Base de calcul SMIC annuel avec charges 27 000€