Se faufile et s’engouffre,
Envahit et se mêle
Dans les pensées intimes,
Il insuffle le soufre
Dans un bain d’hydromel,
Il cherche sa victime.
Le doute s’immisça insidieusement.
Il s’agit bien du doute
De celui qui détruit
Les hommes et les femmes
Et qui met en déroute
Les intentions d’autrui
Pour les penser infâmes.
Le doute s’immisça insidieusement.
Douter d’un sentiment,
D’une volonté d’aimer,
Douter d’être l’aimée
Et d’en être autrement,
Douter par volonté
Enfin douter d’aimer
Le doute s’immisça insidieusement.
Je me doute, tu te doutes,
Ils se doutent sûrement.
Elle semblait en douter,
De son sang, une goutte
Suffira, c’est tentant
De ne pas y goûter.
Le doute s’immisça insidieusement.
Mais jalouse et perverse
Elle préféra se taire.
Emmenant avec elle
Les rêves qui la bercent
Consommer l’adultère
Dans le doute qui s’en mêle.
Le doute s’est immiscé insidieusement
Jean-Charles Theillac