Dans l’au-delà d’ailleurs, il existe une belle
Qui va m’offrir son corps, son âme et sa tutelle,
Pour vivre enfin heureux, dépouillé de mes peines
Et connaître l’amour, sans limite et sans haine.
Dans l’au-delà d’ailleurs, je pourrai retrouver,
Sans crainte et sans regret, le matin, le lever
Du soleil naissant à l’aube, ses rayons
Réchauffant nos deux cœurs et nos corps en union.
Dans l’au-delà d’ailleurs, nous serons des amants
Passionnés et paisibles, l’un et l’autre vivant
Pour le bonheur de tous et la paix sur la terre
Abandonnée des dieux aux hommes mortifères.
Dans l’au-delà d’ailleurs, nous ne vieillirons plus.
Le temps s’arrêtera, le soleil figé
Au zénith du jour, tout sera absolu
Et nos corps de lumière seront entrelacés.
Dans l’au-delà d’ailleurs, inimaginez-vous (*)
Que cela soit possible qu’ailleurs de l’au-delà.
Ce sentiment d’amour, peut-être un peu zazou,
Est le fruit de ma vie, ma passion et ma foi.
Dans l’au-delà d’ailleurs, nous n’irons plus au bois,
Accompagner musette, fifres et mandolines.
La chanson des sirènes nous emplira de joie
Et de leur mélopée, nous tirerons un hymne.
Dans l’au-delà d’ailleurs, nous ne souffrirons plus
Des maux de tous les Hommes, des tourments et des peines.
Les mots seront pensées, apportant le salut
Aux âmes égarées, dans des eaux vauclusiennes.
Dans l’au-delà d’ailleurs, aux confins de Vénus,
Plus loin que Jupiter, nous serons des pasteurs
Portés parmi les anges au son de l’angélus
Et les divinités de l’au-delà d’ailleurs.
6 mai 2007
(*) Néologisme de circonstance signifiant, ne vous imaginez pas.