D’années en damné

Pour habiter ces murs et me trouver chez moi.

J’ai un trou dans mon âme que rien ne peut combler,

Ces lieux sont froids et vides de nos anciens émois,

Pour permettre à nos sens d’y trouver leur « meublé ».

 

La pâleur de ces murs, leur uniformité,

Font l’effet d’un Palais de béton brut et froid,

Que même les fantômes ne peuvent habiter,

Bien encor’ moins mon âme, pour me sentir chez moi.

 

J’y vis pourtant, contraint et sans aucun allant.

Sans ressentir enfin, en y passant le seuil,

De pénétrer chez moi, et d’être dans l’élan

D’avoir un domicile, un nid, un port d’accueil.

 

Mon âme n’y est pas, ni une autre d’ailleurs

Je veux l’intimité d’un foyer chaleureux

Et non pas ce confort des nouveaux « orpailleurs »

Du Nasdaq et du Cac, un peu aventureux.

 

S’il devait y avoir une moralité

A sortir de cela, et servir de « visa » :

N’habitez pas un lieu qui n’y est pas déjà

Par des âmes bien nées, depuis nombre d’années.

 

Jean-Charles Theillac