La poésie c’est l’art de se mettre tout nu
Comme le nouveau-né qui débarque en ce monde
Plein de pleurs et de cris de douleurs fécondes
D’un égo dévoilé de pudeur contenue
Vouloir faire des vers c’est rencontrer le diable
Pactiser avec lui pour pouvoir accéder
Après bien des combats à la reine des fées
Calliope et Erato les muses charitables
La rime est importante elle souligne la phrase
Elle cadence les mots et astreint le poète
A une discipline à manier l’épithète
La litote l’aphorisme et la pensée courtoise
Selon que l’on choisi le bel alexandrin
Ou le vers à quatre six ou huit pieds il faut être
Equipé d’un outil à mesurer les mètres
Sans boiter ni clocher avec un bel entrain
De grandes variétés de poèmes subsistent
Il en est des classiques et des traditionnels
Des formes originales aux contours moins formels
Les miens sont orthodoxes tendance relativiste
Il ya les vers chantés ceux qui sont accrochés
A une mélodie au rythme défini
C’est un procédé noble et un art accompli
Difficile en lui-même et tirés par les pieds
La poésie en prose est d’un autre tonneau
Non tenu par la rime ce texte doit contenir
L’essence du poème la liberté de dire
La beauté de la langue la musique des mots
Composer un quatrain c’est un bon exercice
Pour maîtriser l’idée et la rendre concise
Aller à l’essentiel à l’expression précise
Et aiguiser l’envie d’une chère lectrice
Jean-Charles Theillac