Parti à prendre

La question politique est chose trop sérieuse
Pour être confiée à de quelconques hommes
Qui n’ont qu’un seul souci, celui de faire comme…
On verra bien après. Marianne est généreuse.

Parlons des intellos, à force de médire
Sur leur capacité, on nous vend, c’est peu dire,
Un « lait » pasteurisé, sans saveur ni odeur
Mais sain pour avaler, la potion du leader.

Renaissez Montesquieu, Jean Jaurès et Voltaire
Les esprits d’aujourd’hui ne sont pas légataires
De vos enseignements sous prétexte qu’avant,
C’est ringard, dépassé, désuet, malfaisant.

Vous nous avez appris, à penser, critiquer,
Comparer et voter. Dans ce monde étriqué
D’une « pseudo » pensée qui sert de repère
A des êtres paumés que la vie désespère.

Des partis politiques, devraient naître les guides
Des années de demain, des esprits bien lucides,
Capables d’exprimer, sobrement, sans ambage,
Leur projet, leur mission et leur fonction en gage.

Il faut bien s’occuper des affaires de la France,
Nul n’est besoin pourtant d’autant de déférence.
Nous, on veut seulement d’un peu de différence,
Pour cela il vous faut du talent, de l’aisance.

Au-dessus des clivages, il doit se situer.
Avoir de bons principes, être de loyauté,
Indépendant des uns, sans ignorer les autres.
Capable d’endosser l’habit de bon apôtre.

Un acronyme enfin, qui cache bien son jeu
Edwige n’est-il pas, un prénom délicieux ?
Jusqu’où oseront-ils aller dans l’entregent,

Pour satisfaire encore, des « clients » exigeants.

 

Jean-Charles Theillac