Je sais un monde à moi où la vie est ailleurs,
Cette vie qui m’émeut et chaque fois je pleure,
Viendras-tu partager ces larmes de malheur
Qui roulent sur mes joues, pour un peu de bonheur ?
Les songes de la nuit me parcourent le corps.
D’entre mes draps, mes nuits sont plus belles encore :
Chimères noctambules, Aphrodite et Chimène
Viennent me visiter pour me conter fredaines.
Vous m’avez fourvoyé dans vos douces contrées,
Où l’herbe est bien plus grasse que dans les plus beaux prés,
Où les mots que j’écris fleurissent aux milles feux
De l’enfer des vivants, à l’instar des dieux.
Quand je hurle ma peur, quand je crie mon émoi,
Qu’une petite flamme fasse éclater sa joie !
C’est mon cœur tout entier qui saigne et se répand
À l’intérieur de moi, sans un’ goutte de sang.
Je sais un monde à moi où la vie est ailleurs,
Où l’amitié, l’amour ouvrent grand le portail.
Pour ceux qui veulent encor’ boucler leurs accordailles,
Les cœurs sont béants de bonté et de fleurs.
jeancharles theillac