Sentiment de désir, c’est un vide à remplir.
Assouvi, il devient un très beau souvenir.
Avant qu’il ne s’éteigne, étais-je plus heureux ?
Ou quand il fut comblé, un après vertueux.
Désirer c’est surtout exprimer un vouloir.
Je désire donc je veux, faut aussi le pouvoir.
Le désir en question, n’est en rien capricieux,
Il évoque avant tout le désir amoureux.
Il est fort, il est beau, rien n’atteint son pareil,
Et puissant comme le feu qui couve et puis s’éveille.
Il est plein de mystère, sauf l’imagination
Qui nourrit l’irréel jusqu’à la tentation.
Désirer c’est aimer, jusqu’à l’inexprimable,
C’est atteindre l’Olympe des pensées ineffables.
C’est souffrir beaucoup de l’absence de l’autre
Et vivre une galère disant des patenôtres.
Le désir assouvi est parfois décevant.
Ce n’était dans ce cas qu’un vilain chenapan
De mânes s’amusant, à me laisser penser
Qu’à l’être désiré, je pouvais en rêver.
Mais acceptons l’augure que cela fut royal,
Et puis que par bienfait, l’autre en pensées égales,
Le désir est alors un sentiment divin
Et mérite autre chose, qu’un traitement mondain.
Jean-Charles Theillac