Je ne me souviens plus. Pourtant elle était belle
Avec ses longs cheveux, son corps harmonieux.
Son visage disparaît dès que je pense à elle.
C’est bien dommage. Hélas ! Je suis un oublieux.
Les odeurs, les parfums, m’invitent au souvenir
De vieilles connaissances, des lutins facétieux
Ou des âmes perdues. Comment le retenir ?
Ils sont partis. Hélas ! Je suis un oublieux.
Fin des vieilles agapes, dans les meilleures maisons,
À refaire l’histoire des souvenirs glorieux !
Perdu aussi le temps où nous dégustions
Les bonnes choses. Hélas ! Je suis un oublieux
Les copains, en revanche, ne sont pas dans mon trou
De mémoire d’ablette. Ils restent ces messieurs,
Bien présents sur le bord, accrochés peu ou prou
Comme en rappel. Hélas ! Je suis un oublieux.
Parfois, pour exaucer mon désir de mémoire,
Je plonge volontiers, tête en bas, ambitieux,
Espérant remonter, du fond de ses tiroirs,
Un souvenir. Hélas ! Je suis un oublieux.
S’il advient, un beau jour, qu’un souvenir renaisse,
Qu’il soit beau, qu’il soit laid, il sera délicieux.
Pour sourire et rêver, il est si doux quand naissent
Nos vieill’s images. Hélas ! Je suis un oublieux.
Jean-Charles Theillac
C’est avec grand plaisir que je viens de lire ce beau poeme. Je t’envie JCh d’avoir la plume poétique aussi facile!!
Merci en tt cas et pour revenir à la réalité je t’envoie le fichier de marée! Bises