J-S Bach par M.Glen Gould
Exagérer n’est pas mentir.
Espérer n’est pas attendre.
Aimer n’est pas bénir.
Ecouter n’est pas entendre.
Des mots pour tous les maux et des croix pour après
Ou des croissants de lune pour sublimer nos nuits.
D’émeraude et d’émaux, cette boîte à secrets
Cachait comme il se doit, tous nos petits ennuis.
Regarder n’est pas voir
Jurer n’est pas tenir
Aimer n’est pas vouloir
Rendre n’est pas vomir.
Il y avait pourtant dans ce monde cruel
Quelques petits délires : de bas débats immondes
Et de très hautes tailles, pour les petits duels.
Infortune fidèle à l’aubaine du monde.
Détester n’est pas maudire
Circuler n’est pas mourir
Ressasser n’est pas citer
Appeler n’est pas chasser.
Une punaise rouge, quelques petits trombones,
Un élastique mou, un caillou en agate,
Côtoyaient un carnet de feuilles à colonnes
Et des notes en tous sens rédigées à la hâte.
Ecrire n’est pas dire
Jaser n’est pas parler
Blâmer n’est pas punir
Et ruer n’est pas nier.
Rebut de la mémoire des hommes et des pensées,
Cassette d’un trésor que le temps passé fige,
Petite boîte en bois qui recèle vertiges
Et peut être vestiges de lambeaux insensés.
Jean-Charles Theillac
7 mars 2009
Très bel écritAmitiés, Flo
Votre poème et tous les messages qu’il contient, au figuré comme au sens propre, sont très puissants. La franchise, l’intensité, la sincérité, qu’ils dégagent, que vous réclamez, vous reviennent probablement a vous l’auteur. Chapeau!Marguerite Bertrand,Rouyn-Noranda, Abitibi-Témiscamingue,Québec, Canada