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Petite conjonction de subordination,
Tu mérites qu’on s’arrête et puis qu’on examine
Un instant ton usage et ta définition,
Qu’on te fasse enfin gloire et puis qu’on en termine.
Conjonction, tu es bien, et tu le resteras.
Invariable victime d’être subordonnée
A toute proposition qui te dominera,
Attendant, mais en vain, d’avoir à triompher.
Tu peux, si tu le veux, porter contradiction
Ou bien encore parfois, restreindre le propos.
Devant quelque pronom, c’est la circoncision,
On t’élide et puis, couac, te voilà un mégot.
Les poètes souvent, abandonnent ta queue,
Les philosophes itou, suivis des orateurs,
Aucun d’eux ne t’emploient à laisser penser que…
Il est venu le temps d’être ton serviteur !
Seul, en usage, il doit fortifier la pensée.
Utilisez ce mot pour toute affirmation
Et vous verrez s’ouvrir des espaces insensés,
Labyrinthologie de l’imagination.
Eh oui, que voulez-vous, c’est le doute qui s’installe !
Il est mieux de douter que d’asséner le vrai ?
D’autant que celui-ci n’est jamais l’idéal
Désiré ou voulu mais un simple souhait.
Ephémères et fugaces sont ces déclarations.
Quoique… ! J’y pense, ma prose doit subir le même sort.
Je ne subordonnerai pas mes impressions
Quoique… ! Décidemment que ce vocable est fort.
Le 21 Août 2006
Jean-Charles Theillac