Mânes de mes aïeux, protégez bien mon âme
Romantique et rustique, elle paraît si légère
Dans mon cœur épuisé et trahi au grand dam
De mon être opprimé par l’horrible mégère.
Cette vilaine femme, tous les jours me poursuit,
De son zèle imbécile, cette harpie me hante
Et m’entraine aux enfers. Une belle de nuit
Qui dirait : « Viens ici, comme je suis charmante ».
Chérubins, séraphins, venez à mon secours,
Protégez-moi d’icelle, de sa voix de velours,
De sa beauté étrange qui chagrine et ravit
Et me plonge en silence, dans le noir, à l’envi.
Le voile gris et flou qui recouvre son corps,
La rend plus désirable que la belle Vénus,
Aphrodit’ callipyge, toutes voiles dehors,
De la terre, sur la terre, elle apparaissait nue.
La beauté n’est que fard, la raison de l’esprit
Ne se voit n’y s’entend, nous sommes trop grossiers
Pour que nous la sentions et notre parti pris
Nous empêche de voir et de la vérifier.
Toute l’humanité en souffrira toujours,
De ce parfum de soufre et de tendre passion,
Que l’on nomme au besoin le sentiment d’amour
Ou attrait du désir et de la tentation.
Jean-Charles Theillac