Muse qui muse m’use
Et m’amuse la belle,
Qui souvent me méduse
Mais me laisse rebelle.
Tu m’as laissé m’user
Dans de vains tourbillons
Des mots par toi tissés,
Pour me faire un bâillon.
En RTT t’étais,
Pauvre petite sotte.
En haut de ton Palais,
Ou avec tes griottes.
Bien que tu me muselles,
J’attendais le moment.
Après tout les muses, elles,
Ont quelques agréments.
Je t’avais pourtant dit
Que j’avais un nouveau
Lieu de vie, un lieu-dit,
Ouvert à tes assauts.
Mes mots n’avaient de queue,
Ni de tête bien sûr.
L’Idée ne venait que
Raviver mes blessures.
Muse de mes silences,
Te voilà revenue
Comme une providence.
Plus de doute vécu !
Mène-moi vers l’endroit
Des rivières éternelles
Où l’on ne craint du froid
Que le baiser charnel.
Ouvre-moi tes prairies,
Vertes et abondantes,
Pour colorer ma vie,
Et l’orner d’amarantes.
Offre-moi des baisers
De tes lèvres tremblantes.
J’irai pour toi puiser
Le divin qui me hante.
Tu vois bien quand tu veux !
Ton souffle dans l’oreille,
Muse de mes aïeux,
Me rappelle et m’éveille.
Muse qui muse m’use
Et m’amuse parfois.
Qui souvent me méduse
Et me laisse pantois.
Jean-Charles Theillac
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