Il n’y a pas longtemps ta cause était cernée :
Quand on est déjà con, on est un con toujours.
Mais l’histoire a montré que tous les concernés
Ne se sentaient jamais assiégés tous les jours.
Tous les cons aiment bien le rester ad vitam.
Les p’tits cons, les grands cons et les cons sidérant
Il ya les cons pétants et ceux qui se proclament
Malodorants peut-être, mais libres de l’évent.
La proportion de cons est comme un carillon,
Dans tout’ la société, elle ne varie que peu.
Il faudra bien un jour les compter pour de bon,
La Sofrès et l’Ifop seront alors précieux.
Pour ce sondage-là, point de suspicion.
Faudra interroger un très large panel
Et prendre bien grand soin de poser les questions
Adéquates et utiles, précises et solennelles.
Mais qui sera chargé de rédiger le texte ?
Les sondeurs bien sûr, il y a assez d’assises
Dans ces institutions, pour coller au contexte
Et trouver la formule convenable et concise.
Que diriez-vous de vous ? Je suis con et je veux
Le rester pour toujours, ou, je suis con un peu,
De temps en temps, jamais. Je me soigne beaucoup,
Prétentieux et malin, je suis pas con du tout.
Comment bien discerner les réponses aux questions ?
Il faut étalonner le con du presque con,
Le con en devenir et le pas con du tout,
Gigantesque besogne, à se tordre le cou.
Après dépouillement du sondage à la con,
Il fallut bien admettre ce qu’on savait déjà :
Des sondés, un sur deux est un con de bon droit.
Mais c’est pas moi bien sûr, je suis bien trop fécond.
Jean-Charles Theillac