Il y a des mots blancs et des mots un peu noirs.
Le ton est plat, marqué, doucereux, revanchard.
Entre le blanc et noir, il y a des nuances
Mais le ton, c’est selon, avec ses conséquences.
Le ton des mots émis est parfois surprenant.
Il peut claquer, blesser, être tonitruant.
Les mots des pages une, le « J’accuse » de Zola
Disait bien plus de choses qu’un simple postulat
Il y a des tons durs, et des fois des tons mous,
Quant aux mots, alors là, volontiers je l’avoue,
Ils me plaisent beaucoup, comme une ritournelle
Messagère d’amours, portées par l’hirondelle.
Les mots laids, les beaux mots, les bons mots, les moins bons,
Les mots tendres et doux, les mots que nous offrons
Comme une gerbe en fleurs, à tous ceux que l’on aime,
A ceux qui sont partis comme le chrysanthème.
Les petits mots qui fâchent, les petits mots d’absence,
Les mots des tous nos maux, les mots dits en substance,
Les mots de circonstance, et tous les mots d’excuse,
Bredouillés dans ses lèvres, la mine un peu confuse.
Ce sont les mots d’amour qui restent les plus chers
A nos cœurs et nos corps, à nos âmes en jachère.
Ils sont doux et câlins, en chansons, en poèmes,
Ces mots là sont heureux quand ils disent : « Je t’aime ».
Jean-Charles Theillac
11 septembre 2006