Je me retourne un peu, pour regarder derrière
Là où mes yeux ne voient et mon ouïe se tait.
Le chemin parcouru est parsemé d’ornières
J’y tombe et me relève, saoul de coups et de plaies.
Puis mon regard se tourne vers un futur bien gris,
Qui me hante et m’obsède, au fur et à mesure,
Des jours qui s’égrènent, comme des grains de riz
Glisseraient de ma main, jusqu’au fond de l’azur.
Ce bel arc-en-ciel, paraîtra-t-il un jour,
Couvrant la terre entière et unissant les Hommes
De bonne volonté, comme au premier des jours ?
Mais avant qu’il advienne, combien de femmes et d’hommes,
Périront dans la gangue des viles absurdités,
Tissée pour eux, par eux, à tout’ l’humanité.
Jean-Charles Theillac
21 mai 2008