Les affaires et l’humain peuvent-ils cohabiter ?
Doit-on forcément être féroce et mal-aimé
Pour emporter la mise d’une négociation,
D’un marché, d’une vente, ou toute autre mission ?
« L’homme est un loup pour l’homme », nous a dit un poète :
C’est bien là le problème. À moins que l’on souhaite
Qu’il n’en soit pas ainsi, et que l’homme d’affaires
Puisse être un humaniste et non un mercenaire.
« Si tous les gars du monde pouvaient s’donner la main »,
Eliminant les loups et laissant les humains
Confronter leurs idées, s’affronter, sans vouloir
Briser l’autre, l’humilier, lui ôter tout espoir.
Vendeurs, vous êtes les nouveaux gladiateurs
Du commerce mondial. Affirmez vos valeurs
Aux chefs de tout poil et à leurs acolytes
Qui vous pressent et compressent et puis vous phagocytent.
Refusez de subir l’arbitraire, le mépris
De ces incompétents, tous les pauvres d’esprit,
Les mal-baisés notoires, les paranos machos.
Ces méchants et ces faibles, ces fachos démagos,
Tous les jours vous harcèlent et croient qu’ils sont les maîtres
Du monde et alentours, toujours prêts à paraître
Aux yeux des décideurs plus doués qu’ils ne sont.
Ils s’admirent le nombril, tous les jours, en cal’çon !
Pauvres exécutants, réunissez vos forces
Et votre savoir-faire puis gonflez bien le torse !
Tête haute, regard droit, combattez la bêtise :
Vous êtes plus malins que ces cons ne le disent.
Jean-Charles Theillac