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Symbole de liberté, compagne des obsessions,
De celles qui font mal et n’ont pas solution,
Je te gribouille, je te rature, je te bafouille,
Je m’écrabouille sur ton format où je vadrouille.
Comment vais-je raconter ce que je ne sais pas ?
Comment vais-je écrire ce qui ne se voit pas ?
Je vais te dompter, te contrôler, te mater,
Les muses m’aideront à te tournebouler.
Quelques noircissures très vite apparaîtront
Et tu verras, ma belle, que des idées naîtront.
Si mes idées renaissent, t’avoueras-tu vaincue ?
Je leur dirai à tous : « Alors, vous avez vu ! »
Qu’elle est belle ma feuille, n’est-ce pas, petit con ?
Le jour où tu sauras tracer la partition
Des traits, des ronds, des barres aux T, des E dans l’O,
Des apostrophes et des virgules, allegretto,
Tu pourras la tourner ta page et avancer
En croyant fermement l’avoir bien mérité !
Avant d’en prendre une autre, n’oublie pas, petit con,
Que cet’ page était blanche et tires-en la leçon !
Car avant d’être blanche, papyrus elle fut.
C’est une longue histoire qui nous est parvenue
Surtout, ne la perds, près de toi garde-la.
C’est ton acquis, ta vie, tes larmes, ton karma.
Elle est l’ aboutiss’ment et le vade-mecum
De nos joies, de nos peines, de la pensée des hommes.
Elle est, aussi, mémoire et permet de graver
Les mots dans nos neurones et pour l’éternité.
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Bayonne le 19 Juillet 2005-
Jean-Charles Theillac
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